air frais

Emmeraude avait longuement marché dans le bois d'Imigèle avant d'arriver à la clairière, elle en était resté estomaqué, comment autant de beautée et de paisibilité pouvait se retrouver à un seul même endroit?
Elle enleva ses sandales pour pouvoir fouler nu pied l'herbe douce de cet emdroit, Timmy jacassait et babillait à ses côté comme d'habitude, sautant de braches en branches, comme s'il ne remarquait pas qu'il parlait presque constament tout seul. Elle finit par s'areter au lit d'une rivière, s'assit dans l'herbe humide de rosée et trempa son pied dans l'eau glaciale. Elle frissona et retira son pied, surprise par la froideur matinale du liquide, puis le replongea plus doucement, cette fois elle le laissa là, il s'était déjà habitué à la temperature.
Son écureuil vint se poser sur ses genoux et continua à lui parler de tout ce qu'il avait fait vu et entendu durant les trois dernières minutes avec détails, elle hochait la tête de temps en temps, l'écoutant presque mais ne le comprenant nullement.

- Tim, dit elle dans sa langue, si on revoyait ton français veux-tu?

L'animal hocha vigoureusement la tête.

- Bien, le verbe être.

Il commença à parler en français d'une toute petite voix, celle d'un enfant.

- Je suis, tu es, il est nous... êtons?

Emmeraude hochait la tête les yeux fermés pendant qu'il donnait les bons temps, ses deux pieds trempant maintenant dans l'eau cristalinne, le soleil réchaufant sa peau.

- Nous sommes, dit-elle.

- Ah! oui! Nous sommes, vous êtes, ils sont!

- Parfait! Avoir!

Timmy commença à parler ainsi, quand il faisait une faute, Emmeraude le reprenait, elle n'ouvrait pas les yeux et finit par s'étendre dans l'herbe tout en écoutant l'animal, ses pieds éfleurant l'onde par moment. Ils continuèrent ainsi durant de longues heures, pendant lesquelles l'écureuil apprenait avec assiduité et qu'elle le reprenait patiement, il s'ameliorait à une vitesse folle et elle était particulièrement fière de lui, le soleil avait atteint son zénith lorsqu'elle lui proposa une pause qu'il accepta avec joie.
Alors elle mit ses deux jambes dans l'eau déjà un peu moins glacé grace au soleil et finit par y plonger le retse de son corps avec un frisson. Elle commença à nager, un peu, mais plutôt en restant toujours au même endroit, simplement pour tenir sa tête hors de l'eau.

Élina nageait toute seule. Elle explorait tout ce qu'elle pouvait, étant donné qu'elle était un peu limitée. Elle repensait à son passé même si elle n'aurait pas dû. Elle se torturait presque à repenser à la scène de la mort de sa soeur. Elle essaya de se rappeler des bons souvenirs mais comme à chaque fois, elle dû renoncer. Qu'y avait-il eu de beau dans sa vie si l'on oubliait sa soeur? Sa soeur...comme elle l'avait enviée. Toujours entourée d'amies, capable de jouer de la musique. Parfaite, a ses yeux...
Un mouvement de vague à la surface la sortit de ses pensées. Elle remonta à la surface, assez loin pour ne pas être vue, assez proche pour pouvoir voir et elle vit que c'était une jeune femme...qui avait l'air de bien se débrouiller à la nage...
Les jambes! Personne n'apprendra donc jamais à se satisfaire de ce qu'il a? Si cette fille a des jambes, qu'elle les utilise pour marcher et non pour nager. Nager c'était l'expertise des sirènes!
Soudain elle aperçu Timmy. Il parlait, parlait, parlait. C'était si drôle à voir que Élina s'exclaffa. Elle mit sa main sur sa bouche en se rendant compte que pour la discrétion, c'était RATÉ.

Emmeraude sursauta en voyant la sirène à côté d'elle. Son regard passa rapidement de sa queue de poisson à ses oreilles, pour s'arreter sur son visage. Le fait qu'elle soit une sirène ne la surprenait pas, celles-ci n'étant pas rare à Étilac, ou à Atlantis plus généralement, mais le fait de voir quelqu'un surgir ainsi de la rivière dans laquelle on se baigne peut surprendre n'importe qui.
Emmeraude cessa un instant de lutter contre le courant pour que celui-ci la porte jusqu'à Élina. Une fois à sa hauteur, elle se remit à battre des jambes.
Elle aurait bien sur pu faire cesser le courant, mais elle n'aiamit pas intervenir dans le cours de la nature, et d'ailleurs l'effort mental que cela aurait exigé aurait surement été bien plus demandant que celui physique qu'elle faisait.

- Bonjour, dit-elle simplement

Au moment où elle disait ça, Timmy lui sautait sur la tête pour ne rien manquer de la conversation qui s'ensuiverait probablement. Léger problème seulement:

- Timmy! Tes griffes!, "couina" -t-elle en écureuil.

L'animal retira ses griffes en s'acrochant à ses cheveux, tout en s'inclinant de la meilleure façon que peut s'incliner un écureuil.

- Timmy Tiptoes, pour vous servir, dit-il de son meilleur français à Élina.

Élina ne savait pas quoi faire. La voix d'Émmeraude était trop douce à ses oreilles. Il y avait si longtemps que quelqu'un lui avait adressé la parole! Elle regarda la jeune femme avec de grands yeux et répondit d'une voix comme un murmure:
"Bonjour..."
Elle observa plus attivement Émmeraude et son écureuil. Ils ne lui voulait aucun mal, apparament. Elle remua sa nageoire nerveusement.
"Désolé si je t'ai dérangé. Euh...Mr...Timmy Tiptoes a attiré mon attention"
Élina regarda son petit compagnon. Il tournait autour d'Émmeraude, ou plus précisément, autour de Timmy. Le petit poisson semblait agité.
"Vous l'excuserez, nous n'avons jamais vu de créature comme Timmy avant"
(hj:elle a le droit de l'appeler Timmy?)

(bien sur, c'est un peu comme si Emmeraude appelait sans cesse Élina Élina Cirindë! (soit dit en passant, Emmeraude ne prend pas d'accent, (ça se prononce èmmeraude))(pas d'inspi))

Emmeraude sourit, oui, Timmy adorait attirer l'attention...
Elle regarda le poisson qui nageait aux côté de la sirène avec interet.

- Il s'appelle comment? Demanda-t-elle.

elle se rendit compte qu'elle n'avait jamais essayer de communiquer avec cette race, voila qui pourrait être interessant...

Le côté froid d'Élina lui disait de lancer une injure et s'en aller le plus vite possible mais son instinc lui disait d'engager une conversation. Quand Emmeraude lui demanda le nom de son poisson, elle ne savait pas quoi répondre. Elle ne lui avait jamais donné un nom, au fond elle ne l'avait jamais eu besoin de lui parler. Seul sa présence était réconfortante alors pourquoi les mots? Elle allait balbutier une réponse du genre "il n'en a pas" quand elle vit l'intérêt que la jeune fille avait pour son poisson. Elle ne savait pas si c'était parce que cette dernière haïssait les poissons ou simplement par intérêt ou encore qu'elle aimerait l'avoir comme souper. Elle fit un léger signe de la main et le poisson vint s'y blottir. Elle fixa Emmeraude avec ses yeux ou on aurait pu lire la même émotion qu'une mère protégeant son petit. Elle dit d'une voix à la fois douce mais claire:

"Son nom importe peu, c'est son coeur le plus important."

Emmeraude fut un peu surprise par cette protection qu'Élina exerçait envers son poisson sans nom, avait-elle vraiment eu l'air agressive envers lui? Elle ne se souvenait pas d'avoir dit quelque chose qu'il ne fallait pas...
Elle était à moitié d'accord avec Élina quant au fait que le nom importait peu, toutefois, contrairement à ce que certain aurait pu penser, ce n'était pas elle qui avait baptiser Timmy, il était déjà nommé avant qu'elle en le rencontre, c'est pourquoi elle se demandait si le poisson suivant Élina avait ou non lui aussi un nom que la sirène ne connaissait simplement pas, elle aurait pu lui parler, mais elle n'y voyait pas l'interet immédiat et pour l'instant elle préférais nager un peu... peut-être plus tard.

- L'un n'influence pas l'autre vous savez...

Dit-elle tout bonnement. Elle se permit de lever tout de même un sourcil dubitatif, ce n'était pas que Tim avait tout un caractère mais... Après tout, qu'est ce que son nom pouvait bien y changer?

(hj:on peut vraiment pas avoir moins d'inspiration que moi aujourd'hui )

Élina observa la jeune fille un moment, ne sachant que dire. La jeune fille haussa un sourcil. Élina se rendit compte qu'elle l'avait peut-être accusée injustement. Cette fille n'avait pas l'air d'être carnivore...quoique les apparences pouvaient se révéler trompeuses...Elle aggrippa son bâton fermement au cas ou elle aurait peut-être à s'en servir mais décida de se montrer plus chaleureuse. Elle dit, ses yeux se montrant plus doux:

"Tu as sans doute raison mais la vérité...c'est qu'il n'en a pas."

Emmeraude eut un drôle de sourire, continuant de battre des jambes et des bras pour se maintenir dans le courant, elle se mit a envier la queue de poisson d'Élina, c'est bien commode pour nager dans une rivière.

- Tu vis à Atlantis?, demanda-t-elle en se souvenant ne jamais l'avoir vu dans Étilac, mais après tout, ce n'était pas tout le monde qui allait dans cette école.

Élina lacha son poisson pour qu'il puisse nager à sa guise et dit:

"Oui mais je n'ai pas de maison. Je nages ici et là. Je m'arrêtes quelques fois dans le fond d'un lac pour dormir mais c'est très inconfortable des cailloux. Même recouverts d'algues."

Elle regarda son poisson nager pendant un moment, elle eut un petit rire et continua:

"Ça ne me change pas vraiment de où je dormais dans mon village."

Elle remarqua que Emmeraude avait accentué le battement de ses jambes. Elle poussa un soupir de découragement imperceptible.

"Les humains et leurs jambes...", pensa-t-elle.

S'adressant à Emmeraude:

"Tu veux remonter sur la berge? Ça doit être fatiguant de nager avec des jambes, non?"

Elle regardait les jambes de la jeune fille avec appréhension, ne pouvant pas s'imaginer comment on pouvait survivre avec de pareilles échasses.
Emmeraude pensait peut-être la même chose à propos d'elle...