saignantes souffrances

Eledhwen était la, gisante dans son sang, en plein hiver.
La couleur écarlate se rependait atrocement vite sur la neige. On pouvait voir dans son coup, une marque non identifié, la blessure était grave, presque impossible à guérir. Elle avait été faite par Aroma, avant son entrez dans le hall, la déesse avait tou simplement envoyé un jet mortelle à la pauvre Eledhwne qui se trouvait dans son chemin.
Eledhwen pris les dernières forces qui lui restait pour lancer un appel. Ce qui sorti ne fut guère plus qu’un murmure.

- Au secours

Eledhwen sentit alors son âme prête à partir vers les cieux, mais pas avant d’avoir vu quelqu’un, elle refusait de mourir seule.

La jeune De Surïon avait ressenti l’envie d’aller faire jouette dans la neige avec Maldoror, son chat noir à long poil.
Il fallait avouer que l’endroit était généralement paisible et peu côtoyé par les autres élèves qui préféraient les autres saisons.

Alors qu’elle s’était couchée dans la neige, comme toujours lorsqu’elle avait envie de réfléchir un peu à des pensées qu’elle n’appréciait pas, les longues oreilles de Yuthiana tressaillirent.

Il lui sembla soudain avoir entendu un appel à l’aide.

Pensant qu’il n’existait que dans son imagination vagabondante, elle resta là, sans bouger. Mais, à peine quelques secondes plus tard, Maldoror poussa un feulement et s’en alla presque aussitôt dans la direction où se trouvait la fée blessée, la jeune fille sur ses talons.

- Ho ! C’est pas vrai !

Fit la jeune fille, apercevant le sang entachant la neige immaculée et le corps apparemment éteint de la fée.
Elle accoura auprès d’elle et remarqua qu’il lui restait un souffle de vie.

Immédiatement, elle déchira un morceau de son chemisier gris et stoppa l’hémorragie avec dextérité.
Habituée à ce genre de situation, le comportement de Yuthiana avait changer, prenant assurance dans les soins et exigence dans la voix.

- Je vous emmène à l’infirmerie !

Dit elle sans hésiter, prêtte à se saisir de la fée pour la mener là où elle recevrait les soins nécessaire.

Eledhwen regarda la jeune fille accourir vers elle, elle ne voulait pas être emmenée à l’infirmerie. Elle réussit à sourire faiblement à Yuthiana en prenant ses forces pour lui dire ces dernières volontés.

- Ne m’emmène pas à l’infirmerie…je veux…funérailles.

Et c’est avec sérénité qu’elle s’éteignit certaine que elfe devant elle allait exaucer ses dernière volontés. Elle avait adoré sa tranche de vie à Étilac mais malheureusement elle N’avait pas duré bien longtemps.

L’elfe resta un moment plantée là, les yeux grands ouverts, les mains posées dans la neige, à coté du corps sans vie.
Tout cela semblait tellement irréel.

- Ha ha ! Très drôle ! Aller, arrête de faire la comédie, maintenant.

Dit elle, l’air furax, bousculant un peu la fée.
Néanmoins, le corps semblait inanimé et il retombait à chaque fois lourdement dans son sang et la neige.

- Ho ! J’ai dit A-RRE-TE !

Elle secoua encore l’enveloppe corporelle vidée de son âme et prit finalement conscience que ce n’était pas une blague.

Elle recula, à quatre pattes, ne quittant pas la fée des yeux. Son visage était déformé par un mélange d’émotions. Peur, incompréhension, colère, espoir, horreur, le tout n’avait aucune forme définie.
Elle baissa le regard sur ses mains et les vu entachée par le liquide de vie et ne put s’empêcher de les frotter dans la neige et puis sur son chemisier déchiré.

Et merde !
Si elle était venue plus tôt dans la forêt, elle aurait pu faire quelque chose. En fait, si elle n’avait pas hésité en entendant l’appel au secours, quelqu’un de compétent l’aurait probablement sauvée.

« Funérailles »

La faible voix de la fée résonna dans la tête de Yuthiana.

- D’accord… D’accord.

Elle prit de la neige dans ses mains et l’appliqua sur son front. Elle sentait son pouvoir hurler à l’intérieur, ce n’était pas le moment d’incendier la forêt.

* Raisonne, aller !*

Bien :

1) Il fallait rapporter le corps sans vie à l’Académie afin qu’il soit mit en condition pour les funérailles en question.
2) Il fallait prévenir la famille, les amis, les professeurs sans oublier la directrice.

Elle revint près du corps de la petite fée avec un calme étrange, un clame qui n’était pas le sien… Quelque chose de dément.
Elle se saisit du corps et prit la direction d’Etilac.