Une habitante oubliée

Romanaëlle chercha avidement dans son sac les clés du café. Elles n’y étaient pas. Avec un soupir de colère, la jeune ange constata que son sac était troué à plusieurs endroits, bien qu’elle ne s’en était pas rendu compte précédemment. Les clés avaient dû glisser sur le sol à un moment ou un autre de son voyage. Elle frappa un grand coup dans la porte du café, des larmes brûlantes se glissant au coin de ses yeux. Une personne qui aurait passé par là à ce moment n’aurait jamais reconnue la jeune Romanaëlle Fâ. La mignonne petite robe bleue qu’elle portait habituellement était déchirée et sale. Son visage si jeune était couvert de nombreuses blessures, symbole d’une bataille quelconque.

Se laissant glisser sur le sol, Romanaëlle s’accota contre la porte, assis sur le sol froid d’hiver. Elle avait faim, soif et avait peine à contrôler une forte fièvre. La fillette aurait voulu chercher refuge dans sa propre maison, mais se souvenait très bien qu’elle n’y avait laissé aucune nourriture et aucun meuble, ayant tout donné à la maison des réfugiés. À bout de force, elle concentra ses forces vers son unique pouvoir et fit tomber sur sa tête une douce pluie. Elle en prit quelques gouttes pour s’abreuver et laissa les autres rafraîchir sa peau blessée. Un peu rassurée par le réconfort de cette eau, elle se releva et regarda le commerce, autrefois chaleureux. La rue entière avait en fait déjà été une rue commerçante bondée et joyeuse, où raisonnait de nombreux rires d’enfant. Maintenant, elle était silencieuse et sombre, et la plupart des commerces semblaient fermés. Rien ne s’était amélioré depuis le départ de la demie ange. La jeune fille ferma les yeux pour éviter de repenser à son périple. Elle n’en avait pas le courage.

Elle essuya la vitrine du café de la main, comme pour en enlever la poussière accumulée. Puis, elle donna un fort coup dans la vitre avec une planche de bois, et celle-ci céda. Entrant telle une voleuse dans son propre commerce, Romanaëlle se précipita vers les cuisines et prit une grosse bouchée d’un pain rance. Elle fut heureuse de constater que personne n’avait eut la même idée qu’elle, c’est-à-dire pénétrer dans le café par infraction, car tout était comme elle et Falbala l’avait laissé. Elle sentit son cœur se serrer à la pensée de sa patronne et les larmes contre lesquelles elle luttait glissèrent sur ses joues. Prenant une seconde bouchée du pain, Romanaëlle regarda tout autour d’elle et sentit un flot de souvenirs l’envahir. Tous les gens qu’elle aimait était un jour venus ici. Mais ce temps était révolu. La plupart n’y reviendrait jamais. Sentant ses forces l’abandonner, Romanaëlle s’accrocha à la table pour ne pas tomber sur le sol. Elle devait se faire soigner.

Albane se promenait sur les toit -ses habitude noctambule l'ayant reprise- quand elle vit une petite silhouette avancer et s'écrouler à la porte du café. Son cœur rata un battement quand elle cru la reconnaitre alors qu'elle s'écroulait au sol.
Descendant en vitesse de son perchoir, elle courut le plus vite possible jusqu'au café. Elle n'était plus là, et sur le seuil, il y avait un autre personne. Elle cru s'être tromper quand elle vit la fenêtre fracasser. Utilisant la fenêtre forcée pour entrer,elle partie à sa recherche en ignorant completement l'inconnue à la porte. Enfin, elle la dénicha, un morceau de pain dans les main.

-RomanaëlleNon de... que c'est il passé?!!

Elle se forca au calme. Se rappelant l'inconnue, elle l'appela à l'aide avant de reposer des question à son amie.

-Comment te sens-tu? Que c'est-il passé?

Bien sur, elle n'attendait pas un "je vais bien", mais plutôt la liste des blessure de la jeune serveuse au grand cœur, si celle-ci était capable de la faire...

[Ta présence est parfaitement adéquate ^^]

Romanaëlle était étourdie. Ses bras tenaient la table avec tant de force que l’ange ne pouvait plus les bouger. Sa tête tournait et elle ne cessait d’y voir de bien tristes images. Entendant son nom, elle tenta péniblement de regarder la personne lui ayant adressée la parole. Sa vision embrouillée ne lui permit pas de distinguer qui était devant elle. Dans un élan d’espoir, elle murmura, s’accrochant à Albane :

-Falbala?

Puis, un nouveau vertige la prit et elle se raccrocha fermement à la table. Elle entendait les paroles qu’on lui lançait mais ne les analysait pas vraiment. Ne pouvant pas vraiment comprendre ni répondre à la question de son interlocutrice, Romanaëlle lui lança faiblement un regard profond, dans lequel on pouvait presque déchiffrer sa souffrance entière. Elle lança ensuite une faible mise en garde :

-Je l’ai Falbala, je l’ai! Nous avons réussi!

Puis, avec un faible sourire, Romanaëlle sentit toutes ses forces l’abandonner et tomba vers le sol, avant d’avoir pu constater la présence d’une nouvelle personne dans la pièce.

Albane ne comprennait pas grand chose aux propos décousu de Romanaëlle. Mais ce qui était certain, c'était que son amie avait besoin de perdre le lien avec la réalité sans y parvenir. Elle plongea au fond d'elle même, et doucement, une mélopée sortie de sa gorge, envoutente, reposante... Elle hypnotisa la jeune fée pour la plonger dans une espèce de sommeil. Quand elle eu finit, elle se tourna vers l'inconnu.

-Aide moi à la porter dans une des chambre de l'auberge.

En même temps, elle appellait son phénix à elle par l'esprit. Elle se tourna vers Roma qui reposait dans ses bras et lui glissa à l'orreille:

-Repose toi, tu es en sécurité, repose toi et oubli le temps d'une nuit ce qui t'es arrivé.

[Je vais poursuivre mais ne te gêne pas pour participer Cattleya!]

Romanaëlle, qui avait de plus en plus de mal à rester consciente, sentit à nouveau ses pensées se brouiller. Cette fois pourtant, un doux sommeil vint la prendre et une voix magnifique lui ordonna d’oublier. Oublier quoi? Romanaëlle ne le savait déjà plus. Un doux sommeil réconfortant l’habitait maintenant. Un sourire léger apparut sur ses lèvres, témoignant des rêves qui ensoleillaient son esprit.

Dans son songe, Romanaëlle était une fée lilliputienne, tel qu’elle avait toujours rêvé d’être. Une femme et son père lui racontait une histoire. Avec joie, la fée constata que la femme était sa mère. Elle courut se blottir dans ses bras. Elle riait, elle chantait, elle dansait et, comble de bonheur, elle volait! Plus haut, toujours plus haut, vers le sommet!

Le temps autour de Romanaëlle s’écoulait tranquillement. Une journée entière venait presque de s’écouler. Tout à coup, le rêve de la fée se transforma. Elle redevint elle-même, Romanaëlle, mi ange mi fée, sans ailes, et commença une chute terrible vers le sol. Sans un cri, la jeune fille frappa lourdement le sol pour découvrir autour d’elle un village brûlé. Préfleuri.

Romanaëlle s’éveilla en poussant un hurlement, ses yeux paniqués cherchant désespérément de l’aide. Complètement horrifiée, la fée ne pouvait plus reprendre le contrôle de sa respiration et semblait tout simplement être en train de s’étouffer, tant elle s’affolait.

Albane se releva d'un bond de sa chaise quand Romanaëlle revint à elle. Cela faisait près de cinq heure qu'elle veillait son amie avec l'inconnue. Menfalm avait put guérire une grande partie des blessure de la serveuse mais la principale ne pouvait l'être que par le temps, même la magie était impuissante face aux blessures du coeur.
Albane serra Romanaëlle contre elle et lui murmura des paroles rassurante dans la mesure du possible à l'oreille, comme on le fait pour les petits enfants ayant peure du noir ou pour une blessée que l'on souhaite ramener à la réalité sans la brusquer.

-Roma, c'est moi, Albane. Tu es en sécurité, détent toi. Tu es de retour à Etilac, n'est plut peure. C'est moi Albane. Romanaëlle...

Albane détourna son attention de Romanaëlle. Elle avait tout juste pretter attention à l'inconnue quand elle avait eu besoin d'aide et maintenant un peu plus rassurée, la jeune fille se rappellait à son esprit. Elle se tourna vers la jeune fille.

-Eu... oui... enfin, si tu sais où en trouver....

Albane se secoua l'esprit et se forca à se remettre au calme. Dire que des gens contaient sur elle, lui confiaient des rôles important et qu'elle perdait presque tous ses moyens dès qu'un de ses proches était menacé... Elle respira un coup et redevint alors l'hybride au masque impassible que beaucoup de gens croyait connaitre.

-Au fait, mon nom est Albane, et celle que tu vois là, c'est Romanaëlle, comme tu l'avais probablement déjà comprit. Merci pour ton aide.

La respiration de Romanaëlle se fit plus régulière, plus calme. La jeune fée prit une grande goulée d’air, que ces poumons lui réclamaient d’ailleurs à grands cris. Une fois cette action accomplie, l’engrenage de l’esprit de la fée se remit à rouler. Elle réalisa, après un petit moment, qu’elle était dans un des lits de l’auberge. Elle se demanda vainement pourquoi elle se trouvait ici, alors qu’elle ne se souvenait pas être revenue à Atlantis. Elle écouta les paroles de la personnes à côté d’elle et réalisa qu’elle était de retour à Étilac. Cette idée la glaça d’effroi. Dans un mouvement de recul pour s’éloigner des bras qui l’entouraient, elle regarda sa sauveuse et reconnut enfin en elle la personne d’Albane, son amie. Dans un soupir, elle tendit sa main vers elle et déclara :

- Albane? Pourquoi suis-je ici? J’étais à la surface, et il y avait des humains, beaucoup d’humains. Tu es venue me chercher? Falbala est ici? Et Din? C’est Din c’est ça, Din Quichottà est venu te chercher? Il t’a demandé de l’aide? Je savais bien que….

Romanaëlle s’interrompit. Trop de questions se bousculaient dans son esprit, tant de choses encore restaient sombres pour elle. En effet, la jeune ange n’avait aucun souvenir d’être revenue dans la ville sous-marine, elle avait marché machinalement. Elle regarda l’autre femme dans la pièce mais ne la reconnut pas. Les cheveux bleus de Romanaëlle étaient en bataille, et elle avait tout l’air d’une folle, divaguant et délirant. Regardant Cattleya, elle déclara :

- Il y a à manger dans la cuisine! Oui! Falbala aura cuisiné depuis notre retour! Elle avait si hâte de cuisiner! Falbala est en bas n’est-ce pas? Pourquoi ne pas me le dire tout de suite, j’ai si hâte de la revoir!

Le ton joyeux de Romanaëlle respirait la folie, elle ressemblait à une enfant perdue, qui raconte toute sorte de choses ridicules. Dans un élan de joie, la fée tenta de se lever d’un bond, mais ses forces, toujours faibles, l’abandonnèrent et elle retomba lourdement sur le lit. Ce nouveau choc sembla la ramener à la réalité, et elle resta muette un moment, un drôle de regard sur le visage.

Albane regarda la temprétaure de Romanaëlle. Elle était élevé, mais pas au point de menacer lvie de la jeune fée. Malgré cela, des plis soucieux se firent sur le front de l'hybride. Elle ne s'inquiétait plus autant pour Roma, mais plus pour Falbala qui visiblement avait accompagné son amie et qui n'était pas revenu.
Elle prit un petit gobelet sur la table de chevet et le tendis à l'amnésique.

-Tient, Falbala vient de faire une nouvelle tisane et elle aimerait avoir ton avis dessus.

Le nuit n'était terminée c'est pourquoi elle n'était pas inquiété par la perte de mémoire de la jeune fille. Dans son hypnose, elle avait dit "le temps d'une nuit", et il n'était donc à ses yeux pas étonnant que les souvenir de la blessés soient momentanément perdus.
Cela dit, Roma semblait encore faible, elle avait encore besoin de repos et étend donner le manque actuel de nourriture, un sommeil forcé lui semblait être tout ce qu'elle pouvait offrir à son amie pour le moment.
Elle écrivit un mots rapidement et le tendit à Cattleya. Il y avait un court texte dessus ainsi qu'un plan.

-Va voire au batiment des réserve indiqué sur le plan. Il y a un gardien en permanence, tu lui remettra ce papier et il te donnera une unique portion de nourriture. Revient aussi vite que possible.

Puis elle s'assit et veilla Roma en espérant que ça potion endormirait rapidement son amie. Elle préférait évité de réutiliser son hypnose vocale purement instinctive dans une certaine mesure. Elle essaya de reconstituer un semblant d'histoire à l'aide des propos de la fée mais elle était perdu.
Se relevant, elle partit fouiller dans l'auberge et revint avec une basine pleine d'eau, un savon, une serviette et une brosse. Roma aurait de quoi faire un brin de toilette à son prochain réveil, en espérant qu'elle aurrait les idée pus claires...

Romanaëlle restait toujours aussi confuse. Lorsqu’Albane lui tendit le gobelet de tisane, la demie fée le prit avidement et l’engloutit, elle était affamée et assoiffée. Elle prit tout de même la peine de goûter au liquide chaud et ne put s’empêcher d’être déçue. Falbala savait faire de bien meilleures choses que ce liquide presque sans goût! Elle murmura donc à Albane et à Cattleya :

-Ne le dites pas à Falbala, mais c’est sans doute le truc le plus mauvais qu’elle n’a jamais cuisiné! Ça doit être la fatigue, n’est-ce pas? Elle est dure à combattre parfois. J’en suis un bon exemple!

Cette dernière phrase fut accompagnée d’un bâillement et d’un sourire timide. Toutefois, quelque chose en Romanaëlle l’empêchait d’être heureuse, comme un intuition. Elle commençait tout juste à replacer certaines de ces idées, se rappelant le motif de son aventure et son retour à Atlantis lorsqu’un profond sommeil revint la saisir. Elle n’eut le temps de rajouter que ceci, assez inconsciemment :

-Je ne crois pas que Falbala soit ici, Albane.

Puis, elle se rendormit, avant même d’avoir put constater le départ précipité de Cattleya.

Albane opina de la tête avec tristesse quand Roma lui demanda de ne rien répéter à Falbala. Une très désagréable intuition s'insinuait en elle, lui souflant que même si elle avait voulu le lui répéter, elle ne le pourrait pas...
Quand Roma replongea dans les lymbes obscures du sommail, Albane la borda avec un soupir. Elle aussi ne croyait pas que Falbala soit à Etilac...

Albane se tourna avec un sourire vers la vampire.

-Ne t'inquiète pas, c'est déjà bien que tu nous aide alors que tu as surement d'autre choses qui t'attende; et puis, de toute façon, Romanaëlle sommeil encore, et je me voyait mal la faire manger endormit.

Elle prit la paquet et l'ouvrit pour regarder ce qu'il contenait.

-Ca devrait faire l'affaire, Je n'ai pas de quoi le chauffer mais je pense que Roma acceptera de l'avaler même froid. Après tout, vu le pain qu'elle tenait et la tisane qu'elle a accepter d'avaler...

Elle posa le paquet à coté d'elle, puis se toruna vers Cattleya.

-Encore merci pour ton aide. Tu es ici en tant que réfugier ou est-ce juste le hasard qui a fait que tu es arrivé en même temps que bien d'autre?

[Dites-le mois si ma présence n'est pas la bienvenue!]

Angela était incapable de rester en place. Bien sûre, depuis quelque temps, elle ce sentait nauséeuse de plus en plus souvent, signe qu'elle percevait beaucoup trop d'émotions en même temps. Ne pouvant plus rester chez elle, la jeune fée liliputienne marcha dans les rues. Elles étaient d'autant plus inquiétante car il n'y avait aucun bruit, que le silence permanent.

Elle passa devant le café chez Falbala. Remarquant la fenêtre brisée, elle s'arrêta. S'approchant de la porte, Angela ressentit un vertige intense, plus fort que tous ceux jusqu'à présent. Elle dût s'aggriper au mur pour ne pas tomber. Finalement, la sensation désagréable s'estompa. Ouvrant les yeux, elle entra dans le commerce. Des voix lui parvenait d'en haut. Ne sachant pas si elle devait y aller où non, Angela resta planté là au moin deux minutes, ce questionnant intérieurement.

Et si c'était un voleur? Non, plusieurs voleurs? Si son amie, la gentille fée-liliputienne comme elle était en haut, en danger? Prenant son courage à deux main, elle monta l'escalier, aussi silencieuse que possible. Une fois rendue en haut, elle ce dirigea vers la chambre d'où provenait les voix.

Son inquiétude fit place à une mauvaise impression. Deux femmes ce tenaient près du lit de Romanaëlle. N'osant les dérangers, elle resta là, sachant qu'elles allaient sûrement l'appercevoir un jour où l'autre.

[Je m'excuse pour avoir momentanément quitter ce forum, j'ai eu quelques problèmes accompagné d'une perte de motivation et d'inspiration, mais je suis de retour... Et non, ta présence ne me dérange pas, et je ne pense pas qu'elle dérange les autre non plus, quoi que je ne puisse pas l'affirmer étant donner que l'on ne s'est pas concerté...]

Albane, trop soucieuse pour Roma, n'avait pas entendu l'inconnue approcher. Mais elle finit par entendre sa respiration ddans le couloir.

-Qui est là? Si vous n'êtes pas un ennemi, montrer vous, vous n'avez rien à craindre.

Elle jeta un regard à la jeune fée puis ramena ses yeux vers la porte et se levant. Elle ne prit pas la peine de prendre son sabre, elle était sur d'elle quand il s'agissait de combattre.