Un nouveau départ

A peine fut elle entrée à Atlantis qu’Anna fut envoyée directement à l’école où le messager s’occupa de son inscription avec elle. Quelques informations sur la cité, quelques encouragements et le voilà parti aussitôt qu’il était arrivé. La seule personne qui ait prit le temps de s’occuper un petit peu d’elle l’avait abandonné et maintenant, Anna se sentait seule, affreusement seule dans ce hall. Chez les humains, ce n’était pas comme ça. D’abord, il n’y avait pas ce petit côté chaleureux. Non, chez les humains, tous semblaient froids et sinistre alors qu’ici, Anna avait la sensation qu’elle était assise confortablement sur un fauteuil près d’une cheminée. Cependant, elle ne se sentait pas à l’aise. Elle avait presque même honte d’être ici. Elle ne méritait pas d’être là, elle avait tué, rendu fou plusieurs êtres magiques. Non ! Elle devait être jugé et brûlé ! De toute façon, Anna se disait que tôt ou tard, tout le monde apprendrait ce qu’elle avait fait et toute la cité d’Atlantis finirait par la haïr pour ce qu’elle avait fait. Le messager lui avait expliqué que ce n’était pas de sa faute, qu’on l’avait forcé et qu’elle n’avait pas eu le choix. D’après Anna, il avait tord. Si elle avait le choix ! Elle aurait dû laisser les humains tuer Osiris pour lui ôter la vie. Deux vies en moins valent mieux que cent âmes pures ! D’ailleurs, en parlant d’Osiris, celui-ci avait prit la forme d’un petit chaton blanc et était assis près de la jeune fille :

« Tu as vu ? C’est joli ici… » lui dit-il

Anna chassa ses pensées de sa tête pour écouter « son animal de compagnie ». Elle contempla alors le hall d’un peu plus près. Tout à l’heure, avec le messager, ils étaient passés par là mais ils s’étaient tellement dépêchés qu’Anna n’avait pas pu prendre la peine de regarder le décor. Mais à présent, elle avait le temps et elle pouvait donc regarder. Oui, Osiris avait tout à fait raison. Le hall était vraiment magnifique. Elle considérait qu’elle avait vraiment de la chance d’être tombée ici. Mais pourtant, elle n’arrêtait toujours pas de se dire qu’elle ne le méritait pas. Et puis, avec ses pouvoirs, elle finirait sûrement par faire peur aux autres, surtout s’ils commencent à évoluer. Elle avait fait tellement de choses horribles. D’ailleurs le contraste qu’il y avait ici et chez les humains étaient surprenants selon Anna. Elle se demanda alors si elle arriverait à s’y faire. Maintenant, elle était libre. Mais est-ce que la liberté peut être perçue comme une bonne chose si on ne connaît rien du monde qui nous entoure ? Oui, car malgré le fait que la jeune fille possède une mémoire époustouflante, elle ne savait strictement rien de la magie. Elle savait qu’elle avait des pouvoirs et qu’elle ne les contrôlait pas parfaitement et qu’ils pouvaient encore évoluer mais à part ça, elle ne connaissait rien. Elle avait vu des elfes sans savoir qu’ils étaient des elfes, elle avait vu des sirènes sans savoir qui elles étaient vraiment. En fait, elle avait vu pleins de choses sans savoir ce que c’était. On lui avait expliqué que ces êtres étaient des rats et qu’il fallait les anéantir sans scrupules. Sinon, ils risqueraient de se multiplier et finiraient par tout détruire. Mais en réalité, ce n’était pas eux les rats, c’était les humains !

« On va où maintenant ? » demanda Osiris en regardant le grand escalier
« Je ne sais pas… » répondit Anna

La jeune fille se sentait perdue dans cet endroit inconnu. Elle se sentait si minuscule face à cette bâtisse. Mais d’après ce qu’elle avait compris, elle était dans une école et les écoles étaient faîtes pour apprendre de nouvelles choses. Le messager d’Atlantis lui avait expliqué qu’ici, on lui enseignerait tous ce dont qu’elle devrait savoir à propos de la magie et qu’on alla bien s’occuper d’elle. Anna n’en était pas si sûre. Elle songeait plutôt que personne n’allait l’aimer et ce serait sans doute pire que de vivre avec des humains. Elle avait peur d’être exclue de la société. En plus, elle ne savait rien, on la prendrait pour une idiote. Mais qu’est-ce qu’Anna faisait ici ? Elle ne se sentait pas à sa place. Elle ne possédait rien. Elle était partie sans avoir emmenée quoi que ce soit avec elle. Elle n’avait qu’Osiris. Heureusement qu’il était là… mais en même temps, elle était tellement dépendante de lui qu’elle se demandait parfois si elle était contente de l’avoir. Mais bien sûr, ce genre de question, elle ne se la posait uniquement que quand elle déprimait. Sinon, elle considérait Osiris comme son meilleur confident, son meilleur ami. C’était la seule « personne » à être là pour elle lorsqu’elle en avait besoin et rien que pour cela, elle lui en était très reconnaissante. Elle lui devait beaucoup, elle le savait. Et d’ailleurs, depuis qu’Anna était libre, elle s’était promise que personne ne toucherait plus à Osiris, au sens propre comme au sens figuré (quoi que le sens figuré domine plus tout de même). Lui et elle détestaient cela (à chaque fois que quelqu’un s’amuser à caresser Osiris, Anna avait l’impression qu’en fait, c’était elle qu’on caressait mais elle ne l’avait jamais dit à qui que ce soit et Osiris, quant à lui, n’aimait pas qu’une autre personne qu’Anna le touche).

« Mais on ne va pas rester ici jusqu’à la fin des temps tout de même ! » s’exclama ce dernier alors qu’il s’apercevait qu’Anna semblait absorbée par les murs
« Oui, je sais mais je ne sais pas où aller… » répondit-elle calmement.

Matchi errait une fois de plus dans les coulloirs sans réel but précis, si ce n'était de se changer les idées. Elle ne s'était pas inscrite à beaucoup de cours et n'avait toujours pas participé à un seul d'entre eux si ce n'était le cours de combat. Il faudrait peut-être que je m'y mette quand même ! était-elle en train de se dire tandis qu'elle débouchait sur le hall. Plusieurs personnes la croisèrent sans lui prêter attention. Elle s'en réjouit. Elle n'aimait pas vraiment être le sentre déintérêt ni un point de convergence pour les regards. Celà dit, le sien fût attiré par une personne qu'elle n'avait encore jamais vu en ces lieux, assise dans un grand fauteuil, un chaton auprès d'elle. Préparrant son plus beau sourir, elle s'aprocha de l'inconnue.

Bonjour. lui dit-elle de son éternelle voix cristalline. Je me prénome Matchi. Est-ce que je peu vous aider ? Il ne me semble pas vous avoir déjà vu ici ...

Anna sursauta. Elle ne s’attendait pas à ce qu’on lui adresse la parole. La jeune fille se retourna aussitôt après qu’on lui ait parlé. Elle écarquilla les yeux lorsqu’elle aperçu une… une… mais qu’est-ce qu’elle était au juste ? Cette inconnue ne pouvait pas être humaine, il n’y en avait pas ici ; tant mieux… Pourtant, elle ne pouvait pas s’empêcher de rester sur la défensive. Après les longues années effroyables qu’elle avait dû passer, elle avait appris à se méfier des gens qui l’entouraient… peut-être même trop d’ailleurs… cela en était carrément devenue un défaut chez elle sans qu’elle ne se rende compte de rien :

« Ai-je l’air d’avoir besoin d’aide ? » répondit-elle froidement

Osiris était sur le point de se réfugier dans les bras d’Anna. Pourtant, il ne le fit pas. A la place, il se transforma en un tigre menaçant. Apparemment, il essayait de protéger sa meilleure amie. En effet, il ne la considérait pas comme sa maîtresse. Pour lui, une maîtresse était une personne à donnait des ordres et qu’il fallait exécuter. Anna n’était pas cela. Elle était sa meilleure amie, sa meilleure confidente…
Mais quoi qu’il en soit, on put remarquer qu’Anna était sur la défensive. Elle avait peur mais cela ne se voyait pas. Au contraire, elle avait plutôt l’air froide et ne donnait pas envie de sympathiser avec qui que ce soit. Pourtant, Anna savait très bien qu’elle n’était plus sur le terrain ennemi mais elle aurait sans doute un peu de mal à s’y habituer tout de suite après les longues années où elle avait vécu…

« Je m’appelle Anna… » dit-elle ensuite

A la première question de l'hybride, Matchi serra les dents et son sourir se pinça. Je sais bien que les blondes n'ont pas une très bonne réputation mais si elle me relance une phrase du genre je sens qu'elle va se débrouiller ... se dit-elle tout en récupérant l'un des pinceaux dont elle s'était servie pour faire tenir sa coiffure.

Faisant tourner celui-ci en fixant le tigre dans les yeux, elle le transforma machinallement en une fine dague qu'elle fit disparraitre dans sa manche. Les animaux de compagnie passant encore, le peu de félins de cette taille qu'elle avait rencontrée lui avaient laissés un assez mauvais souvenir. Etrange comme il est possible de changer d'avis ... commença-t-elle avec le même calme avant de continuer avec la même froideur que son interlocutrice Finalement je ne suis plus si sure d'avoir assez de temps à consacrer pour vous montrer où sont toutes les parties importantes de l'académie ... d'autant plus qu'elle est grande et que l'on s'y perd facilement ... dommage.

Elle tourna les talons sans même un signe de tête tout en gardant sa dague à portée de main celon l'humeur du chat-tigre. Non pas qu'elle en aie peur, elle s'était juste décidée à ne plus se laisser abuser par les personnes trop changeantes depuis le dernier bal ...

"Vous êtes aussi versatile qu'un être humain..." lança Anna avant de retenir Osiris qui semblait vouloir se jeter sur Matchi sans prendre conscience que cela pourrait entraîner sur lui et la nouvelle élève.

D'ailleurs, en parlant de celle-ci, elle le força à se métamorphoser en quelque chose de plus petit. En effet, les tigres prenaient trop de place à son goût. Alors, Osiris finit par se rechanger en un petit chaton blanc et sauta dans les bras de la jeune fille pour s'y pelotonner:

"On n'a pas besoin d'elle de toute façon." lui dit-il
"Oui, tu as raison. On s'est toujours débrouiller tout seul." répondit-elle doucement pour que seul Osiris entende même si au fond d'elle, elle se moquait de savoir si Matchi pouvait l'entendre ou pas.

Anna laissa la jeune fille s'en aller. Après tous, elle ne cherchait pas la bagarre. Elle n'était ici pour cela. De plus, il y en avait déjà tellement sur le monde terrestre qu'il était inutile d'en rajouter davantage. Elle s'éloigna avec son daemon (bien qu'elle le prenait juste pour son animal de compagnie... ce qui était tout à fait faux mais elle ne le savait pas). Elle se demandait où est-ce qu'elle pourrait se rendre à présent. On lui avait juste dit qu'aujourd'hui elle pourrait faire ce qu'elle voulait vu qu'elle venait juste d'arriver ici. Anna songea alors à faire une petite visite de l'école. Mais comme l'avait dit Matchi, l'académie était très grande... M'enfin bon, cela ne fit pas réellement peur à Anna qui se disait qu'elle trouverait toujours le moyen de retrouver sa route. Après tous, on était dans une école et il y avait toujours du monde alors il était inutile de s'inquiéter pour cela... Matchi avait juste voulu lui faire peur étant donné qu'elle n'avait pas été très agréable avec elle. Mais bon, Anna n'a jamais su être gentille envers quelqu'un, sauf avec Osiris. Il allait falloir qu'elle se mette à changer mais cela ne serait pas pour tout de suite. Il y avait encore beaucoup trop de mauvais souvenirs...

Elo ouvrit les grandes portes d'entrée de l'Académie. Elle était trempée, ses longs cheveux lons blonds goutaient sur sa tunique en cuir de guerre. Il était vrai que le cuir n'était une matière très agréable a porter sous la pluie. Elle était partie faire son nouveau travail de chef militaire en plein milieu de la nuit, profitant de son insomnie chronique pour élaborer des plans. Elle passait le temps utiliment. Son nouveau poste avait aussi un autre avantage, et pas des moindres : il l'empêchait de penser a sa mère. En effet, depuis quelques temps elle était moins acerbe avec les autres...un peu. Ainsi, elle avait de petites cernes sous les yeux. Depuis le temps qu'elle ne pouvait fermer l'oeil, s'était la première fois que la nuit passait aussi vite. Elle éprouvait une satisfaction : elle avait bien avancée cette nuit ci. Par contre, elle avait un petit problème, peu de monde n'était debout la nuit ou alors les gens n'étaient pas bien avenants, c'est pourquoi elle ne pouvait que former des hypothèses de solutions a ses divers problèmes et les faire valider une fois venue le jour. Si elle s'était écoutée, elle ne serait pas venue a Etilac, elle avait trop de choses a faire en dehors. Mais elle était une élève et il était de son devoir de suivre quelques cours, même si le nombre de profs était faible en ce moment. Mais également parce qu'il fallait qu'elle se change les idées. Elle releva sa tête alourdie par le poids de l'eau, un petit air fière dans ses yeux bleus de glace. Les traits de son visage étaient comme toujours calmes qui lui donnait un air serein, mais aussi autoritaire. Elle entendit la voix de sa mère résonner dans son esprit alors qu'elle explorait le hall du regard. Cette vieille folle parlait de fièreté, juste avant de retomber dans sa folie et de se lamenter, jusqu'a se réduire a un mumure à peine audible. Elo fit vite abstraction d'elle. C'est la qu'elle vit une nouvelle tête. Le coin de ses lèvres se relevèrent en un très léger sourire discret. Enfin. Peu de nouveau en ce moment...cela la désolait. Elle avait besoin de témoignages, ou d'informations. Elle se dirigea d'un pas assuré vers la nouvelle arrivante, accompagnée d'un petit chat blanc. Il lui fit penser a son phénix...tout a coup, ses yeux s'allumèrent.

*Sang et cendres ! POurquoi n'y is-je pas pensé avant ? *

Elle venait d'avoir une excellente idée, il fallait qu'elle le note. Elle se rappela soudain où elle était et se qu'elle faisait juste avant d'arriver a hauteur de la nouvelle.

- Bonjour, je me nomme Elodorwin. Tu viens d'arriver a Etilac si je suppose bien.

Elle dit cela de son ton froid habituel tout en sondage ce visage qu'elle n'avait jamais auparavant. Cette fille avait tout d'une humaine, en apparence tout du moins. Elo doutait réellement qu'on ai laisser entrer un humain a Atlantide. Ou alors elle aurait a s'inquiéter parce cela voulait dire qu'elle faisait mal son boulot.

- Viens tu de la surface ? Car si c'est le cas j'aurais besoin de toi, c'est important.

Décidemment, il y en avait du monde à Etilac ! Elle pensait que la nuit, tout le monde dormait. Mais apparemment, quelque soit l’heure de la journée, il semblait qu’il y avait une constante agitation dans cette école, ce qui, d’un côté, était bien. Osiris reprit son apparence de tigre et se posta devant Anna. L’inconnue les avait surpris tous les deux. Ils ne s’attendaient pas à ce que quelqu’un ne leur adresse la parole aussi rapidement. De plus, le ton employé était assez froid. Alors, instinctivement, la jeune fille et son « tigre » se méfièrent de cette inconnue. Depuis trop longtemps les gens avec qui Anna avait côtoyé étaient durs avec elle et à présent, c’était toujours avec la même crainte qu’elle regardait tous ces êtres au cœur de pierre. Pourtant, cette personne ne devait qu’être qu’une simple habitante d’Atlantis. Elle ne pouvait pas lui faire du mal et pourtant, comme son ton lui faisait mal ! Anna était venue ici pour que les choses changent. Elle espérait qu’au moins, ici, les gens la traiteraient avec un peu plus d’humanité mais apparemment, elle s’était trompée… Humains ou êtres magiques, au fond, c’était pareil. Finalement, Anna n’avait peut-être rien à se reprocher. Enfin bref, c’était comme ça et ce n’était pas la peine de se lamenter sur son sort. Au moins, ici, elle pourrait aller où elle voudrait et Osiris serait toujours près d’elle. C’était déjà ça de gagner…

« Qu’est-ce qu’il y a ? » répondit-elle alors sur le même ton qu’Elodorwin

Mais après tous, peut-être qu’Anna dramatisait les choses. Elodorwin était peut-être pressée et le stress entraînait souvent la colère. Elle avait vu cela chez les humains. C’était peut-être pareil ici. Après tous, les êtres magiques ressemblaient un peu aux humains quand on y regardait de plus près. Ils devaient manger, boire et dormir pour vivre. Au fond, la différence n’était pas si grande lorsqu’on épargnait quelques détails. Anna retînt Osiris qui semblait prêt à bondir sur la jeune fille aux longues oreilles. Elle ne savait pas ce qu’elle était, bien qu’elle avait déjà vu ce genre de personne sur la terre. Quoi qu’il en soit, si Anna ne faisait rien pour empêcher ce qu’elle appelait son « animal de compagnie », celui-ci risquerait de faire d’énormes bêtises. Alors, gentiment, elle lui demanda doucement de se transformer en quelque chose de plus petit, lui disant qu’il n’avait rien à craindre et qu’Elodorwin ne pourrait pas leur faire de mal. A contre cœur, celui-ci prit alors la forme d’un petit papillon de nuit et revînt se déposer sur l’épaule d’Anna, tout en gardant tout de même un œil sur la demoiselle aux grandes oreilles. La réfugiée marmonna quelques excuses, disant qu’elle était désolée et qu’il ne fallait pas en vouloir à Osiris. Cependant, elle trouva cela de faire des excuses à Elodorwin car c’était la première fois qu’elle était vraiment sincère. D’habitude, elle faisait toujours cela à contre cœur…

« Au fait, moi c’est Anna… et lui c’est Osiris…» dit-elle sur un ton un peu plus calme que précédemment

Elle s’était souvenu qu’Elodorwin s’était présentée mais pas elle. Elle ne connaissait pas les coutumes de la cité d’Atlantis encore mais elle se disait que la politesse devait être pareil à peu près partout. Mais Osiris, lui, semblait faire la tête et ne daigna pas faire juste un petit battement d’aile pour dire qu’il était désolé d’avoir menacé la jeune fille aux grandes oreilles. Anna le remarqua bien vite et essaya de le faire réagir. Cependant, il n’y avait rien à faire. Il était aussi têtu qu’une mule. Apparemment, il n’avait pas pardonné à Elodorwin d’avoir parlé aussi froidement à sa meilleure amie. Anna finit alors par laisser tomber et haussa les épaules, ce qui fit envoler le petit papillon pendant quelques secondes dans les airs. Il revînt ensuite se déposer sur le sommet de la tête de la jeune fille où il ne bougea plus d’un seul poil. Anna, quant à elle, se demandait bien ce que lui voulait Elodorwin. Elle ne savait pas en quoi elle pourrait aider cette jeune personne et en quoi elle était si importante. Mais bon, elle n’allait sans doute pas tarder à le savoir. En effet, elle était très impatiente de connaître ce que lui voulait cette fille.

Elo vit un peu de tristesse dans la yeux s'Anna quand elle lui avait adressé la parole. La jeune guerrière-si on peut dire que 150 ans c'est jeune- se rappelait son entrée ici. Elle avait été impressionnée par l'escalier et s'était une vampire qui l'avait acceuillit. Elle avait l'impression que cela s'était passé des années auparavant. Ce ne faisait qu'a peine un an en réalité. En plus de la tristesse, Elo avait tout de suite sentie de la méfiance. Mais elle avait l'habitude que les gens se sentent menacer quand ils la voyaient, du moins pour ceux qui ne la connaissait pas ou qui la voyait pour la première fois. Et sa tenue n'aidait pas. Mais pour rien au monde elle n'aurait changé d'habit, s'était un peu comme un souvenir de son peuple. Ou tout cela pouvait peut-être lié au passé de la jeune fille, mais ce n'était pas son affaire. Elle fut étonné de voir le mignon chat blanc se transformer en tigre. Elle ne montra pas la moindre émotion cependant. Alors que quand celui ci commença a la menacer sans raisons apparente, elle posa sa main sur la garde de son épée, prête a s'en servir. Elle ne voulait pas finir en chair a paté pour la seule mauvaise humeur d'un animal, d'une nouvelle élève de surcroit. Néanmoins, ce n'aurait été que par défense, elle ne faisait pas couler le sang par plaisir. Mais heureusement, Anna calma la bête avant que la situation. Et la créature changea de forme pour devenir un papillon de nuit. Et même sous cette apparence, il réussit a avoir l'air redoutable...aussi incroyable que cela puisse paraitre. Elo attendit que la nouvelle venue lui parle de nouveau pour relacher son arme. Elle aurait son pouvoir en dernier recours. Elle n'était pas habituée a ce qu'on la menace de la sorte pour quelques paroles d'acceuil. Mais elle ne prit pas la mouche, même si elle en était prêt, car cela ne venait que d'un animal et non de la jeune fille qui se tenait devant elle. Mais également car celle ci s'était excusée. Elle eu quand même un regard farouche avant de continuer la conversation, bien que le reste de son visage ne changea pas d'expression. Il n'y avait que ses yeux et a la rigueur sa bouche qui pouvait montrer son humeur chez Elo. En tant que chef de clan, elle avait apprit a ne pas montrer ses sentiments car une expression du visage mal interprêtée pouvait vous faire couper la tête d'où elle venait.

- Je voudrais savoir si tu viens de la surface car si c'est le cas, tu me serais d'une grande aide, vu se qu'il se passe la haut...

L'humeur d'Elo était maintenant mitigé, et la fatigue n'arrangeait pas grand chose. Elle n'aimait pas beaucoup devoir se répéter. Mais elle se retint d'arborer un air plus froid qu'il n'était déjà, si c'était possible.

« Non mais elle est complètement malade cette fille ! Retourner en haut ! Plutôt mourir ! » couina le petit papillon
« Tu te rends compte des conséquences que tu vas entraîner si tu meurs ? Et elle n’a jamais dit que nous devions remonter à la surface !» répliqua sèchement Anna
« Désolée, je t’avais oublié… C’est vrai que si je meurs, toi aus… »
« Tais-toi ! »

A cet instant, Osiris parut se faire tout petit. Il donnait l’impression d’avoir rétréci mais en réalité, il n’avait fait que rétracté ses ailes et donnait l’air de fondre dans les vêtements sombre d’Anna. Celle-ci portait un regard noir sur son meilleur ami. Elle songeait qu’il parlait beaucoup trop desfois. Elle pensait qu’il était complètement inconscient d’avoir été sur le point de révéler la raison pour laquelle Anna n’avait pas pu s’échapper jusqu’à présent de l’endroit où elle avait été enfermée pendant 16 ans. Heureusement qu’elle lui avait ordonné de ce taire sinon Elodorwin aurait fini par savoir son point faible, point faible qui n’était d’ailleurs absolument pas négligeable. Elle sentit son cœur battre la chamade. Anna avait vraiment eu chaud. Raconter à tout le monde quelle était leur faiblesse… Osiris était devenu complètement fou ! Néanmoins, au d’elle, Anna savait bien qu’il n’avait pas eu l’intention de divulguer des informations qu’il ne devrait pas devant n’importe qui. Et même si elle regardait le petit papillon de nuit avec un regard froid, elle le pardonnait déjà et ça, Osiris le savait. Pourtant, il ne put s’empêcher de culpabiliser. C’était leur vie à tous les deux qu’il était sur le point de détruire. Mais quoi qu’il en soit, Elodorwin avait posé une question à Anna et celle-ci n’avait toujours pas répondu. Elle tourna alors la tête vers la demoiselle aux grandes oreilles et reprit son calme :

« Oui, je viens d’en haut. Qu’est-ce que tu veux savoir ? »

Anna ne put s’empêcher de se dire ensuite intérieurement qu’Osiris avait bien raison sur un point : il était hors de question qu’elle remonte à la surface. Elle n’avait pas envie de retrouver tous ces humains qui lui avaient tant fait mal. Elle avait beaucoup trop souffert, elle n’en pouvait plus. Elle était accablée par la culpabilité pour tous ce qu’elle avait fait. Elle ne voulait pas recommencer une deuxième fois tous cela. Cependant, si Elodorwin souhaitait avoir quelques informations sur ce qui se passait sur la terre, Anna n’hésiterait sans doute pas à lui répondre. Elle devait bien ça à tous les êtres magiques… après ce qu’elle avait fait… Oh ! mais pourquoi n’arrêtait-il pas d’y penser sans arrêt ? Tous ces souvenirs la hantaient sans arrêt, cela en devait insupportable. Anna avait tellement de remord pour tous ce qu’elle avait fait. Elle avait si honte que le matin, elle n’arrivait même plus à se regarder dans un miroir. Pourtant, chaque jour elle se disait qu’elle allait changer et qu’elle finirait par se faire pardonner à elle-même pour tous ce qu’elle avait fait en accomplissant de bonnes actions. Cependant, chaque jour un humain venait la voir et la menaçait et la torturait aussi bien physiquement que mentalement et Anna devait obéir à chaque fois. Mais heureusement, tous cela était fini. Enfin… pas totalement parce qu’elle avait cru comprendre que les humains étaient à la recherche de tous les êtres magiques afin de les exterminer. S’ils arrivaient à remettre la main sur elle et Osiris, Anna se demandait si cette fois-ci elle arriverait à survivre :

« Par contre, je ne sais pas tellement si je pourrais te servir à quelque chose. Même si j’ai une bonne mémoire, disons qu’elle a été contrôlée pour que je ne sache pas grand-chose… »

Oui, en effet, les humains avaient toujours tenu Anna à l’écart de tous ce qu’ils faisaient de telle sorte qu’elle ne comprenait jamais rien à toutes leurs manigances. Elle ne faisait que d’obéir aux ordres qu’on lui donnait, on ne l’informait pas plus que ce qu’elle devait savoir pour exécuter ce qu’on lui demandait de faire. Anna avait essayé quelquefois de changer les choses mais à chaque fois elle avait échoué. Heureusement que le messager avait été là pour elle. Elle se demanda alors ce qu’il pouvait faire à cet instant précis. Elle n’avait même pas pu le remercier comme il se devait. Bien sûr, elle lui avait dit merci mais elle souhaitait aussi combler sa dette qu’elle avait à présent envers lui. Il lui avait dit qu’elle ne lui devait rien et que c’était son devoir. Cependant, pour Anna, il lui avait apporté tellement de chose et elle rien du tout que cela la gênait énormément. Elle aurait voulu faire quelque chose pour lui. En y repensant, c’était la seule personne excepté Osiris à qui elle s’était attachée. Elle ne savait pas comment définir ce qu’elle ressentait pour lui. Etait-ce de l’amitié ou simplement de la reconnaissance ? Anna ne saurait su le dire mais elle savait qu’elle ne pourrait jamais oublier celui qui l’avait sauvé. Non, elle n’était pas tombée amoureuse de lui mais elle s’était seulement attachée à lui. Mais après tous, c’était bien normal…

Elle sentait quelque chose d'étrange autours d'Anna. L'air était comme...lourd. Elle pouvait le sentir grace a son pouvoir, bien que c'était la première fois que cela lui arrivait. Ou alors elle contractait des pouvoirs psychiques, chose totalement impossible même avec l'existence de sa mère. Sa capacité de créer son ombre astrale était déjà un ''cadeau'' suffisant. Elle ne voulait rien d'autre de sa mère. Sang et cendres, rien d'autre ! Ce qu'Anna dégageait la toucha. Surement son passé était douloureux. Elo en avait connu des gens avec un passé malheureux, certains le cachaient, certains en parlaient avec n'importe qui, certains s'isolaient, tous avaient une manière différente de le vivre. Son passé a elle avait aussi quelque chose de douloureux. Chasser des Orcs n'était pas une partie de plaisir. Ainsi que la mort de son demi-père, et l'ignorance de ses parents biologiques. Néanmoins elle estimait que les temps les plus difficiles de sa vie se passait en ce moment. La pierre coincée dans son sternum lui faisait vivre un enfer. Un enfer psycologique tellement horrible qu'elle se demandait parfois si elle n'allait pas devenir folle. Et tant de mystère dans son passé...Mais elle n'était pas de ceux qui ressassaient leur vie jusqu'a sombrer dans la tristesse. Elle regardait au devant et ne se laissait pas faire. Sa politique : pas de remords. Si la culpabilité pointait le bout de son nez, on n'arrivait a rien, elle le savait de part son expérience. Et elle n'aimait pas les gens qui se lamentaient, qui ne faisaient pas d'efforts pour échapper a ce qui leur tombait dessus. Elle en avait presque pitiée d'une telle faiblesse.
La guerrière fut étonnée une fois de plus quand le papillon se mit a parler. Un clignement d'oeil de trop et trop vite fut le seul indice qui le montra. Mais sa surprise fut double quand elle écouta ce qu'il dit. Celui ci venait de dévoilé une chose importante sur Anna et celle ci ne semblait pas heureuse qu'il l'ai fait. Elo aurait réagit de même. Puis, elle se reporta sur ce qu'elle avait demandé. Elle mordit sa lèvre inférieur en signe de mécontentement aux paroles d'Anna.

- Tu dois pourtant être au courant du mouvement que les humains ont mit en place contre nous, créature magiques. Je suppose que tu ne sais pas grand chose de plus alors... N'as tu aucun renseignement sur leurs forces, leurs points faibles, ou si ils sont au courant de l'existence de la bulle ?

Elo espérait plus que tout avoir un seul, aussi minime soit il, un seul renseignement sur les hommes qui pouvait lui servir. N'importe quoi. Elle espérait aussi de tout son coeur qu'ils n'étaient pas au courant de l'existence d'Atlantis, sans quoi ils étaient perdus...

Elordorwin semblait déçue. Mais en même temps, que pouvait lui raconter Anna ? Non, il y avait des choses qu’elle ne pouvait pas lui dire. Elle n’était pas encore prête. Cela lui ferait beaucoup trop mal. Et pourtant, elle savait bien que la cité d’Atlantis en dépendait. Néanmoins, elle craignait qu’en révélant trop de chose elle allait finir par perdre sa place ici. Elle ne désirait pour rien au monde retourner là d’où elle venait. Elle souffrirait encore plus. Elle souffrirait beaucoup plus car elle aurait connu ce que c’était que d’être heureux pendant un temps éphémère. Elle allait finir par sombrer totalement si elle revenait chez les humains. Son visage s’assombrit. Elle ne voulait pas parler, pas maintenant. Elle venait tout juste d’arriver. On ne pouvait pas la forcer. Pourtant, une petite voix intérieure lui disait qu’il fallait qu’elle fasse un effort. Elle se sentirait peut-être mieux après. Mais en même temps, Anna avait tellement peur des conséquences que cela allait engendrer. Et si Elodorwin se mettait à la haïr ? Et si les humains la retrouvaient ? Et si, et si… ? Des dizaines et des centaines de questions lui montèrent à la tête. Elle commençait à en avoir la migraine avec tous ceci. Mais néanmoins, après avoir réfléchit pendant quelques secondes, Anna se dit qu’il valait mieux dire la vérité, ou du moins, ce qu’elle pouvait dire sans que cela ne lui fasse du tord. Elle n’y perdrait pas grand-chose. Enfin, du moins, elle l’espérait :

« Eh bien… Je ne sais pas… Je sais juste qu’ils sont en train de rechercher tous les êtres magiques sur terre pour les questionner. A chaque fois, c’est toujours les mêmes choses qui reviennent. Ils demandent toujours où sont les autres, ce qu’ils font, s’il y a un endroit où son regroupés tous les êtres magiques. Ils se doutent qu’il y a un endroit où tous le monde se réfugie mais ils ne savent pas où. La plupart des prisonniers les envoient sur des fausses pistes mais desfois, je me dis que c’est parce qu’ils ne savent pas où se trouvent Atlantis et pour avoir la paix, ils les envoient ailleurs… La plupart des prisonniers craquent au bout d’un moment ou alors ils se donnent la mort parce que, parce que… je… je les… j’ai… sinon…»

Anna s’arrêta pendant quelques secondes. Non, elle ne pouvait pas le dire. Elle ne pouvait pas dire à Elodorwin ce qu’elle avait fait. Elle ne pouvait pas, c’était trop affreux. Elle tourna légèrement la tête de côté et regarda le sol. Osiris, qui avait reprit sa forme de petit chat blanc, donnait des petits coups sur le visage pour qu’elle se retourne mais elle resta dans cette position, complètement inerte. En même temps, cela ne servirait pas grand-chose à la demoiselle aux grandes oreilles de savoir ce qu’elle avait pu faire. Ce qu’elle voulait juste, c’était des informations. Anna chercha alors dans sa mémoire ce qui pourrait aider la jeune fille. En fait, elle avait beaucoup de souvenirs mais elle ne savait pas ce qui pourrait servir à Elodorwin. Si seulement elle pouvait le savoir ! Cela lui serait tellement utile. Anna était là à se remémorer toutes son passé avec les humains. Cela la faisait tellement souffrir. Elle finit par se dire que tous ce qu’elle était en train de faire ne servait strictement à rien et qu’elle ne faisait que de se faire du mal toute seule. Pourtant, elle ne pouvait pas laisser la jeune fille comme cela, sans rien. Anna devait sûrement savoir qu’elle chose qui pourrait lui être utile. Elle chercha alors dans sa mémoire. Il s’en était passé des choses pendant 16 années. Au bout de quelques temps, elle cligna des yeux. Cela commençait à suffire. Il fallait qu’elle réagisse. Elle n’allait tout de même pas se morfondre dans ses pensées ! Reprenant se esprits, elle dit :

« Ils ont exterminé une… je sais pas ce que c’était, ça ressemblait à un village... mais en miniature avec des petits personnages. Ils ont tués tous le monde je crois mais ils en ont gardé quelques uns, pour faire des expériences et pour les interroger pour savoir où se trouve les autres. Ils essayent de prendre les pouvoirs qu’ils possèdent. Ils font plusieurs tentatives et après s’ils ont pas ce qu’ils veulent et bah… et bah… »
« Et bah on les tue… » acheva Osiris

Anna le regarda alors en haussant un sourcil. Elle ne savait pas si Elodorwin avait comprit. Mais en tout cas, Osiris avait bien choisi ses mots. Elle savait très bien ce qu’il voulait dire par « on » mais d’un côté, elle espérait que la jeune fille, elle, comprendrait autre chose…

Elo estomacqué de la révélation qu'Anna et Osiris venaient de lui faire. Décidément, cette fille aimait surprendre ! Cependant, ce ne fut pas assez fort pour faire changer l'expression du visage d'Elo. Elle avait juste demandé des renseignements sur les humains, et voila que la nouvelle lui dévoilait la partie sous doute la plus douloureuse et honteuse de sa vie. Mais peut-être avait-elle besoin d'en parler. Elle resta un moment sans bouger un muscle, réfléhissant de quelle manière elle devait réagir. Mais le naturel reprit le dessus, elle n'était pas du genre a chercher ses mots, ils venaient tout seuls a elle. Il lui fut facile de décoder les paroles d'Anna. Et tout aussi facile d'établir l'histoire de son passé. L'attitude de la jeune fille parlait d'elle même.

- Les humains sont des ordures...Mais ne culpabilise pas, quand on est forcé on est pas responsable de ses actes.

Elo se voulait rassurante malgré le son froid de sa voix. Son expression faciale s'était quelque peu adoucie. Mais elle devait se concentrer sur son boulot, Anna aurait sans doute le temps de cicatriser a Atlantis., même en période de guerre. Le temps soigne les blessures, même si il en reste les cicatrices. Ainsi les hommes torturaient pour avoir des infos...au moins ne connaisaient-ils toujours pas la bulle. C'était toujours ça de gagné. Mais si ils agissaient ainsi, elle se servirait de leur manière de faire pour avoir des renseignements sur eux. C'était aussi simple que ça. Elle avait un plan, il fallait térrorisé la population, cela abaissait généralement le moral des soldats. Quitte a sacrifier des innocents, il y avait des sacrifices a payer.

- Merci pour ton aide précieuse...Surtout si tu as le moindre besoin de parler, n'hésite pas a venir me chercher. Je serais souvent au Quartier Général. Mais comme tu es une réfugier...je pense que nous nous croiserons souvent.

« Merci pour ton aide précieuse...Surtout si tu as le moindre besoin de parler, n'hésite pas a venir me chercher. Je serais souvent au Quartier Général. Mais comme tu es une réfugier...je pense que nous nous croiserons souvent…» Ces paroles raisonnèrent doucement dans la tête d’Anna. C’était la première fois qu’on lui disait cela. Bien évidemment, cela la toucha mais voyant la tête d’Elodorwin, la jeune fille se dit qu’elle ferait mieux de garder ses problèmes pour elle. Après tous, en quoi cela regardait cette fille ? C’étaient ses affaires, Elodorwin n’avait pas à s’en occuper. Et puis, surtout, elle ne voulait pas la déranger. Elle aussi avait peut-être connu des moments difficiles. Ce n’était pas la peine d’en rajouter. De plus, Anna savait qu’il y avait des gens qui avaient encore plus soufferts qu’elle. Elle ne devait pas penser qu’à sa petite personne. Cela aurait été bien égoïste de sa part. Elle avait vu ce que certains êtres magiques avaient enduré mais ceux-ci avaient toujours gardé la tête bien haute et n’avaient jamais abandonné. Anna devait prendre exemple sur eux. C’était comme cela qu’elle devait se comporter. On ne venait pas au monde pour pleurer sur son passé mais pour changer et évoluer dans un monde meilleur. C’était sans doute plus facile à dire qu’à faire amis pourtant Anna devait essayer et si elle ne le faisait pas pour elle, elle devait au moins le faire pour Osiris. Elle ne devait pas faire endurer aux autres ce qu’elle ressentait au plus profond d’elle-même. Elle posa alors un regard insistant sur Elodorwin :

« Je le pense également mais je préfère me débrouiller toute seule. On a déjà tous nos problèmes, inutile d’en rajouter ceux des autres. » répondit-elle alors avec gentillesse mais qui montrait aussi clairement qu’elle n’était pas du genre à aller pleurer dans les bras des autres.

Elle tourna ensuite la tête vers Osiris et esquissa un sourire presque imperceptible pour le remercier. Celui-ci hocha une fois de la tête avant de regarder à travers les fenêtres. Il faisait vraiment nuit. A cette heure-ci, d’habitude, ils étaient tous les deux enfermés dans une pièce sombre et ne pouvaient pas regarder le ciel. Le changement d’atmosphère avait été assez radical mais cela avait ses côtés positifs. Le chaton s’étira et bailla. Il commençait à être fatigué et Anna aussi. On lui avait dit que la salle d’étude avait été réaménagée pour les réfugiés et qu’elle pouvait dormir là-bas. Elle ne savait pas où se trouvait cette fameuse salle mais elle la trouverait. Après tous, Etilac ne devait pas être si grand que cela. Cette académie n’était qu’une simple école. Anna ne comprenait pas pourquoi Matchi avait parlé de cet endroit comme d’un labyrinthe. M’enfin… il valait mieux ne plus penser à elle. Cette jeune fille devait tout simplement être de mauvaise humeur et à vrai dire, Anna n’avait pas réellement essayé d’être agréable avec elle. Anna caressa la petite tête d’Osiris et celui-ci se mit à ronronner, cela la fit rire. Elle savait qu’il avait fait cela rien que pour l’embêter. Ce n’était pas dans la nature d’Osiris de se comporter comme un chat ! Mais rapidement, elle reporta son attention sur Elodorwin. Peut-être qu’elle ferait mieux de la laisser tranquille à présent. Il se faisait bien tard et la jeune fille avait peut-être elle aussi besoin de se reposer un peu :

« Bien… Je crois que je n’ai plus rien à ajouter. Je te remercie de t’être montrée gentille envers moi. » dit-elle mais plus par politesse qu’autre chose.

Osiris sauta à terre et les deux personnages s’inclinèrent élégamment. Les mauvaises habitudes ne partaient pas facilement… Puis, ensemble ils montèrent le grand escalier. Une nouvelle vie commençait, un nouveau départ s’offrait à eux…

Elo se vit, bien que poliement, refuser son aide. Elle ne s'en vexa nullement. Elle aprécia même le refus. Elle avait déjà un tas de choses a faire. Néanmoins, cette fille l'intéressait. Elle attisait sa curiosité. Dès lors qu'Anna dit qu'elle préférait se débrouiller seule, lo repartit dans ses pensées, plus sombres que les autres. Et elle ignora se qu'il se passait autours d'elle. Il fallait absoluement qu'elle aille a la bibliothèque. Il fallait également qu'elle s'occupe de sa nouvelle idée. Elle déplora que la forges ai fermé...Ainsi que la boutique d'affaires magiques. Bien qu'elle pourrait quand aller y faire un tour...
Elo n'entendit qu'a moitié les remerciements d'Anna et bredouilla un "de rien" sans grande conviction. Elle fut par contre étonnée de la voir s'incliner. Mais sans se poser plus de question, elle la devança dans les escaliers, montant les marches quatre a quatre. Puis elle tourna immédiatement a gauche pour aller dans la bibliothèque.