Demande un journal

Cela faisait facilement des mois que Kylia était allée dans cette partie de la citée. Elle trainait plutôt dans la basse-ville ces temps-ci, sont emploie l'emmenant parfois un peu plus haut, mais jamais à ce point à découvert.
Pourtant, une folle envie de savoir ce qui se passait dans le monde s'était emparée d'elle le matin même. Elle avait gravit les marches, longée les grandes rue, même passée devant la salle de bal et s'était arrêté devant le kiosque. Sa grande cape recouvrait entièrement ses yeux lorsqu'elle demanda d'une voix froide et posée:

- Un journal s'il vous plait.

Elle n'avait pas l'intention de s'attarder, et elle savait qu'elle aurait probablement pu tuer quelqu'un pour se'parer de son journal, mais elle voulait avoir cette drôle de sensation qu'est de s'acheter légalement du superflue.

En cette matinée morne et pluvieuse, Din Quíchötta s’affairait un peu partout à mettre de l’ordre dans son kiosque. Il devait retirer les vieux exemplaires de journaux pour les remplacer par la dernière édition. Il se souciait peu de la température qui n’avait jamais vraiment affectée son humeur pimpante et surtout constante.

Après avoir publié deux éditions du Rossini chismorreos, Din doutait. Il se demandait si un tel journal intéressait vraiment la population de la cité. En effet, chacun semblait plutôt préoccupé par ses petites affaires et ne paraissaient pas se soucier de ce qui arrivait en dehors de leur cour arrière. Les gens n’avaient décidément pas l’âme curieuse que Din leur avait d’abord reconnue. Peut-être bien qu’avec le temps, leur mentalité changerait quelque peu.

Sur ses sombres pensées, Din fut soudainement parcouru d’un frisson désagréable. Le temps semblait s’être refroidi d’un coup. Une brise mugissante n’égayait pas la scène. « ¿Que pasa?» Le journaliste se retourna et aperçu une créature dont la tête était recouverte d’un large capuchon. Il prit une grande respiration et écouta calmement l’inconnue. Elle voulait simplement un journal!

Din Quíchötta prit le premier qui lui tomba sous la main et lui dit : « Ça fera un pupicot mademoiselle! »

La jeune fille lui donnait vraiment froid dans le dos…

Kylia prit le journal d'une main sans remercier l'homme devant elle. On pu voir les bosses que formaient ses bras sous la robe ne possédant pas de trous pour ces premirs, qui restaient ballants le long de son corps changer de place pour ouvrir un sac et en retirer un pupicot. Elle le tendit au journaliste.
Ensuite elle lui fit dos, caressa d'une main son serpent et tenant de l'autre le quotidien.
Elle marcha jusqu'à chez elle, se demandant soudain pourquoi elle avait fait cette dépense étrange. Elle se retournait souvent durant sa descente, se demandant si on la suivait. Finalement, elle décida de simplement disparaitre, pour plus de sécurité.

[ Je post ici pour ne pas encombrer. ]

Lucy avait travaillé dure durant toute la matinée, partageant son temps entre patients, dossier à compléter et finition de son savoir médical. Elle s’était accordée une pause d’une petite heure sur son temps de midi qu'elle aurait le plaisir de passer à Atlantis.

Elle déambulait tranquillement dans les rues sous le regard surpris des passants qui, comme à l’accoutumée, prenait un peu d’écart par rapport à sa personne. Elle s’était offerte une petite pâtisserie qu’elle grignotait avec délice lorsqu’elle aperçut, non loin, le kiosque.
Elle s’approcha de l’étalage et faillit s’étrangler avec une bouchée de sa couque au raisin.

- Ce n’est pas possible !

Murmura-t-elle, laissant une once de colère se mêlé à son habituelle froideur.

Lucy plissa les yeux et attrapa le journal avec une légère brusquerie.
Elle parcourut avec angoisse la page, la tête courbée vers le sol, l’expression terrifiée du visage cachée par ses longues mèches de cheveux sombres.
Mais il ne fallut pas longtemps pour sa tension retombe lorsqu’elle comprit qu’on ne parlait ni de son arrivée inopinée, ni de sa race et encore moins de Lucifer.

Elle rabattit ses cheveux vers l’arrière d’un geste lent et soupira de soulagement.
Si l’auteur du texte en avait fait part, peut-être aurait-elle eu des problèmes. Nous étions à Atlantis, une grande ville, beaucoup de bouches et… Beaucoup d’oreilles. Et elle avait depuis longtemps compris que le bouche-à-oreille pouvait la remettre dans de sales draps.

Afin d’excuser son comportement un peu brutale, elle releva la tête et dit d’un ton neutre :

- Désolée pour mon empressement, le côté animal, sans doute… Combien vous dois-je ?

Elle fourra la main dans sa poche à la recherche de quelques sous afin de se procurer le journal.

* Aucune raison de s'inquiéter... *