« Heeeeere i’m alive, everythings all the tiiiime »
Pourquoi cette chanson lui revenait-elle en tête ? Pourquoi donc devait-elle revenir en force dans sa vie ? N’y avait-il plus rien, à nouveau, qui le maintienne en vie ?
« Heeeere, i’m alive, everythings all the tiiime »
Il se souvenait d’un elfe le criant à tout bout de chant dans le jardin, de sa voix de crécelle… Il disait l’avoir trouvé dans sa bulle personnele… Une épave s’y était échouée. Seul la magie avait permit à la musique d’être lue : et aucun audiophone n’aurait mieux marché à cet instant…
Il se souvenait s’être affalé sous sa fenêtre, le dos appuyer contre le mur, las de ses jours d’attente de la nuit…
« Ice age coming, ice age coming»
Les paroles lui étaient inconnue, mais une résonance profonde emplissait son être : il se souvenait de son cœur tapant contre sa poitrine, les faibles rayons de soleil tiède illuminant sa peau devenir soudainement brûlant.
« Let me hear both sides
Let me hear both sides
Let me hear both. »
Il sentait ses pieds s’enfoncer dans l’humus de la foret, le bruit cristallin de l’eau clapotant contre les berges d’une rivière… Le chant des oiseaux résonner à ses oreilles aussi puissammant qu’une symphonie de Beethoven , le vent sifflant entre les arbres comme une muse perdue à la recherche d’un doux poète à conseiller, les feuilles brunies d’automne virevoltant comme une vaste valse désordonné…
«Ice age coming, ice age coming
Throw me in the fire
Throw me in the fire
Throw me in the . »
Mihnea avait perdue toute notion physique : un kilomètre, peut être deux ou même trois le séparait de son point de départ : il n’avait plus conscience que des reflets argents de l’eau sous une lune lointaine de plusieurs milliers de litres d’eau…
Ses mains réclamait une tel pureté : il voulait les y baigner, elles, et même tout son corps le réclamait enfaîte… Il arracha rapidement les habits noirs trop larges et pourtant trop courts qu’il portait, s’abandonnant à la fraîcheur glaciale de l’eau, de sa morsure si saine dans sa peau… Si le feu purifiait les vampires de leur corps, alors l’eau synthétisait son corps avec plus de force encore…
Mihnea baissa les yeux vers ses mains tremper, se mettant à pleurer, constatant l’horreur de ses araignées blanches et malsaine que formait ses mains, de ce sang –qui n’était pas le sien- pulsait aisément sous cette peau blafarde et dénuée de vie...