Une réfugiée perdue...

(Je me permets x) )

Lucy déambulait tranquillement sur la place centrale.

La khajit avait abandonné l’idée de passer incognito. Une partie des habitants de la cité la connaissait à présent. Il faut dire qu’elle avait prodigué de nombreux soins même en dehors de l’Académie.
Elle qui, pourtant, n’appréciait pas les autres races pour leur manque de tolérance, se retrouvait à saluer ici et là des passants comme si elle était une vieille amie. Cela aurait pu la faire sourire… Mais, un jour, fort proche d’ailleurs, on finirait par la reconnaître. Elle ne s’en faisait aucune illusion.
De toute manière, son physique félin ne lui rendait pas vraiment la tache plus facile.

Elle farfouilla dans sa besace de cuire noire, vérifiant que l’apothicaire n’avait oublié aucun des onguents qu’elle avait commandés.
Non pas qu’elle n’était pas capable de les faire elle-même, mais le temps ne cessait de lui manquer. Entre régler la paperasses, soigner ses patients et préparer ses mixtures, Lucy n’en voyait pas le bout ! Ses nuits se résumaient à de courtes siestes et, parfois, elle se surprenait à s’endormir sur son bureau, la tête sur ses nombreux dossiers. Mais, au moins, elle n’avait pas le temps de s’inquiéter de ses propres problèmes.

Soudain, l’infirmière s’arrêta et plissa les yeux. Une silhouette frêle, qui, manifestement, voulait se cacher du regard des autres en s’emmitouflant dans sa cape noire, venait d’attirer son attention.
Elle s’approcha d’elle, sans se presser. Elle posa une main bienveillante sur le bras de ce qui était certainement une femme, vue sa constitution fragile.

- Excusez moi…

Dit-elle d’une voix neutre et polie.

- Est-ce que vous allez bien ?

Lucy ne savait pas exactement pourquoi elle avait posé cette question. La perception animale qu’elle avait de son environnement avait simplement cru ressentir de l’angoisse. Et Lucy n’avait pu s’empêcher de tendre la… patte. Peut-être serait elle salutaire, d’ailleurs !

(mais tu es la bienvenue! )

La jeune fille sursauta au contact d'une main sur son épaule. Ce retournant, elle vit la khajit, mais ne fit rien devant son apparence féline. Elle mit un certain temps avant d'entendre la question de la femme devant elle. Prenant son air le plus sûr d'elle, ce qui n'était pas chose aisé vu qu'il était inexistant, elle répondit:
-Oui, ne vous inquiétez pas. Je suis nouvelle dans la cité, et je suis un peu perdue. En plus que le bureau d'enregistrement est fermé et que je n'est nulle part où aller, mais je vais très bien...
Elle s'arrêta, quelque peu confuse. Mÿra mit une main devant sa bouche comme pour empêcher ce qui lui passait par la tête de sortir. Voilà ce qui arrivait lorsqu'elle était nerveuse. En plus d'être perdue, elle venait de déverser sur cette inconnue un torrent de parole. Légèrement gênée, elle baissa les yeux.
-Excusez moi...
Par politesse, elle ce présenta:
-Je me nomme Mÿra.
Elle attendit patiemment sa réponse.

Lorsque Mÿra sursauta, Lucy prit un peu ses distances.
Elle n’avait pas oublié que son apparence pouvait être effrayante. Mais, son intégration au sein de la cité se faisant de plus en plus facilement, la khajit avait mit ce point de côté.
De plus, mieux valait restée prudente et se maintenir hors de portée d’un coup brusque. Néanmoins, elle doutait fortement que Mÿra soit une assaillante potentielle.

L’infirmière posa un regard avenant sur la jeune fille.

- J’en suis rassurée…

Prononça-t-elle lentement, toujours sur le même ton.

- Mon nom est Kali Naxos… Je suis l’infirmière de l’Académie d’Etilac. Peut-être puis-je vous aider à retrouver votre chemin ?

Dit-elle en jetant un regard circulaire à la place.

Avec un regard circulaire, la jeune fille ce calma.
-Oui, j'aimerai bien.
Elle commençait déjà à ce sentir rassurée. Le calme qui ce dégageait de l'infirmière réussit à l'apaiser. Avec un timide sourire, elle enjoignit Kali de l'aider. Elle en avait vraiment besoin. Enfin, elle sentait que sa vie allait bien ce dérouler. Avec cette femme, curieusement, l'éventualité de n'avoir rien en poche ne l'effrayait plus. Avec un soupire de lassitude, elle attendit la suite des évênements qui allaient s'enchaîner et faire ce qu'elle allait devenir dans cet endroit qui lui était totalement inconnu.

Lucy ajusta sa besace sur son ventre.
Le contenu y était sans faute mais, ayant été elle-même voleuse, elle n’ignorait pas que quelques petits malins erraient dans le coin. Elle avait donc raccourcit la sangle de son sac afin de pouvoir le placer au devant d’elle sans pour autant qu’il ne gène sa marche.

- Le bureau d’enregistrement…

Répéta-t-elle en réfléchissant.

- Vous êtes donc une réfugiée… L’Académie a justement réaménagé la salle d’étude en dortoirs pour accueillir les personnes qui partagent votre situation. Si vous n’avez nulle part où aller, voilà déjà un problème de réglé.

Elle invita la jeune fille à la suivre d’un geste de la main.

- Je vais vous y emmener, je dois m’y rendre, de toute façon…

-Merci. Fit-elle timidement à l'infirmière.
Elle ce laissa guider sans problème. La jeune fille avait remit sa capuche et il ne restait presque rien de son visage ovale et pâle. Ne quittant pas la route des yeux, elle gardait le chemin en mémoir depuis la place centrale pour être sûre de ne plus ce perdre et de pouvoir devenir pleinement autonome comme avant. Avec un souvenir de son ancienne vie en dehors de la bulle, un frisson de colère et de terreur la sumergea. Jetant un furtif regard de droit à gauche, elle s'assura que personne ne l'avait vue.

Lucy s’avançait tranquillement, jetant parfois des regards obliques à Mÿra.

- Quelque chose vous tracasse ?

Demanda-t-elle après avoir surprit ses coups d’oeil subreptices.

- Il n’y a aucun humain, ici bas…

Lâcha l’infirmière avec calme comme pour rassurer la jeune fille.

De toute manière, il aurait été fort peu probable qu’un humain fasse le poids face à Lucy.
Non seulement son corps était souple et rapide, mais elle possédait aussi la force caractéristique d’un animal. Elle n’était pas inatteignable mais, qu’importe ? Ses blessures étaient capables de s’effacer en moins de temps qu’il ne faut pour dire « Ouf ».

- Et si l’un d’eux se présente, vous ne risquez rien.

Ajouta-t-elle, délaissant le violent « je lui tranche la gorge ! » pour ne pas effrayer la jeune fille.

(Suite à l’intérieur de l’Académie ? Je te laisse répondre et je crée un sujet là bas… Sauf si tu veux en prendre l’initiative ou que tu veux continuer le sujet présent, bien sûr )

À la question de l'infirmière, Mÿra crue qu'elle avait devinée ses pensées. Elle fut quelque peu rassuré après la confirmation de Kali.
-Non... enfin si...
Elle lui fit un timide sourire. Même si elle ne risquait rien, elle savait que les hommes étaient capable de tout. S'ils avaient quelque chose en tête, il était difficile de leur faire changés d'avi. Même par tout les moyens. Cependant, la jeune fille fut confiante et ce répêta qu'elle n'avait rien à craindre. Son passé était derrière elle et maintenant, maintenant...

Ne trouvant rien, elle baissa la tête. Non, maintenant elle ne savait presque rien mais elle savait où elle allait. À l'académie.

(On continue à l'intérieure de l'académie.)