Le meilleur endroit pour trouver Corinne Duboustok

Elo passa la porte de la bibliothèque, le regard bleu froid résolu et le pas rapide. Sa tenue de combat en cuir noir contrastait nettement avec l'ambiance soft de la salle. Son regard passa rapidement d'étagères en étagères. Elle n'était pas ici pour trouver un livre. Elle avait entendue parler d'une certaine Corinne Duboustok. Une fille qui passait sa vie dans ses livres et était sans doute la première des classes. Elle avait surtout entendues des critiques venant d'élèves jaloux d'une telle réussite et d'une telle soif de savoir. Mais la demie-elfe n'y portait pas d'importance. Cette fille était justement exactement ce qu'il lui fallait. Selon son raisonnement, celle ci devait sans doute se trouver dans la bibliothèque. Quel meilleur lieu pour s'abreuver de savoir que celui qui ai remplit de livres. Son petit problème était que la salle était grande, et elle n'avait eut qu'une description sommaire de la personne qu'elle recherchait. Petite, avec des lunettes, les cheveux courts carré bruns. Elle se déplaça entre les ''colonnes'' de livres a la recherche d'une fille approchant de ce physique.
Elo perdait patience. Elle eut alors une idée, une chose qu'elle n'avait jamais essayé auparavant. Elle se laissa emplir du froid accoutumant pour pouvoir utiliser son pouvoir. Sa voix résonna dans toute la salle, au risque de déranger les lecteurs :

- Je cherche une certaine Corinne Duboustok.

Elle n'avait pourtnt pas élevé sa voix mais avait créé du vent pour permettre au son de sa voix de porter dans toutes les directions. ussitot après, elle relacha le froid intense qui l'avait envahit. Son premier essai était satisfaisant a la vue de beaucoup d'élèves relevant la tête de leur bouquins. Certains avaient une mines fatigués, d'autre énervé. Elle leur jeta a tous un regard froid et dur qui fit se rabaisser toutes les têtes. Elle n'était pas d'humeur a supporter des critiques.
Elle n'avait plus qu'a attendre que cette Corinne se manifeste.

Corinne, après la réunion au café, avait lu sans relâche l’histoire d’Atlantis, relatée de plusieurs siècles plutôt. Un peu fière, elle réalisa qu’elle était sans doute une des personnes qui en savait le plus sur la dernière bataille, malgré son jeune âge. Pourtant, après avoir déchiffré le bouquin en entier, l’hominis n’avait toujours pas trouver ce qu’elle recherchait. L’erreur des êtres magiques, la gaffe qui les avait fait sombré dans le néant.

C’est donc pour cette raison qu’elle était encore à la bibliothèque, depuis plusieurs heures d’affilées, sans une seule petite minute de sommeil. Elle allait trouver, elle devait se rendre utile à Atlantis. Elle était en train de lire un passage plutôt intéressant de «l’histoire d’Atlantis vu par un ange», elle avait déjà lu «l’histoire Iliäme vue par un ange» et «l’histoire D’Atlantis vu par un elfe», livres qui, somme toute, étaient assez semblables. C’est à ce moment qu’une voix venue de nulle part surgit, appelant Corinne elle-même. Pourtant, la petite fille lisait justement un passage qui disait :

«Et le roi sanguinaire des hommes déclara, d’une voix forte : Je cherche les peuples magiques pour les anéantir»

Chassant la voix qu’elle venait d’entendre de la main, pensant que son imagination lui jouait des tours, elle poursuivit sa lecture, sans même détourner les yeux de son livre. Pourtant, un silence trop profond s’était installé dans la bibliothèque, car les élèves bavardaient souvent dans ce lieu «saint» (Corinne en était d’ailleurs horrifiée). La jeune étudiante releva donc les yeux, et vit, au centre de la bibliothèque, une jeune femme, qui avait récemment été nommée chef militaire. Les yeux intrigués fixés sur elle lui indiquèrent que la voix était bien réelle et Corinne leva sa main, timidement, avant de rajouter d’une toute petite voix :

« Je..je suis là»

Elo tourna son regard sévère bien que naturel vers la fille qui avait répondue a son appel. Elle corresondait en tous points a la description qu'on lui avait fait. Son visage ne changea pas, ses yeux jugeant celle qui était avait levé la main. Après quelques instants de ce silence de mort, Elo se dirigea d'un pas rapide vers Corinne, et se planta devant elle.

- Bonjour. Excuses moi de te déranger. Je m'apelle Elodorwin.

Elle ne plrésenta pas de main a serrer, fidèle a ses principes. Elle posa un cours instant ses yeux sur le livre que l'hominis tenait dans ses mains. C'était exactement la personne qu'il lui fallait, pas l'ombre d'un doute.

- J'aurais besoin de tes services. Il parait que tu dévores les bouquins comme on mange du chocolat. Je pense que tu as dû t'intéresser a l'Histoire d'Atlantis, non ? Peut-être voudrais tu m'aider a chercher des informations sur le passé, et ainsi trouver des indices pour gérer la menace des hommes.

Corinne tenta de ne rien laisser paraître de sa surprise, mais ses yeux, agrandis par les verres déformants de ses grosses lunettes rondes, vinrent trahirent son étonnement. Pourtant, la dénommée Elodorwin avait touché un point sensible de Corinne, la lecture. Elle l’avait abordée en vantant les mérites pour la lecture de l’hominis, et celle-ci était ravie. Afin de mettre cette qualité plus en évidence, elle tira vers elle les huit gigantesques livres qu’elle se préparait à lire, pour que la guerrière comprenne que ceux-ci lui appartenait. Cela n’était pas un acte de vantardise, mais bien un acte dans lequel elle espérait prouver qu’elle avait une certaine valeur et une future utilité dans la sauvegarde d’Atlantis. Souriant, elle se présenta, d’une voix presque claire et sans trémolo :

« Enchantée, je suis, comme vous l’avez constaté, Corinne Duboustok. En effet, je me plais bien à lire, et j’avais bien évidemment comment mes recherches sur l’histoire d’Atlantis.»

Scrutant Elodorwin de haut en bas, l’étudiante remarqua une belle épée à sa ceinture. Impressionnée, elle se mit à penser qu’un quelconque ennemi de la chef militaire ne devait pas la sous-estimer, car cette épée devait être maniée d’une main experte.

Cette simple réflexion sembla déchaîner tout une série de rouages dans l’esprit de l’hominis. Des liens rapides se créèrent et, sans lancer un seul autre regard à Elodorwin, elle se précipita vers la pile de livre et en extirpa avec difficulté « L’histoire d’Iliäme vue par un ange». Anxieuse, elle tourna les pages rapidement, laissant glisser son doigt sur les pages. Puis, soudain, elle aperçut le paragraphe qu’elle recherchait. Un détail insignifiant qui ne lui avait pas sauter aux yeux mais qui, à deuxième vue, pouvait sembler très intéressant. Fébrile, elle s’écria presque (sous le regard courroucé de la bibliothécaire) :

« J’ai trouvé!»

Sans rien ajouter de plus, elle désigna d’un doigt tremblant le paragraphe, écrit en caractères minuscules.

« C’est alors que le bon roi d’Iliäme, dont le courage valait celui de milles hommes s’écria :

Ces hommes sont faibles! Si faibles, peuple de la montagne que nous les vaincront! Qu’avons-nous à craindre d’un peuple sans pouvoir? Qu’avons nous à craindre d’un peuple minime et trouillard? Qu’avons nous à craindre d’un peuple sous-développé sans capacité spéciale? Non peuple de l’Iliäme, cette guerre est déjà gagnée pour nous, car, ni l’épée ni les boucliers ne sauront venir à bout de nos forces magiques!

Le discours du roi fut accueilli par une foule d’applaudissement et je pus voir renaître dans les yeux des anges une lueur d’espoir. Heureux et sans souci, je partis fêter avec ma famille.»

Elo remarqua la surprise dissimulée de Corinne mais aussi...comme une lueur de fierté. Sans doute que cette fille ne s'entendait pas vanter ses mérites très souvent. La guerrière vit aussi les yeux de l'hominis derrière ses lunettes s'arrêter sur l'épée a sa ceinture. Tout ce la ne fut que suppositions futiles. L'elfe était la pour une raison précise. Elle fit un sourire entendue quand l'étudiante se rua sur un livre et le parcourir a une vitesse fulgurante. Elo s'approcha de l'épaule de Corinne pour lire le passage qu'elle lui montrait et toucha le pommeau de son arme comme elle réfléchissait.

- Je t'avoue que je ne connais pas l'histoire de l'Académie...et peu du monde mise a par mon propre pays. J'en conclut qu'il y a déà eu une guerre entre nous et les hommes...Elle prit un air songeur. Ce qu'il dit est vrai, mais la grande différence c'est que les humains sont très nombreux, ils se reproduisent comme des parasites.

Elo parcourut un peu la page des yeux. Les idées se bousculaient dans sa tête.

- Leur deuxième avantage est qu'ils ont eu beaucoup de temps pour se préparer et mettre en place des alliances. Nous avons les pouvoirs mais eux ont la stratégie.

Corinne hocha la tête de bas en haut, plus fébrile que jamais. Les humains étaient plus nombreux et mieux organisés, c’était vrai. Mais il y avait quelque chose qu’Elo n’avait pas compris de la même manière que la jeune étudiante. S’ils étaient réellement moins jadis, comment une armée surentraînée telle que celle d’Iliäme avait pu perdre un combat? Non, il y avait quelque chose de plus, quelque chose concernant la magie. Quelque chose de magique était entré en guerre avec les humains, un peuple avait signé une alliance.

Entraînant la guerrière à l’extérieure de la bibliothèque, Corinne décida de lui faire un bref résumé de l’histoire des peuples magiques, afin que celle-ci puisse mieux comprendre. Bien que cela aurait pu prendre des journées entières à Corinne pour tout résumer, elle fit de son mieux pour rendre l’histoire brève. Sortant une carte d’un vieux livre poussiéreux, elle désigna trois villes. Éléïden, Iliäme et finalement, Atlantis. Reformant l’histoire dans son propre esprit, elle déclara à Elo :

«Ces trois villes étaient autrefois les demeures de toutes les espèces magiques. Chacune était maginifique, un bijou unique. Pourtant, les hommes décidèrent de s’attaquer aux refuges des peuples magiques et ceux-ci furent détruit, en commençant par Éléïden. Vint ensuite la ville d’Iliäme qui avait pourtant l’armée magique la plus puissante jamais vue. Pourtant, la ville fut vaincue, tout comme Atlantis. Cette dernière résista à un siège de dix ans, puis, sombra dans les eaux.» , en déclarant cela, Corinne désigna Atlantis sur la carte, qui était dessiné au beau milieu de l’eau, flottant sur les flots.

« Tout cela s’est passé il y a plusieurs années, plusieurs centaines d’années. Pour les humains, ceci est une légende. Pour nous, un vague souvenir. En effet, très peu de gens savent tout ce qui c’est réellement passé lors de ces sièges, seul ces vieux livres jaunis se souviennent. Après cette monstrueuse guerre, qui tua plus des nôtres qu’aucune maladie, les sirènes et les tritons reconstruisirent Atlantis et plusieurs peuples magiques vinrent s’y réfugié. Voilà où nous en sommes. Pourtant, un détail ne semble pas s’éclaircir. Comme je l’ai dit plutôt, Iliäme avait une armée extrêmement puissante, comme le relate ce petit livre.»

Ce disant, Corinne sortit un petit livre de sa poche et l’ouvrit à une page marquée d’un signet. Après avoir cherché un moment, elle récita tranquillement un passage :

« Le roi de la montagne possède l’armée la plus puissante jamais vue. Fort heureusement, car Éléïden est tombée, et les hommes se rassemblent à nouveau. Par chance, la magie contenue dans les murs de la montagne ne saurait être brisée par quiconque, tant les elfes, anges, lutins et nains rassemblés au sommet d’Iliäme sont puissants.»

Refermant le livre, Corinne poursuivit tranquillement :

« Ainsi, un peuple magiques s’était allié aux hommes.», elle observa un moment de silence. « Les démons. Les démons ont tout détruit. Seule leur magie peut réellement venir à bout de celle des anges. Et malheureusement, les démons savent où se trouvent notre cité engloutie »

Fixant tristement le sol, Corinne sentait une étrange crainte naître en elle. Que pouvait faire une population sans armée, contre des humains et des démons s’ils venaient à trouver l’Atlantide? Jusqu’à maintenant, les atlanticiens avaient espéré pouvoir jouer sur le secret de la ville, mais avec l’aide des démons, les humains pourraient bientôt cogner à la porte même de l’académie. Sans même qu’e Corinne le réalise, des larmes coulaient sur ses joues.

A mesure que Corinne débalait ses connaissances, le visages d'Elo se faisait de plus en plus dur. Froid, serein mais dur. Elle n'avait pu s'empêcher d'être impressionnée de l'immense savoir de cette hominis, et se félicitait de l'avoir trouver. Mais ces pensées n'étaient rien. Ce que l'élève venait de lui dire comptait. Le reste ne l'intéressait plus. Une boule d'angoisse se forma dans l'estomac de la guerrière alors que Corinne, elle, montrait clairement sa peur dans des larmes. Elo ne le voyait pas, elle était absorbée par ses pensées lugubres. Les alliances, c'était la seule solution face a la supériorité des humains. Ainsi que la vitesse. Il fallait faire très vite. Les pensées fusaient dans son esprit a tel point qu'elle avait du mal a suivre son propre raisonnement. Son visage ne montrait rien de l'angoisse qui la tiraillait.

Puis, elle fixa une larme qui coulait jusqu'au menton de Corinne. Elo sortit de sa léthargie et ses yeux bleus s'enfoncèrent dans ceux de celle ci.

- Fais des recherches sur des alliances. Des alliances entre peuples magiques. Certaines ont été oubliées. Ou n'importe quoi d'autre, une loi qui nous permetterait de revendiquer de l'aide. Je te donne rendez-vous demain midi au quartier général.

Après avoir dit ces paroles un peu trop brutalement, Elo s'éloigna a grands pas rapides et rigides.

Corinne regardait avec anxiété la réaction de la demi-elfe. Elle n’en eut aucune. Surprise, l’étudiante se demande si ses paroles avaient porté fruit ou si la guerrière la considérait simplement comme une gamine idiote qui n’avait rien compris. En effet, Corinne savait très bien lire et étudier, mais la guerre était loin de son champ d’action.

Pourtant, elle avait l’impression d’avoir saisi quelque chose d’important. En sentant le regard bleu d’Elodorwin plongé dans le sien, Corinne compris que ces allusions aux démons avaient atteint la demi-elfe. Sa demande qui suivit le montra également. Trouvez des alliances? Des lois? Soit, Corinne était capable si elle avait les données nécessaires, mais les livres sur les lois et sur les alliances n’étaient pas disponibles dans une bibliothèque d’académie. Ceux-ci étaient détenus par les rois, les riches collectionneurs ou les diplomates importants. Evla Emilies, la directrice, en possédait peut-être, quoique Corinne eut des doutes. Avant que Corinne ne soit en mesure de signaler son objection et la problématique de trouver des alliances à la combattante, celle-ci avait déjà quitté à grands pas. Remontant ses lunettes, l’hominis tenta d’établir l’endroit où se retrouveraient des livres d’une aussi grande importance. La réponse lui vint d’elle-même : des documents de la sorte ne pouvaient être disponibles qu’à la salle d’Assemblée. Elle retourna à la bibliothèque, ramassa ses livres et les rangea précautionneusement, puis quitta à toute vitesse pour la salle d’Assemblée, car elle devait avoir trouvé tout ce dont elle avait besoin pour midi le lendemain. Cela s’avérait bien court. Toutefois, l'élève modèle se sentait plus qu'heureuse d'être conviée au quartier général, aussi pénible que fusse sa tâche. En effet, seul les grands stratèges et généraux avaient accès à la pièce, et Corinne réalisa avec une pointe de fierté qu'elle entrait de le monde des grands, le monde des grandes décisions. Voilà pourquoi un sourire indescriptible flottait sur les lèvres de Corinne pendant sa marche vers l'extérieur de l'académie.