L'arrivée de l'être corrompu...

[Rëlidéa est l'elfe qui a pris possession de son corps. Voir sa bio pour plus d'informations!^^]

Coriolis, ou alors Rëlidéa de son prénom, tenta de pousser les grandes portes de l'académie. Malheureusement, à cause de sa taille, la petite fée ne parvenait aucunement à achever la tâche, et c'est pourquoi elle lâcha une série de jurons elfiques impossibles à traduire.
Elle cogna alors à la porte longtemps, avant d'abandonner en lançant une toute nouvelle série toute aussi vulgaire.
Elle attendit alors patiamment que quelqu'un se manifeste et lui ouvre la porte, peut-être en sortant ou en entrant dans l'académie. Au pire, elle entrerait par une fenêtre ouverte. Elle prit un air maussade en se croisant les bras, elle, ou plutôt il, détestait attendre, surtout pour l'aide de quelqu'un.

Alizée avait entendu cogner à la porte en se rendant à son bureau pour remplir de la paperasse, encore et toujours de la paperasse!
Curieuse, elle ouvrit la porte à l'aide de son don magique, et elle vit sa cousine dans l'embrasure de la porte. Sans lui laisser le temps de parler, ni même de faire un seul geste, elle se jetta dans ses bras en criant de joie.

-Corio! s'exclama-t-elle, (car c'était ainsi qu'elle la surnommait) la tête enfouie dans ses cheveux, se régalant de pouvoir l'enlacer à nouveau, appréciant pleinement de voir un membre de sa famille sain et sauf.

Elle la lâcha un instant, pour l'observer, puis la reprit dans ses bras en tournoyant dans les airs.

Coriolis sentit un ouragan lui tomber dans les bras lorsque quelqu'un lui ouvrit enfin la porte. L'aggripant à son tour de toutes ses forces, elle sourit de manière sadique, rien à voir avec son petit visage d'ange.

-Alizée! répondit-elle à son tour.

Elle se sentit soulagée quand sa "cousine" la lâcha enfin. Elle ne se doutait pas que cela recommencerait de plus belle...mais elle tournoya elle aussi avec Alizée, faisant bien attention de ne pas accrocher ses ailes, qui s'agitaient à un vitesse folle. Elle fit même de son mieux pour simuler des larmes de joie. Elle se dégagea avec douceur, enfin, plus avec dédain mais elle se garda bien de le lui dévoiler.

-Oh, si tu savais à quel point je suis contente de te voir! lança-t-elle en essuyant ses larmes de crocodile et en riant.

La jeune fée lui sourit de toutes ses dents, le plus beau sourire qu'elle n'avait jamais fait, et elle laissa elle aussi couler quelques larmes, qui étaient vraies, elles.
Et puis soudain, elle se souvint.

-Comment vont-ils? Comment as-tu pu t'échapper? Je suis contente, mais les autres...Je ne sais pas! Ils sont vivants? Ils t'ont envoyés? Oh, je t'aime! Mon père...il est mort, non? Mais ma mère, grand-père, ta mère, tous les autres...où sont-ils? Dis-le moi, je t'en supplie!

Elle avait débité tout cela à une vitesse fulgurante, ne s'arrêtant que pour lui poser une main sur l'épaule, un geste implorant, cherchant du réconfort. Son visage était déformé par la douleur et des larmes de tristesse et d'angoisse ruisselaient maintenant sur son visage.

Les larmes qui coulaient de ses yeux ne provenaient pas du drow. Elles appartenaient à l'esprit défunt de Coriolis. Rëlidéa chassa la fée de sa tête, mais conserva les larmes...

-Je ne sais pas, gémit-elle, je me suis cachée, je n'ai rien vu. Je crois qu'ils sont...morts!

Elle se cacha la figure et éclata en sanglots violents, pour faire plus d'effet.

-Je t'ai cherchée, Alizée, je t'ai cherchée longtemps! J'ai questionné, demandé, regardé partout! reprocha-t-elle d'une voix faussement teintée de tristesse.

Elle leva lentement la tête, gardant les yeux baissés, comme pour cacher sa honte.

-Je n'ai pas osé revenir. Je n'ai pas voulu aller voir.

La jeune fée vit sa plus chère amie dans un tel état, et elle sentit une boule se nouer au creux de sa gorge. Elle aurait voulu savoir s'ils étaient vraiment morts, mais au lieu de la blâmer et de la questionner, elle la remercia intérieurement de l'avoir ainsi cherchée pour qu'au moins, elles soient deux.

-Ce n'est pas de ta faute, Coriolis, la rassura-t-elle. Tu n'étais pas ibligée de voir le massacre, ce n'est pas de ta faute.

Elle continua de lui murmurer des paroles appaisantes en carressant ses cheveux. Elle avait blotti sa cousine contre elle et pleurait sur sa tête, mélangeant ses propres larmes aux siennes.

Le drow ressentait toute cette scène très émouvante avec un tel dégoût! Il sentait les larmes salées de celle qui possédait le don et se maudit d'avoir accepté de peronnifier sa cousine. La tâche s'avérerait sans doute plus difficile qu'il ne l'avait imaginée.
Une fois de plus, la petite fée se dégagea. Elle renifla un peu et essuya ses larmes du revers de sa main.

-Je...Puis-je avoir une chambre? Je suis épuisée...j'ai longtemps volé! se justifia-t-elle, même si c'était parfaitment faux.

Le chef des drows l'avait téléporté presqu'à la porte de l'école! Elle se cacha dans ses cheveux et fit semblant de pleurer encore, avant de bailler bruyamment pour appuyer ses propos.

Alizée fut surprise de la demande de sa cousine. Lorsqu'elle l'avait connue, avant, elle n'était jamais fatiguée. Elle ne dormait que 5 heures par nuit et ne se plaignait jamais. Mais la jeune fée crut que, compte tenu des événements passés, elle avait peut-être changé.
Elle la comprenait facilement, elle-même n'était plus tout à fait pareille depuis qu'elle s'était enfuie, cette nuit où les drows avaient attaqué. Elle avait souvent regretté ce geste par la suite, se maudissant d'avoir obéi à son grand-père et de les avoir abandonnés.
Elle sortit de sa torpeur et s'adressa à Coriolis.

-Bien sûr, viens par ici...

Elle lui prit la main et la guida à travers les dédales de l'académie.

[on continue aux chambres]