Infiltration

Rûne était bien au courant du fait que l'académie recellait une bibliothèque.Il avait décidé de s'y infiltrer, et d'y déposer son livre de magie astrale.Il entra et jetta un coup d'oeil rapide.Il fit quelques détours entre les grandes armoires et étagères de livres, et sortit enfin le sien.Il se servi de l'échelle pour le déposer derrière d'autres livres, assez haut, et de façon a n'être pas retrouvé par quelqu'un d'autre.

-De toute façon, il est illisible... murmura-t-il.

En effet, il avait tout retranscrit dans sa langue natale, sauf éventuellement quelques formules, écrites en language hermétique, protégées par un sort.

Il redescendit de l'échelle et sillona les couloirs plusieurs minutes avant de trouver un ouvrage sur son nouveau type de magie, intitulé "La méta-magie".Il le mis dans son sac en cuir et pris la direction de la sortie.

La petie fée l'aperçut alors qu'il sortait de la bibliothèque. Jamais elle n'avait vu un tel être, mais elle ne s'en soucia pas davantage et alla à sa rencontre, puisqu'il n'avait aucun droit de pénétrer ainsi dans l'académie s'il n'y était pas autorisé!

-Pardonnez-moi, mais que faites-vous ici? Demanda-t-elle un peu brusquement, résultat de ses sautes d'humeur fréquentes. Seuls les membres du personnel et les élèves sont autorisés à circuler dans l'académie, et je ne crois pas vous avoir déjà vu, constata-t-elle.

Elle se posta devant lui, immobile, sauf évidemment ses ailes qui bougeaient à une telle vitesse qu'on les voyait à peine. Alizée se voulait imposante, mais du haut de ses quinze centimètres, elle n'avait jamais impressionné grand monde. Ses pouvoirs étaient, certes, considérables, mais on ne pouvait pas le deviner en la voyant.

Le resptile considéra la fée un peu déstabilisé.Il n'avait pas prévu d'excuses et devrait user de la force au besoin.Comme d'habitude.

-Jamais ne pas bourriner, se rapella-t-il.

-Chuis nouveau issi, c'pour ça qu'tu m'as jamais vu, puis d'après toi, qu'esst que je fais dans'une bibliothèqu' ?

Il sourit, méprisant la fée, et se baissa un peu pour l'esquiver et continuer sa route.

Elo tenait en main un énorme livre sur les ''pouvoirs du vent''. Elle n'aimait pas vraiment la lecture et l'épaisseur de l'ouvrage la démoralisait un peu...Mais bon, elle avait prit son courage a deux mains et c'était juré de le lire. Mais alors, qu'elle le rgardait, le visage calme mais les yeux de flammes, elle percuta quelqu'un. Elle leva la tête, son ragard toujours de feu en contraste avec son visage sans expression et froid. Elle tomba sur un être hors du commun, très animal. Puis son regard tobe sur la petite fée qu'elle avait aussi bousculé au passage.

- Pardon.

Ses yeux clairs redevinrent rapidement normaux. Elle n'avait jamais croisé cet..être dans l'académie.

Alizée, le regarda se défiler sans croire une seconde à sa comédie. Il pensait vraiment l'avoir comme ça? Elle n'était pas stupide, quand même!
Elodorwin la bouscoula et elle lui sourit en poursuivant l'autre.

-Hep! Vous n'avez pas répondu à ma question! cria-t-elle en se postant à nouveau devant lui.

Elle devinait maintenant que ses intentions n'étaient pas vraiment justifiables, du moins pas à elle, et qu'il n'avait pas un caractère d'ange.
Par prudence, elle se tint prête à se défendre au cas où il voudrait s'en prendre à elle pour continuer son chemin.

Rûne n'avait pas vu arriver l'elfe blanche.De toute façon, il n'aurait pas cherché a l'esquiver ou a s'excuser.Il n'aimait pas les elfes...enfin, si, leur chair calcinée et marinée avec des racines de "genga".
Il se sentait un peu obligé de répondre au moustique entété.Il s'adressa a la fée dans sa propre langue (de la fée):

-C'est une bibliothèque...j'ai emprunté un livre, voila tout.Sinon, on peut toujours aller s'expliquer dehors, ce couloir n'est pas un lieu agréable.De toute façon je sors.

Il serai surtout beaucoup plus a l'aise dans son élément...extérieur.Il gardait comme d'habitude sa lance a la main, de façon peu menaçante, on aurait pu croire a une canne ou un baton de randonnée.Puis il se détourna et baissa la tête de nouveau pour rejoindre le hall, puis la sortie.

[Je suis désolée d'avoir mis autant de temps à répondre, j'avais pas digéré le "moustique entêté"... ]

Surprise qu'il lui parle dans sa langue, elle baissa un peu sa garde mais se reprit aussitôt lorsqu'il lui répondit, de manière sincère au moins, mais ce n'était quand même pas ce qu'elle voulait entendre.

-La prochaine fois, vous l'emprunterez à la bibliothèque de la ville! On n'entre pas dans l'académie comme dans un moulin, reprocha-t-elle. Et que voulez-vous dire, on peut s'expliquer dehors? Auriez-vous besoin d'espace pour une quelconque activité? deanda-t-elle sournoisement.

Alizée sentit un léger sourire apparaître sur ses lèvres roses. Elle se sentait méchante, elle avait presque le goût d'employer ses pouvoirs pour montrer à Rûne à quel point son bâton paraissait ridicule.
Décidément, l'emprise d'Aroma sur la jeune fée allait de mal en pis.

Il considéra la fée après son sermont, puis se remit en tête de sortir.
Sans dire un mot, il se retourna et se dirigea vers le hall, ou il s'approcha de la porte, encore entrebaillée.
Un petit courant d'air chaud glissa sur le coup de Rûne, qui se mit a sourire, émerveillé une fois de plus par la douceur de la nature.Mais la fée était toujours dans ses pensées, il devait se concentrer sur un éventuelle altercation.

Alizée le regarda partir sans réagir, au début du moins, son sourire s'élargissant. Jamais, au grand jamais, n'avait telle expression été vue sur le visage de la jeune fée. Cruauté, méchanceté et arrogance se lisaient facilement dans ses minuscules yeux. La scène était d'autant plus étrange que la fée ne mesure pas plus de 15 centimètres. Les petites personnes sont rarement une menace pour les grands.
Ce fut pourtant avec une assurance sans borne qu'elle s'avança à la suite de Rûne, sortant à son tour de l'académie.

-Ne croyez-vous pas qu'une réponse serait de mise? demanda-t-elle d'une voix qui n'était pas la sienne.

Elle croisa ses doigts fins et attendit que le reptile se retourne. Elle espérait évidemment, qu'au bout du compte elle pourrait se battre, montrant à quel point le monde était minable comparé à sa puissance et son intelligence.

[Veux-tu continuer en dehors de l'académie, puisqu'on est sortis? Je te laisse le choix.]