Besoin de repos [suite d' ''une pause s'impose'']

Sujet: Besoin de repos [suite d' ''une pause s'impose''] Ven 12 Jan 2007 - 13:04

Après quelques minutes de marche au travers des rues d'Atlantis, Asuana et Lucy arrivèrent enfin devant la porte de sa maison. Asuana conduisit tout d'abord Lucy dans le jardin pour qu'elle y laisse son cheval puis ne mit pas longtemps à récupérer la clé cachée dans la brèche dans le coin gauche de la maison. Elle ouvrit la porte et entra à la suite de son ''invitée''. Elle n'alluma aucune lumière.

- Je vais te montrer ta chambre, c'est en haut.

Elles montèrent l'escalier craquant sous leurs pas puis elle la conduisit dans sa chambre, n'allumant toujours pas la lumière.

- C'est un peu petit mais bon. Je te demande juste de ne pas allumer la lumière s'il te plait.

- Si c’est le fruit de votre imagination… Il reviendra…

Dit-elle sur un ton neutre.
Elle se tut ensuite et poursuivit le chemin jusqu’à la maison d’Asuana.

Lucifer fut très heureux de se retrouver dans le jardin et Lucy, après une brève caresse, le délaissa afin de suivre la jeune fille dans sa maison. Avant de quitter son cheval, elle avait jeté le sac qui pendait à sa selle sur son dos.

Ensuite, elle suivit Asuana jusqu’à la chambre qu’elle lui avait attribuée.

- Ne vous en faite pas… Cela me convient bien assez.

Elle évita de sourire afin de ne pas dévoiler ses crocs effilés.
Quant à l’étrange besoin d’obscurité de son interlocutrice, elle préféra ne pas la déranger avec cela. Elle avait l’air aussi fatiguée qu’elle et il était préférable de la laisser en paix avec de futiles questions qui ne la regardait même pas.

- Je vous remercie pour votre hospitalité.

Dit-elle finalement.

Asuana tombait vraiment de fatigue. Elle répondit machinalement aux remerciements de Lucy :

- De rien, c'est normal.

Elle quitta la pièce pour prendre le petit escalier et arriver enfin dans sa chambre. En haut, la fatigue s'en alla, ou du moins, était beaucoup moins présente. Elle ne recevait plus l'influence de cette inconnue ici. D'ailleurs, elle ne conaissait même pas son nom... Elle verrait tout ça demain.
Elle se désabilla, enfila une chemise de nuit puis se coucha. Le sommeil ne tarda pas à la prendre...pour rêver de loup.

Lucy enleva son long manteau noir et s’étira un peu avant de prendre place dans le lit.

Avant de s’endormir, elle repensa à ce que la jeune fille lui avait dit à propos de ses pouvoirs. Le fait qu’elle puisse ressentir les émotions l’inquiétait car Lucy était un mensonge ambulant. Le simple fait de dire son nom, Kali Naxos, en était un.
Cela lui faisait de la peine mais elle n’avait pas le choix… Si quelqu’un savait qui elle était et que les personnes à ses trousses en avaient vent, elle risquait la mort ou, pire, l’emprisonnement. Se retrouver à nouveau enfermée quelque part la rendrait probablement folle.

Elle décida de mettre de côté ses pensées et préféra succomber à l’appel de Morphée.
Demain, ses idées seraient plus claires, se rassura-t-elle.

Elle ferma les yeux et s’endormit immédiatement.

Asuana se réveilla en sursaut. Elle resta un moment assise sur le lit, analysant la situation. Le soleil était levé, elle regarda l'horloge : il était déjà 10h00. Elle sauta de son lit et dessendit rapidement le petit escalie. Elle s'arrêta à la porte au fond du couloirs étroit, celle de son invitée. Puis elle frappa 3 coups sur la vieille porte en bois.

- Es-tu réveillée ? Il est déjà 10H00 ! Bon, je descends à la cuisine, viens m'y rejoindre quand tu seras prête pour un petit déjeuner.

Elle ne savait même pas si elle l'avait entendue ou si elle était dans sa chambre mais Asuana descendit a la cuisine. Puis,il se posa un problème : elle n'avait aucune idée de ce qu'elle mangeait. Un petit déjeuner normal ou autre chose ?

Lucy avait passé une agréable nuit.
C’était la première fois depuis longtemps que son corps se reposait sur un matelas si confortable et où elle ne craignait pas une attaque impromptue. Elle n’avait même pas rêvé ou, du moins, ne s’en souvenait plus, ce qui l’arrangeait fortement.

La seule chose qu’elle entendit au matin fut les trois coups portés à la porte. Elle n’avait absolument rien perçut des craquements de la maison.
Elle se leva lentement et changea de vêtement. Elle opta pour un pantalon en peau de bête noir et un haut en cuir dont le col montait jusqu’à la moitié de son cou. Après avoir enfilé ses bottes et une paire de gants en cuir, elle démêla ses cheveux du bout des doigts et lissa d’une main ses oreilles.

Après s’être étirée, elle rejoignit Asuana dans la cuisine.
Elle était parfaitement réveillée et ses yeux ne laissaient passer aucune émotion. Par contre, elle était affamée mais n’en dit rien.

- Bonjour.

Dit-elle d’une voix lente.

- Tu manges quoi pour le petit dèj. ?

Asuana prenait du pain d'un de ses placards. Elle avait déjà prit 2 oeufs et du miel. Elle sortit une poelle avant d'allumer un feu dans la cheminée.

- Moi c'est un oeuf au plat avec du pein au miel.

Ca faisait tellement longtemps qu'elle en avait pas mangé... Elle ne se rappelait même plus du gout.

- Au fait, moi c'est Asuana et toi ?

- Je mange à peu près tout ce qui s’avale. Souhaitez-vous que je dresse la table ?

Lucy s’était bornée au vouvoiement, tout d’abord parce qu’il s’agissait d’une marque de respect et, ensuite, parce que les seules personnes qu’elle avait tutoyée étaient le vieux et son cheval.

Et la question qu’elle redoutait tant lui sauta au visage même si elle s’y était préparée.
Retarder l’échéance ne servait à rien…
L’échange de nom, lors d’une rencontre, créait une sorte de lien. Une personne vous dis son prénom et vous permet de l’appeler par celui-ci lorsqu’elle s’apprête à vous faire rentrer dans son cercle amical.
Mais ce cercle amical était il assez fermé et sécurisé pour que Lucy puisse dévoiler son véritable prénom sans se mettre en danger ?
D’un autre coté, si elle mentait et qu’Asuana s’en rendait compte, il était possible qu’elle perde la seule personne qui ne la voyait pas comme un monstre ou comme une voleuse.

- Il est préférable de m’appeler Kali Naxos. Kali suffira d’ailleurs amplement.

Dit-elle finalement.
Elle ne mentait pas de cette manière.

- C’est un joli nom Asuana. Original.

Marmonna-t-elle ensuite avec sincérité.

Asuana ressentit une sorte de stress dès qu'elle posa la question. Puis comme une peur, un doute et finalement une retombée soudaine. Elle n'imaginait pas provoquer autant de chamboulement par cette zsimple question. Et la réponse n'était pas vraiment banale...Bref, elle préféra mettre de côté ce sujet et passer à autre chose.

- Oui, c'est vrai, ce nom n'est pas courant.

Elle mit la poelle sur le feu. Puis jeta un regard à sa table.

- Oui, je veux bien de l'aide. Les assiettes sont dans le placard en face de toi et les couverts dans le tiroir en dessous.

Lucy s’activa dès que son cerveau enregistra l’emplacement des couverts.

Plus rien ne semblait la bouleverser à présent, elle était calme.
Elle ne s’était jamais sentie aussi détendue. Ici, elle avait pu dormir sans rester aux aguets et elle ne craignait absolument pas voir débarquer la garde des régions voisines. Cette maison était très accueillante et la khajit appréciait les petits craquements qui venaient de partout. On aurait presque cru que les lieux étaient vivants.

- Vous possédez une bien jolie demeure.

Dit-elle en plaçant les assiettes et les couverts avec une symétrie parfaite à l’œil nu.

Asuana ressentit un pincement au coeur a la remarque de Kali. Sa famille avait possédé cette maison depuis des lustres...et était partie suite à sa fugue. Elle avait mit pas mal de temps avant de pouvoir y emménager. Mais c'était passé maintenant.

- Oui, nous l'avons depuis des générations et des générations !

La bonne humeur de Kali fit disparaitre le bleu de ses yeux. Asuana cassa 4 oeufs dans la poelle. Une fois cuits, elle les mit dans une assiette et se mit a table.

- Vient manger. Tu aimes les oeufs et le pain au miel au moins ?

Lucy prit place à la table et observa avec envie les denrées. Mais malgré la faim qui la rongeait, elle essaya de garder autant de prestance que possible.

- Ho oui, oui.

Dit-elle avec sincérité.
De toute façon, même si cela n’avait pas été le cas, elle n’aurait jamais eu la prétention de faire la fine bouche.

- Je ne serais comment vous remercier après tout ce que vous avez fait pour moi.

Finit-elle par dire, toujours endettée par l’incroyable générosité d’Asuana.

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