On prend ce qu'on a

Elo regrettait qu'il n'existe pas une seule taverne sombre et dangereuse dans ce foutu endroit. C'était ce dont elle avait besoin a cet instant précis. Une taverne où on sert de l'alcool fort, et où les clients sont tous ivres prêts a se battre avec n'importe qui n'importe quand, où restes cachés dans les coins sombres des voleurs ou coupeurs de gorges...ça lui manquait. Elle avait beaucoup fréquenté ce genre d'endroit mal famé pendant l'année d'errance qu'elle avait vécue avant de trouver Etilac. Elle avait appris a se méfier de tout, plus qu'avant encore. Et elle connaissait quelques ficelles du métier, même si elle en avait parler a personne. Comme elle ne connaissait pas d'autre Café ou bar dans tout Atlantis, elle entra dans le Café de Falbala. C'était totalement l'inverse de ce qu'elle voulait mais elle n'avait pas le choix, au moins ils servaient a boire. Elle prit donc un siège a une table libre et ferma les yeux un instant.
Elle sentait a présence de sa mère, plus forte de jour en jour. C'est cela qui la rendait acerbe a ses heures et qui lui donnait cette envie de danger et de risque, bien qu'elle ne s'en rende pas compte. Elle s'enfermait progressivement sur elle même et se méfiait de tout.
Elle porta sa main a la pierre multicolor planter dans son sternum...si au moins elle pouvait l'enlever !

[Désolé, ça fait tellement longtemps que tu n'es pas venue que j'ai craqué, malgré ta demande de te laisser rencontrer de nouvelle tête...]

-Le destin nous impose ce qu'on subit, mais on peut toujours lutter contre. C'est ce que je fais et continuerai à faire, quoi qu'il arrive.

Albane avait vue entrer sa soeur d'âme, et elle avait rapidement comprit que sa foutue mère *l'emmerdait* encore (désolé pour les âmes sensibles...) . C'est pourquoi elle était allé la voire et elle avait posé sa main sur l'épaule d'Elo dans un geste qui se voulait réconfortant. Elle espérait que l'Elfe verrait les mots et les message derrière d'autres mots.

-Ca fait tellement longtemps que je ne t'ai pas vue. Je ne sais pas où tu étais, mais je ne t'ai pas oublié, et je ne le ferrais jamais. Laisse moi juste te dire cela, tu me diras simplement après si je te dérange et je te laisserais si tu le souhaite: quand j'étais mal, tu était là, et maintenant que c'est toi qui en as, je souhaite t'aider. Pas seulement à cause de ma dette, mais aussi parce que je tient à toi.

Elo retira sa main de la pierre et se rendit compte alors que le caillou était brulant. Elle ne montra rien de sa surprise a reporta le moment pour élaborer des hypothèses a plus tard. Elle regarda sa soeur d'âme, sans rien dire. Puis son regard se perdit, perdue dans ses pensées.

[color=white]- Je ne crois pas au destin. Notre histoire n'est pas écrite, c'est nous qui l'écrivons au cour de notre vie.

Elle disait cela mais ça n'avait rien d'important, et ça ne valait même pas la peine de s'y attarder. Seulement elle avait envie de le dire, et inconsciement pour contredire Albane. Un instant de silence suivit ses paroles.

- Moi non plus je t'ai pas oublié ... et je tiens a toi. Mais rentre toi dans le crâne que tu ne peux pas tout résoudre. Je te suis reconnaissante de vouloir m'aider, mais c'est un combat intérieur et je suis la seule a me battre. Le temps de mon père est révolu, on ne se bat plus côte a côte, Albane...du moins pour ce combat la.

[color:d627=black:d627]Elle se rappelait très bien les essais de Nila Angel pour l'aider, les premières fois ou sa mère s'était manifestée...cela avait été un échec. C'était d'ailleurs a ce moment qu'elle avait comprit qu'elle était seule pour ce duel, et le temps avait certifié cette conviction. De plus, elle ne voulait pas que quelqu'un quelqu'il soit entre dans sa tête, peu importe son attention.

Elle redevenait solitaire...

C’était encore une belle journée ensoleillée qui régnait sur Atlantis. La chaleur ambiante était un peu fraîche mais pas trop et tout le monde profitait du beau temps à sa façon. Falbala époussetait tranquillement le comptoir tout en ayant une grande conversation avec M. Fenouillet, un vieil homme habitué du Café. Celui-ci était une sorte de guide pour Falbala qui ne savait plus trop comment gérer son Café. Depuis quelques temps, les affaires n’allaient pas fort fort. De plus, la soudaine « disparition » de Romanaëlle ne l’aidait pas beaucoup. En fait, la vie en générale avait connu des périodes plus heureuses. Il avait en effet été un temps où les soucis n’occupaient qu’une infime partie de l’esprit de Falbala. Aujourd’hui s’en était tout autrement. En songeant à son auberge désespérément vide, Falbala ressentait toujours une douleur imaginaire à la poitrine. Regardant son Café si peu rempli, c’était la même chose.

Falbala ne vit donc pas tout de suite Elodorwin pénétrer dans le Café. Après quelques minutes, son fidèle compagnon Treflé vint virevolter autour d’elle pour lui indiquer qu’une cliente n’était pas servie. En arrivant vis à vis la table, Falbala fut enchantée de constater qu’Albane était revenue une fois de plus! Elle leur fit donc son plus beau sourire et enchaîna : « Bonjour mesdemoiselles! Belle journée n’est-ce pas? Ça fait vraiment du bien de vous revoir toutes les deux! Alors vous prendrez quoi cette fois-ci? Comme d’habitude, il y a tout ce que vous voulez! »

Elo porta son regard sur la patronne du Café. Voir celle ci de si bonne humeurla dégoutait. Mais c'était normal, elle se devait de recevoir ses clients avec le sourire. Elo n'apréciait pourtant pas trop cette forme d'hypocrisie mais les clients eux, l'apréciaient. Elle ne put s'empêcher de fusiller Falbala du regard, d'une part pour l'avoir dérangé en pleine discussion, importante de surcroit et d'autre part parce qu'elle n'aimait pas beaucoup ce café, ni la décoration, ni l'ambiance qui y règnait. De toute façon, elle était de sale humeur.

- De la liqueur de rose, je suppose que vous en avez.

Sa voix restait glacial, comme son attitude. Elle aurait du se sentir honteuse de parler ainsi alors que la dernière fois qu'elle était venue, elle avait été mêlée a un ''assassinat''. Elle avait remarquée en entrant le manque de clients, peut-être était-ce a cause de cet incident ? Mais elle n'avait honte de rien, elle n'avait pas le coeur...

Albane "accueillit" l'aubergiste (le fait est que c'était plutôt l'inverse...) d'un hochement de la tête

-Bonjours Falbala. Pour moi, ce sera un chocolat chaud, comme d'habitude... Mais garde le moi moi au chaud quelque temps s'il te plais...

Puis elle se retourna vers Elo. Celle-ci ne lui avait pas demander de partir, c'était déjà ça.

-C'est vrai que toi tu n'as pas les dieux pour t'imposer un acte que tu ignore... Et pour ce qui est de e battre, en règle générale, je ne me bat plus, tout court. Mais s'il te plais, évite cette agressivité avec moi. Je n'y suis pour rien dans ce qui t'arrive et je venait dans une bonne intention. Bon, maintenant, laisse moi parler. Je connais quelqu'un qui peut communiquer avec les morts. Il est possible que son pouvoir aille plus, je n'en sais rien. Mais réfléchit au conséquences de ce pouvoir...

Albane marqua une pause.

-Certes, je ne peut pas tout résoudre, je ne peut pas sauver tout le monde, je ne peut pas tout faire, j'ai mes limites et mon talon d'Achille... Mais il y a toujours moyen d'agir, que ce soit directement ou indirectement, et ça, tu ne me l'ôtera pas de l'idée.

Au fur et a mesure qu'Albane parlait, les yeux d'Elo s'enflammaient a faire palir un fantôme.
Effectivement, sa vie n'était pas gérée par les dieux, et elle en était heureuse. Mais pourquoi Albane avait-elle besoin de remettre ça sur le tapis ? Elle n'émait pas beaucoup cette manière d'être...
Elle n'avait montré absoluement aucune agressivité. Pas un seul mot plus haut que l'autre. Elo n'était jamais agressive, elle avait pour principe qu'agressé les gens ne servaient a rien. Les remettre a leur place, oui. Et elle comptait justement le faire avec Albane.
Mais ce qui la mit en colère fut son entêtement, et même son culot d'insister.
Elo se fichait de pourquoi elle agissait ainsi. Sans doute pensait-elle qu'elle devait l'aider. Mais Elo n'était pas faible contrairement a ce qu'Albane semblait croire. Elle en fut humilié intérieurement.

- Je sais que tu n'y ais pour rien, ce n'est pas la peine que tu me le dises. Et comme je viens de te le dire, je te suis reconnaissante de me proposer ton aide. Je pensais pas que j'aurais a le répéter.
Ensuite, je n'ai pas besoin de ton ami communiquant avec les morts pour parler a Elothielendil, elle me parle bien assez souvent.

* Et surtout, je n'ais pas besoin de mettre une autre personne au courant.*

- Je ne t'ôterais peut-être pas de la tête ton envie de m'aider, mais saches que toi tu ne m'ôteras pas de l'idée que tu n'as pas a te mêler de ça, sois en sûre.
Vas-tu comprendre un jour que tu ne peux rien y faire ?! Je sais que tu n'aimes pas te sentir impuissante, mais c'est ainsi. Je me battrais seule que tu le veuilles ou non et tu ne m'aideras pas, de quelques façon que ce soit...sauf pour me ramasser a la petite cuillère s'il y a besoin.

Albane restat parfaitement naturel, affichant son masque habituelle, ce qui ne signifiait pas qu'elle n'était pas blessé intérieurement, au contraire. Elo l'avait touchée là où ça faisait mal, et encore plus, elle la repoussait ouvertement. l'ex-assassin compris aussi par le fais que l'elfe prononce pour la première fois le nom de sa mère l'énervement qu'elle éprouvait contre sa soeur d'âme.

-Bien, j'avais pensé que tu avais compris ce qu'était l'amitié, que tu avais compris ce qu'est la fraternité, et que tu aurais réfléchie à la raison de notre lien spécial. Mais tu n'en as rien fait, à croire que cette école et que ta mère t'ont changé plus en profondeur que je ne le croyait. Je te laisse...

Et Albane se dirigea vers la porte, la poussa et sortit calmement...

Elo se mordit la lèvre inférieur, ce qui montrait son énervement. Elle détestait ce genre d'attitude avec une sortie soi disant magistrale. On n'agisssait pas ainsi avec elle, c'était irrespectueux. Apparemment, Albane aussi avait beaucoup changé ici. Surtout qu'Elo était seulement franche, elle ne voulait pas de quelqu'un plein de bons sentiments pour l'aider alors qu'elle était la seule a supporter ce fardeau et a savoir exactement ce qu'elle ressentait. Albane n'y pouvait rien, elle ne pouvait rien arranger. Leur amitié n'avait rien a voir. Elo ressentait toujours autant d'amitié pour sa soeur d'âme. Mais elle ne supportait qu'on agisse ainsi, elle était pour les discussions, les accords, mais pas ce comportement. Elle se leva rapidement et sortie elle aussi a la suite de l'hybride.

- Albane, tu n'es pas compris. Notre amitié n'a rien a voir. C'est juste que je ne veux pas mettre en oeuvre des ''solutions'' pour mon mal alors que je sais très bien qu'ils ne mèneront a rien, je n'en ai pas le temps. Mais je ne refuserais pas un appui...

[Tu aurais peut être préférer qu'elle fonde en larme? ^^ ]

Albane s'arrêta au milieu de la rue. Lentement elle se tourna vers Elo. Il semblait que l'incompréhension ai été réciproque...
Elle fit un grand sourire à sa soeur d'âme, d'un qui valait la peine d'être vue et qui pouvait réchauffer bien des coeur par sa beauté et par sa sincérité, mais pas forcément celui de la jeune elfe, vue son problème.
Sans rien dire, elle retourna auprès de sa soeur d'âme et la serras amicalement. Finalement, malgré les nombreux changement qu'Elo avait subie, elle resterait toujours une amie et sa soeur d'âme...

[woua je m'attendais pas a un chagement si radical...^^]

Elo ne s'attendait pas vraiment a ce qu'Albane change si rapidement. Elle avait déjà oublié son comportement irrespecteux que sa soeur d'âme avait eu a son égard. Sans le savoir, c'était maintenant qu'elle s'en rendait compte, elle avait eu peur de voir son amitiéavec elle détruite par sa faute. Et son sourire la réconforta, et fit apparaitre un faible sourire sur ses lèvres aussi. Même tiraillée a l'intérieur, elle pouvait encore avoir des instants de bonheur.

- Merci de ne pas m'en vouloir.

[Voilà, j'ai conclut comme on avaient convenue.]

Albane ne répondit pas, il est des mots inutiles à prononcer tant ils sont compréhensible par les actes et les regard. Et comme si rien ne s'était passé, les deux soeurs d'âme retournèrent s'assoir et parlèrent gaiment (dans la mesure du possible) pendant un moment. Ce long moment d'intimité et de complicité leur fit du bien à toute les deux. Et c'est le coeur plus légers qu'elles payèrent leurs consommations et se séparèrent.
Albane, qui pour une fois ne c'était pas contenté d'un simple chocolat chaud, sentait la tête qui lui tournait légèrement, mais elle ne savait pas si c'était dut à l'alcool ou à la joie. Elle décida donc sagement de ne rien faire tant que ces effets ne se serraient pas dissipés et partit faire un petit tour dans le bois d'Imigèle.