Découverte du journal

Elo avait entendue parler de l'imprimerie qui avait récement ouvert ses portes et de l'éddition d'un journal d'Etilac. Elle se décida donc un matin d'aller jeté un coup d'oeil à celui-ci. Elle entra dans le kiosque, c'était la première fois qu'elle mettait les pieds dans un tel endroit. Elle n'avait déjà que très peu l'habitude des magasins mais celui-ci la laissait sans voix. Elle ne le montra pas évidemment. Elle parcourut la boutique du regard, s'intéressant à quelques objets étranges, puis demanda :

- Je voudrais un journal, s'il vous plait.

Romanaëlle savait que Din, le nouveau client de l'auberge avait comme projet de se lancer dans la rédaction d'un quotidien. Elle fut tout de même surprise lorsqu'elle apperçut un petit local appelé El Rossini chismorreos, le quotidien de la capitale. Elle était d'autant plus étonnée qu'elle avait elle-même choisi le sous nom de ce journal. La petite fée était tellement perdue dans ses pensées qu'elle faillit bousculer Elo, qui semblait attendre quelque chose.

- Elo! Bonjour! Tu viens acheter le journal? Je trouve que c'est une merveilleuse idée que d'avoir un quotidien dans notre ville!

Puis, Romanaëlle déplia un journal poser aux côtés de la caisse et débuta une petite lecture. En appercevant l'article sur elle et Elo, la demie ange se retourna vers Elo et s'exclama:

- Regarde! Ça parle de nous! Enfin, tu as un rôle un peu plus glorieux!

Puis, elle regarda dans le petit kiosque à la recherche de Din pour pouvoir payer son journal.

Elo prit un journal qui était près d'elle et le parcourut du regard à la recherche de l'article. Elle le lu attentivement pui se tourna vers Romanëlle.

- Oui c'est étonnent. C'est toi qui lui en a parlé ?

Cela n'étonnerait pas Elo. Elle était partagée sur quoi penser de tout ça. Elle n'avait certainement pas l'habitude de ce genre de chose. Elle était contente en son fort intérieur mais elle n'aimait pas vraiment les louanges. Surtout que ce qu'elle avait fait était tout a fait normal, pas besoin d'en parler à tout le monde. Si cela était de Roma, elle le prenait bien, ça partait d'une bonne intention.

Din Quíchötta venait à peine de mettre ses journaux au kiosque que déjà les clients affluaient pour lui en acheter. Il était tout excité et était incapable de rester en place plus d’une seconde. Aucun doute, ce travail était parfait pour lui. Toute la matinée, Din avait tenté de perfectionner son habillement de rédacteur-journaliste-vendeur en chef. Il était maintenant vêtu d’un tablier de travail avec de grandes poches contenant de multiples calepins et crayons. Il se tenait à l’affut de toutes nouvelles intéressantes qu’ils pourraient aborder dans le journal de la semaine prochaine.

À ce moment, Din réalisa que deux jeunes filles se tenaient devant à la caisse, elles attendaient sûrement que quelqu’un viennent les servir! Din Quíchötta s’approcha d’elles vivement, il leur dit : « Pardonnez-moi, mesdemoiselles, je suis vraiment débordé! Je suppose que vous voulez acheter un de ces merveilleux journaux! Mais je ne me trompe! C’est bien Elodorwin et Romanaëlle! Je parle de vous dans mon journal! J’espère que les gens ne vous harcèlent pas trop pour avoir des autographes! Hohoho! »

Din trouvait sa petite blague très amusante. Il continua : « Ça vous fera donc un pupicot chacune mesdemoiselles! »

Romanaëlle, suite à la question d'Elo, fut étonnée. Elle trouvait surprenant que la jeune fille la prenne pour une personne bavarde qui raconte sa vie à n'importe qui.

- Oh non, je n'en ai parlé à personne. Voilà qui est étonnant. Je me demande bien comment Din a pu...

Romanaëlle dû s'arrêter, interrompue par la venue bruyante du propriétaire du journal. Elle fit un petit sourire à la phrase de Din au sujet des autographes et fut prise d'une envie de l'interroger sur ces sources. Comment avait-il pu savoir?

Avant de poser sa question, Romanaëlle sortit un pupicot de sa poche et le tendit à Din. Puis, se rappelant la raison de sa venue, elle interrogea Din.

- Je voulais savoir s'il était possible d'abonner le café à votre journal, de sorte qu'on reçoive des exemplaires chaque semaine que nous pourrions distribuer aux clients. Oh, et puis, d'où vous viennent les informations qui vous permettent d'écrire vos articles?

Romanaëlle était tout de même inquiète de savoir qu'on pourrait retrouver n'importe quelle information privée à son sujet dans ce journal.

Din Quíchötta prit dans sa main le pupicot que son amie lui tendait. L’idée quelle lui proposait, soit d’avoir un camelot était vraiment excellente. Les gens n’auraient même pas à se déplacer pour aller chercher leur journal, celui-ci viendrait à eux tout simplement. Évidemment, Din y avait déjà songé lui-même. Le seul problème c’est que la jeune fille qui s’était proposée pour travailler avec lui n’avait jamais vraiment répondu à la demande de Din. D’ailleurs, il se demandait bien où elle était passée! Il y avait des jours qu’il ne l’avait pas revue…

Il répondit donc avec son entrain habituel : « Oh, mais c’est une excellente idée mademoiselle! Cependant, je n’aurais pas le temps d’aller le livrer moi-même, il faudrait que j’engage quelqu’un qui s’en chargerait à ma place! »

Puis, pour répondre à la suite de la question de la jeune fille, il haussa un sourcil et dit avec un air malin : « Mais j’ai mes sources petite! J’ai mes sources..! »

Elo se demandait bien comment Din avait pu avoir connaissance de cette histoire. Pour elle, il n'y avait qu'une explication : l'espionnage. Maintenant qu'elle savait que Roma n'y était pour rien, elle eut comme un pincement. Elle ne pouvait pas l'expliquer. Que Roma en parle, elle l'aurait compris mais elle n'aimait les mystères du journaliste. Elle sortit un pupicot de sa bourse et le tendit aussi a Din.

- On verra bien pour le prochain numéro.

Que d'énigme...elle n'aimait pas.
Elle trouvait l'idée de son amie excellente. Elle prit un journal.

- Et bien je vous dis à la prochaine.