Moustique et compagnie

Rûne avait déjà franchi le seuil de la porte et savait que la fée en ferai de même.Après s'être rapidement réjoui du soleil, il plongea sa main griffue dans sa besace, en sortant un parchemin.Il avanca d'un pas et se retourna vers la fée en souriant, dépliant lentement son parchemin.

-J'ai ceci pour vous, s'adressa-t-il a Alizée en language des fée.

Alizée avait effectivement suivi le reptile, son sourire étrange toujours accroché aux lèvres. Elle eut un mouvement de recul en le voyant prendre quelque chose dans son sac, de peur que cela ne fusse une quelconque arme, mais elle se détendit lorsqu'elle vit qu'il ne s'agissait que d'un parchemin.
La jeune fée sursauta à nouveau en l'entendant parler dans sa langue et, de fort mauvaise humeur, elle lui arracha le papier des mains. Celui-ci eut tôt fait de tomber sur le sol à cause de sa force moindre, mais elle ne s'en préoccupa point.

-Qu'est-ce que c'est? demanda-t-elle d'un ton acerbe.

Elle pointa le document et croisa les bras sur sa poitrine, le regardant avec des yeux plissés. Son sourire avait brusquement disparu.

Rûne récupéra son parchemin...le roula soigneusement et regarda Alizée d'un air méprisant, une fois de plus.

-C'est mon autorisation pour emprunter des livres, mais aparemment vous n'être même pas assez forte pour le lire.Aller, du vent!

Il était fatigué de parler avec ce sous-être et ne l'estimait même pas.Puis il avait faim, et songeait déjà a ce qu'il pourrait aller grignoter...
Il se demanda s'il utiliserait ce parchemin de malédiction sur la fée...

-Elle l'aurait bien mérité...

[Désolée pour le délai et le manque flagrant d'inspiration...]

Alizée, sa voix amplifiée par la magie, éclata d'un rire mauvais. On aurait juré qu'Aroma, la déesse maintenant déchue, riait de sa bouche. Le reptile semblait évidemment la sous-estimer et, de plus, il ne semblait pas disposé à se quereller, ce qui tenta la jeune fée plus que jamais. Le contenu du parchemin l'intéressait vraiment. Si quelqu'un de la ville avait reçu une autorisation pour emprunter des livres à l'académie, Evla l'en aurait sûrement avisée pour ne pas qu'elle s'inquiète ou interpelle l'étranger comme elle le faisait alors.

-Du vent? articula-t-elle d'une voix étonemment grave. J'ai plus d'autorité que toi, ici, alors c'est toi qui devras faire du vent!
Elle pointa son index vers la sortie, lui indiquant sans détours qu'il lui était demandé de partir rapidement. Elle était prête, à présent, à faire tout ce qui était en son pouvoir pour l'exclure "délicatement" de l'établissement, et de la bulle de l'académie. Les civils n'y avaient rien à faire, et son prétexte était irréaliste: la bibliothèque de la salle d'assemblée était bien plus complète.
La fée, sans le paraître, délirait. Pour une raison obscure, des masses d'êtres étranges apparurent aux côtés de Rûne dans son esprit, la terrorisant. Elle crut à un pouvoir mystérieux de son adversaire et n'en tint pas compte, mais elle regretterait, plus tard, de ne pas avoir pensé à un quelconque trouble mental causé par la présence de la divinité.

[Je vais pas te forcer alors..]

Rûne s'executa.Il se tourna et partit en direction de la ville, pour aller manger un morceau, comme un être normal aurait pu le faire.
Il fit un doigt a Alizée pour montrer son indignation, mais il était heureux pour la mouche qu'il fut de si bonne humeur.

[Rooooooh, tu aurais pu mettre un peu de piquant...une autre fois, peut-être! ]

Alizée, satisfaite du départ du reptile, mit ses poings minuscules sur ses hanches en signe de victoire. Elle pensait à la même chose que lui, mais plutôt à sa propre clémence, pas à la sienne. Il ne lui avait même pas effleuré l'esprit que la créature aurait pu la battre.
Vraiment, Aroma causait beaucoup de dommage à son jugement, surtout qu'avec une mentalité aussi inhabituelle, la fée n'aurait sûrement pas eu la même emprise sur ses pouvoirs qu'à l'habitude. Heureusement que Rûne était parti, sinon on aurait peut-être pu assister à la fin de la petite musicienne.

Reprenant sa bonhommie normale, la jeune fille se prit la tête à deux mains. Une horrible migraine la tenaillait, et elle se demandait vraiment ce qu'elle faisait dans le jardin, alors qu'elle s'était dirigée vers la bibliothèque quelques instants plus tôt.
Ignorant l'incident et le mettant sur le compte de la fatigue, elle haussa les épaules et retourna dans l'académie, réfléchissant à son prochain repas.