Petite baignade... (âmes très sensible s'abstenir...)

Albane longea un moment l'eau, puis, apercevant un bras de la rivière discret, quitta la berge plus connu pour une moins fréquentée. Elle s'y enfonça d'une bonne soixantaine de mètre et asser pour ne pas être vue de l'extérieur et que les arbres la cache totalement.
Une fois que cela fut fait, elle sortit une serviette d'un sac, l'étala par terre, se mit en tenue adéquate pour se baigner puis entra dans l'eau.
Elle aimait bien se baigner, mais elle connaissait presque par coeur le lac et les méandres aquatiques. Elle avait donc opté pour la rivière histoire de changer un peu, même si sa métamorphose n'opérait pas dans cette zone trop peu profondes.

Karis se promenait dans le bois d'Imigèle; elle voulait prendre un peu d'air. Une idée lui vint à l'esprit, mais elle la repoussa d'un revers de la main distrait. Elle fit quelque pas et l'idée lui revint. Elle soupira et regarda autour pour que personne ne la voie. Une fois n'est pas coutume et je ne serais pas longtemps sous cette forme, se dit-elle. Karis se dévêtit et cacha ses vêtements dans un buisson. Puis elle fit appel au côté sombre de son être, celui dont elle avait peur. Elle laissa son sang métamorphe remonté du plus profond de ses entrailles et son instinct animal envahir son esprit et revigorer ses sens. Karis ferma les yeux et senti tout ses muscles se crisper, se tordre, s'allonger, grossir, elle senti ses os se fendre pour mieux se transformer. Chaque parcelle de son être souffrait, mais ce n'était pas une souffrance qui faisait mal...mais qui donnait de la joie; la joie de savoir que l'on est libre.
Karis grogna et rouvrit les yeux.
Maintenant, elle était une bête d'un mètre 60 au garrot, complètement mauve. Des griffes énormes grattaient la terre sous elle au rythme des battements lents de son cœur. Ses canines étaient longues et aiguisée comme des sabres. Ses yeux étaient jaunes et de sombres pupilles verticales noires observaient tout. Des plaques d'os ressortaient de sa fourrure mauve pour faire une armure naturelle contre les coups à son corps.
La bête ressentit le besoin de boire. Alors, suivant son instinct, la bête s'approcha d'un petit bras de la rivière, le tout sans un moindre bruit. La bête pencha la tête et se mit à boire à grande lampées.
Une femme se baignait, mais la bête n'en avait cure. Elle n'avait pas faim, elle avait soif! La chasse n'était pas dans ses plans...

Aurorë-Elerína, la jeune nouvelle de l'Académie, explorait d'un pas vif les alentours. Une fois hors de l'école, et de plus, en pleine nature, son allure reprenait une certaine vivacité, rien que par le fait d'être à nouveau dans un milieu comme celui qui avait baigné ses 3 dernières années, où elle avait vécu en forêt. Seuls les arbres, ou presque, la voyaient perdre sa timidité et son visage prendre une expression plus ouverte. Elle avait suivit jusqu'ici les panneaux de bois vernis qui indiquaient: Imigèle.

Parvenue au bord de la rivière, Aurorë s'accroupit sur la berge et laissa l'eau fraîche glisser entre ses doigts. Puis, jettant un regard autour d'elle, elle posa les paumes sur le sol à ses pieds et elles s'illuminèrent d'une lumière bleutée, éclairant les fleurs qui poussaient, rapides et gracieuses, là où elle venait de poser les doigts. Puis, étendue sur un lit de fleurs sauvages et odorantes, elle tendit les bras vers le ciel et les oiseaux vinrent s'y poser. Elle regretta aussitôt d'avoir abandonné sa colombe à l'école. Après quelques instants de repos, elle décida d'exposer un moment sa peau blanche au soleil, et se dévêtit, oublieuse de l'endroit où elle se trouvait et du fait que des gens pouvaient s'y promener. Étendue, nue, sur le sol fleuri, elle ferma doucement les yeux, ses cheveux blonds formant une auréole tout autour de sa tête, les courbes gracieuses de son corps semblant voluptueuses en cette position d'abandon parfait. Puis soudain, un bruit la fit tressaillir et, inquiète de voir venir quelqu'un, elle plongea dans la rivière limpide, abandonnant, oubliée, sa robe sur le berge. Et elle s'éloigna en nageant, son être épousant parfaitement le mouvement des petites vagues.

Albane resta silencieuse, à observer la bête qui s'abreuvait. Celle-ci était vraiment magnifique, il suffisait de la voire bouger et de croiser son regard pour savoir qu'elle était partout chez elle et que rien ne l'empêcherait d'être libre.
Finalement, elle se décida à s'approcher un peu, juste asser pour mieux admirer la créature, mais pas asser pour pouvoir être attaquer.
Sentant un courant inhabituel dans l'eau, elle se retourna, sans quitter entièrement du regard l'éventuel prédateur, et vit Aurorë en train de nager elle aussi.
Décidément, elle qui pensait le coin désert, elle s'était mis le doigt dans l'oeil...

La créature leva la tête en voyant l'humaine approcher, puis, sans lui prêter plus d'attention la bête se remit à boire. Sa soif étenché, la créature s'assit sur ses pattes arrières et observa la jeune femme qui la regardait.
Apercevant, à la périphérie de son champ de vision, un poisson bien gras, la bête bondit à la vitesse de l'éclair sur celui-ci, qui, évidemment, n'eut aucune chance.
La bête, sans aucune raison apparante, plongea dans l'eau et émmergea à quelques décimètres de la femme qui l'observait. La créature porta son attention sur la jeune femme nue un peu plus loin et reporta son regard sur la femme. Aucune menace ne planait dans l'air. Seulement, la partie intelligeante de la bête ne se souvenait plus qu'elle était sous forme animale et que pour faire connaissance, ce n'était pas la meilleure idée...

Albane ne bougea pas quand la créature sauta dans l'eau à une rare proximité d'elle. Bien qu'elle soit nue et totalement vulnérable, la jeune femme ne recula pas d'un pouce, ne se doutant pas une seule seconde qu'il ne s'agissait pas que d'un simple animal. Reculer aurait montrer une peur inexistante, au contraire, l'hybride se sentait attirée par la fourrure du magnifique félin. Doucement, elle étendit la main et main gratouiller le prédateur derrière les oreilles, zone en générale très apprécié, tout en émettant des mots sans aucun sens et qui n'avaient pour seul rôle d'émettre un son doux et calmant.

Aurorë-Elerína, perdue dans ses pensée, se laissait simplement porter par le courant, son corps pâle presque translucide sous les rayons du soleil. Soudain, elle entendit comme un grognement derrière sa tête, dans la direction vers laquelle elle nageait. Se redressant au centre de la rivière, la jeune beauté au corps dénudé se retourna vers la source du bruit. Une bête, énorme! Mais...qui était-ce, près de l'animal? Albane! Était-elle en danger?

Stressée à l'idée de perdre déjà celle qui pourrait devenir sa première amie, Aurorë s'approcha rapidement, oubliant toute prudence. Alors qu'elle s'apprêtait à bondir, imprudente et irréfléchie, sur le dos de la bête, elle s'aperçut qu'Albane était en train de la caresser, derrière les oreilles, sans aucune crainte. Elle arrêta net son élan, ses joues rougissant imperceptiblement, gênée. Puis, alors qu'elle baissait la tête, honteuse, elle se rendit compte avec effarement qu'elle était nue. Et si Albane se retournait vers elle? Bah, après tout, elle était nue aussi. Mais la bête? Stupidement timide, après tout, un animal, qu'est-ce que ça changeait? Elle essaya de se résonner mais rien n'y fit.

Voilant tout ce qu'elle pouvait à l'aide de ses cheveux d'or, elle cacha de ses mains ses seins ronds comme des pommes, du mieux qu'elle put. Elle ne voulait pas non plus que quelqu'un, ni même Albane pour l'instant, apercoive le tatouage mystérieux , aux circonvolutions artistiques, dessiné sur son sein droit...Il ne le fallait surtout pas! Personne ne devait connaître son existence...

Mais, dans sa détresse, elle avait oublié l'autre tatouage qu'elle possédait, s'étendant de chacune de ses hanches jusqu'à l'entrejambe, formant dans ses motifs deux yeux effilés au regard perçant.

La créature apprécia les caresses et se retourna à l'approche de l'autre femme. La bête complètement trempée, s'ébroua comme un chien, faisant pleuvoir une mini averse de gouttelette d'eau sur les femmes.
Une lueur d'humour passa dans les yeux jaunes de la bête.
Puis elle replongea sous l'eau et, sans que personne ne s’en aperçoive, goba un autre poisson. La créature sortie de l'eau.
La bête sentit une menace provenir de la berge opposé à leur position.
Le poil dresser sur le dos, La bête grognait et tous ses muscles étaient près à bondir.

Albane sourit en voyant que la bête appréciait ses caresses. Elle se tourna vers Aurorë.

-Approche donc, elle n'ai pas méchante.

Mais que le félin se mit à grogner, elle sortit de l'eau en vitesse et saisit son épée, figée dans une pose de garde, écoutant pour tenté de saisir le danger, mais elle ne discerna rien de suspect. Elle se tourna vers le magnifique fauve en se demandant d'où venait ses craintes. Une lueur d'intelligence non-animal brillait dans ses yeux, et Albane se demanda s'il s'agissait bien d'une simple créature...

La créature n'avait rien vu d'anormal, elle avait senti quelque chose de bizzard. Elle se mit entre la berge d'où provenait la sensation bizzard et les deux femmes. Le poil dresser sur le dos, les crocs sorti-on aurait dit qu'ils avaient allongés-, toutes griffes dehors et ses muscle sur le qui-vive. Elle s'avança dans l'eau en grogna une menace sourde.
La bête, en ce moment même faisait, à ce moment précis, très très peur.
Une pensée intelligente ressurgit de l'abysse animal qui constituait l'esprit de la bête. "Si cette choses était dangereuse, même pour moi, que vais-je faire pour protégé ces deux femmes?" La créature rugit pour se donner de la force et du courage, elle était sans peur.
La créature sortie de l'eau, des gouttelettes d'eau tombaient comme au ralenti des plaques d'os qui lui servait d'armure, de ses crocs et de sa fourrure. Les yeux jaunes de la créature analysaient tout. Des branches d'arbres au clapotis de l'eau de la rivière. Un bruit attira son attention, sur sa droite, à deux heures.
La créature bondit par-dessus un buisson pour se retrouver face à un miroir.
Le miroir était plus haut que la tête de la bête de cinquante centimètres environ. La surface lisse du verre était parfaite. Son cadre était en argent massif forgé de motif sinueux qui rappelait une ancienneté digne des siècles passés. Il brillait légèrement aux rayons du soleil.
La bête grogna et en fit la tour en le sentant.
La menace que la bête avait senti provenait bien de là, mais l'intelligence étouffer lui disait que ça ne devait pas être une menace...

Voyant que le félin ne réapparaissait pas de derrière le buisson, Albane s'approcha tout en maintenant sa garde. C'est alors qu'elle vit le miroir.
Elle s'en approcha, pleine de curiosité. La bête ne semblait pas particulièrement craintive, mais restait méfiante, et Albane décida de suivre son exemple.
Alors qu'elle se plaçait en face du miroir, elle vit son reflet et celui du fauve. L'objet ne semblait pas néfaste. Se tournant le temps de voire ce que faisait Aurorë, elle poussa un cris quand elle se remis face au miroir.
Un jeune homme y était apparut et était en train de la reluquer, partager entre l'admiration, le désir et l'envie/non-envie de se détourner afin de respecter sa pudeur...

La bête regarda l'homme et se mit à grogner en guise d'avertissement.
La créature ne savais pas pourquoi, mais cet humain la dérangeais. Il ne lui inspirait pas confiance. La créature chargea le miroir pour que l'homme qui y était apparut disparaisse. Le miroir ne bougea pas d'un cheveu. L'homme sembla même se moquer de la vaine tentative de la bête. Celle-ci ne se découragea pas. Elle rechargea le miroir et cette fois-ci elle passa à travers se retrouvant, tout simplement, de l'autre côté. Lâchant un grognement de rage la bête refit le tour du miroir, pour se replanter devant. Décidément cette chose agaçait sérieusement la créature...

Aurorë-Elerína s'approcha vivement, voilant son corps nu du mieux qu'elle pouvait, et se plaça face au miroir et face a l'homme, qui porta son regard vers elle, le désir brillant bel et bien dans ses yeux effilés. Elle décida, pour voir comment il réagissait, de se dévoiler entièrement à son regard. Rejetant ses ailes et ses cheveux derrière elle, elle dressa sa poitrine vers le miroir, cambrant les reins, ses tatouages faisant comme des larmes de sang sur son sein droit, les yeux tatoués entre ses hanches foudroyant du regard l'homme derrière la glace. Le jeune homme observa un instant le visage d'Aurorë puis tendis les doigts vers elle, à travers le miroir, et ses doigts caressèrent doucement ses seins et descendirent sur son ventre. Alors, la jeune femme saisit de sa main droite la main qui la caressait, son autre main se tendant vers le cou du garçon qu'elle saisit fortement à la gorge. Ouvrant grands les yeux, l'homme se reprit rapidement et, tordant le bras d'Aurorë, il l'attira vers lui et serra son délicat corps nu contre le sien, ses lèvres se posant sur le sein à la peau translucide. Aurorë cria, alors qu'elle passait de l'autre côté du miroir:

-Albane! Aahh...

Puis, sous les yeux d'Albane et de la bête, Aurorë-Elerína et l'homme disparurent de la surface du miroir. Qu'allait décider Albane? Qu'est-ce que l'inconnu allait lui faire??

Albane s'écarta en vitesse du miroir, attrapa son vêtement et le jeta sans cérémonie sur ses épaule sans prendre le temps de l'enfiler. La tenue magique fit le reste et la recouvrit en prenant une forme qui ne la gênerait pas pendant le combat, la nudité n'étant pas la meilleur des protections et les vêtement pas la plus maniable des défenses.
Puis, réfléchissant à toute vitesse, elle envoya un message mentale qui résumait la situation à son phénix avant de se jetée tête baisser dans le miroir. Cette fois, l'objet magique ne se contenta pas laisser passer au travers mais la guida dans le lieu où Aurorë avait disparu.
Peut être que si on souhaitait passé, on non cassé, le miroir se laissait faire...
Elle ne prit pas le temps d'approfondir cette idée. Elle se laissa guider par ses sens très développés par son hybridité et son entrainement et se lança en courant dans un des trois couloirs qui donnait sur la pièce ronde ou elle était arrivé. Elle ne prit pas la peine d'attendre le félin, celui-ci, s'il les suivait, la rattraperait aisément avec ses quatre pattes et son odorat pour le guider.
Elle appela en espérant que l'enlevée serait en mesure de lui répondre.

-AURORË!!!

Aurorë-Elerína entendit faiblement, comme de très loin, la voix d'Albane qui criait son nom.

- AURORË!

Elle tenta de répondre mais son ravisseur lui plaqua une main sur la bouche avec violence, pour l'en empêcher. Elle le mordit sauvagement, se débattant de toutes ses forces de son étreinte brutale. Il retira sa main, jurant, et elle ne profita pour crier:

- ALBANE!! ICI! AL...AAAHH!

L'homme venait de lui tordre violemment le bras par l'arrière, et il lui glissa à l'oreille: -Si tu émets ne serait-ce qu'un autre son, je te casse le poignet...Alors penses-y, beautée, avant de laisser entendre ta jolie voix!

La jeune fille se mordit les lèvres pour s'interdire d'hurler et espéra silencieusement que son amie avait entendu sa réponse. Puis elle se laissa porter dans les bras de l'inconnu, dodelinant de la tête, endormie...

***

Lorsqu'elle se réveilla, elle se rendit vite compte qu'elle était posée sur le sol, l'air frais de la nuit chatouillant son visage. Elel ouvrit les yeux et vit le jeune homme, assoupi près d'elle, ses cheveux noirs bouclés cascadant sur son front. Elle était enroulée dans une couverture chaude, réchauffant sonc orps nu et transi, et ses poignets étaits éattachés, ainsi que ses chevilles. Elle pensa: «Mais que me veut-il? Qui est-il? J'espère qu'ALbane me trouvera...j'ai peur...même s'il prend soin de moi..»

Albane avait entendu Aurorë et fut soulagée. Si Aurorë était encore en vie, c'était que le jeune homme ne voulait pas la tuer.
Elle continua à suivre sa piste à l'odeur. Malheureusement, elle la perdit et mit beaucoup trop de temps à la retrouver. Quand elle déboucha enfin dans la même pièce qu'Aurorë, deux bonnes heures étaient passé et elle ne savait ce que l'homme avait eu le temps de faire.
Elle s'approcha silencieusement du "couple forcé" et alla détacher Aurorë en lui faisant signe de se taire. Puis elle l'entraina à l'écart et retourna près de l'inconnu.
Elle lui créa un prison d'air solidifié à l'aide de ses pouvoirs puis le réveilla d'un violent coup magique.

-Debout!

L'inconnue se réveilla, repoussant ses cheveux, il révéla son visage que jusque là, Albane n'avait put voire. L'ex-assassin le reconnue, poussa un cri et recula de trois pas. Perdant le contrôle sur soi-même, elle relacha sa prison d'aire; mais l'homme ne s'échappa pas. Il regardait Albane en souriant.

-Surprise? On peut dire que mon piège à marché puisque tu es là...

Aurorë-Elerína observa tour à tour l'homme qui l'avait kidnappée et son amie, pétrifiée à ses côtés. L'homme lui semblait familier...mais à voir l'espression d'Albane, sûrement moins qu'à elle! Toujours nue, la jeune fille songea un court instant à récupérer la couverture chaude que lui avait fourni le jeune homme mais décida finalement de plutôt essayer de comprendre la situation. Et puis, étant nue depuis presque un jour, on finit par s'y faire! Elle se cacha comme elle pu avec ses longs cheveux dorés et s'approcha de son amie. Puis, jetant un regard à l'inconnu, elle lança:

- De toute manière, ton piège est ridicule. Attirer une jeune fille en s'en prenant à son amie, c'est d'une lâcheté!

Puis, elle fit pousser autour de l'homme une barrière de fleurs sauvages gigantesques, l'enserrant de leurs tiges, comme une prison l'empêchant de bouger ne serait qu'un pied. Ensuite, avec un sourire, elle s'assit sur le sol devant l'homme, et reprit la parole:

- Albane, monsieur, c'est le moment de vous expliquer...Ne vous pressez pas! Moi-même, j'ai tout mon temps....

Albane se tourna vers Aurorë.

-Laisse le. Il ne nous veux aucun mal, et il aurait déjà fuit s'il l'avait voulut.

Comme pour confirmer ses paroles, le jeune homme se dématérialisa et traversa les barreaux organiques comme s'il s'était agis d'un nuage de vapeur.
S'avançant vers les deux jeunes filles, il s'assit gentiment en face d'elles. Puis il parla à Aurorë.

-Désolé si je t'ai fait mal ou blessée au coeur, mais Albane ne serrais pas venue si je l'avait gentiment prié de venir, et toi non plus. Et je sais que plus jamais elle ne laisserait quelqu'un en danger sans intervenir...

Intervenant, Albane coupa la parole au ravisseur.

-Elle ne sait rien de mon passé, je n'ai pas voulut la mettre en danger.

Elle jeta un regard à l'ange-elfe pour lui signifier que ce n'était d'ailleurs pas le moment de poser des questions à ce sujet.
Le silence s'installa alors un cours instant et le jeune homme -qui était particulièrement beau- se retourna vers l'hybride.

-Tu pourrait peut être faire les présentations? Ca serait un bon début.

Albane soupira tout en souriant.

-D'accord. Elos, je te présente Aurorë; Aurorë, je te présente Elos., mon premier et unique amours...

Aurorë resta estomaquée, ouvrnt des grands yeux devant Elos et Albane. Tout ce qu'elle trouva à répondre ce fut:

- Aurorë-Elerína...Il ne faut pas oublier le ''Elerína'' dans les présentations officielles...

Elos la regarda et éclata de rire, alors Aurorë ne put s'empêcher de laisser naître sur ses lèvres un petit sourire crispé. Elle se reprit et tendit la main au jeune homme qui la serra joyeusement. Il déclara:

- Ravi de te connaître, Aurorë!

- Elerína! rajouta la jeune fille, plissant ses yeux verts pointillés d'or.

Jetant un regard furtif à Albane, elle continua:

- Premier et unique amour, hmm...Et est-ce réciproque?

Observant Elos d'un regard scruptateur, elle attendit la réponse....qui ne vint pas...Elle se tourna alors vers Albane mais ne vit rien passer sur ses traits figés. Alors elle regarda à nouveau Elos mais celui-ci avait baissé les yeux...Après quelques minutes de silence, il répondit:

- En fait... C'est une longue histoire... première amour, cela est sûr!

Aurorë serra les lèvres, attendant la suite, qui tarda:

- Unique...eh bien...c'est moins certain...

Furent les mots qui franchirent difficlement ses lèvres. Tendant les mains vers Albane, il s'écria:

- Je vais t'expliquer, ne pars surtout pas!

La bête était devant le miroir, elle hésitait à suivre les deux femmes. Elle tourna plusieurs fois autour du miroir et se dandina sur ses pattes.
Soudain, ses oreilles se dressèrent sur sa tête, tout son corps frémit. Elle avait entendu les humaines crier; elles étaient en danger! Oubliant sa peur, elle sauta dans le miroir et courut le long des corridors, se fiant à son instinct pour se repérer.
Elle arriva enfin sur le seuil de la même pièce que les deux humaines. Elle se cacha et observa. L'homme était là, assit gentiment devant les deux filles et ils parlaient...Des sons devenues incompréhensible à sa métamorphose...
Elle avança comme un loup, sans un bruit, sans que personne ne remarque sa présence -pourtant imposante- jusqu'à se qu'elle dépose sa patte griffue dans le dos de l'homme qu'elle croyait mauvais...

Albane resta parfaitement calme tout en souriant. Si Aurorë souhaitait se faire appeller par son nom entier par cet homme, elle était mal partie. Elle savait que lui aussi avait quelques problèmes avec les nom long...
Puis, en entendant les paroles d'Elos, elle coupa court aux explications.

-Tu n'as rien à expliquer. Nous ne sommes plus liés depuis longtemps et ce n'est pas moi qui vais t'empêcher de trouver ton bonheur pour une histoire finie.

Puis, histoire qu'Aurorë comprenne un peu mieux, elle expliqua plus en détails.

-Quand j'ai dit qu'Elos était mon premier et unique amour, je ne voulais pas dire que nous l'étions encore. Simplement, nous nous sommes aimés, puis je l'ai quitté pour le protéger et le temps agissant, les jeunes ados que nous étions sommes passé à l'age adultes et l'amour à disparue, remplacé par une grande amitié. S'il est l'unique, c'est que je n'ai trouvé personne depuis et que mon coeur est disponible.

Soudain le fauve surgit et devint menaçant envers Elos.
Se levant d'un traite, elle se précipita vers lui et le caressa tout en lui parlant d'un ton rassurant et calmant, priant pour qu'il ne fasse pas de grosse bêtise irréparables.

La bête émit un grognement sourd. La femme voulait la calmer. Mais qui disait que ce n'était pas l'homme qui lui voulait du mal?
La créature tenait sa proie et elle craignait que si elle la lâchait elle allait faire quelque chose...
Puis sous une parole douce de la femme la bête se laissa faire et déposa sa patte sur le sol. Elle s'avança au cotés de la femme et se coucha près d'elle. Elle posa, ensuite, son regard jaune et menaçant sur l'homme. Au moindre faux mouvement c'était un homme mort.

Albane était étonné de la protection du magnifique félin. Elle venait juste de le rencontrer, lui avait fait quelques caresses, et voilà qu'elle comptait un nouvel ami. Mais elle n'allait surement pas s'en plaindre, au contraire...
Elle glissa doucement une main sur la créature et le caressa/gratouilla gentiment la où ses plaques d'os le permettaient.

La créature aimait bien se traitement mais n'était pas disposer à l’apprécier. Elle montait la garde. Elle gardait deux jeunes filles d'un homme peut-être méchant. Elle le fixait droit dans les yeux, le transperçant de son regard jaune. Elle ne voulait pas le lâcher des yeux. Si elle le faisait, qui lui disait qu'il resterait à la même place ?
Un frisson parcourut la bête lorsqu'elle sentit son côté humain remuer à l'intérieure d'elle. Tous les muscles de la bête se contractèrent. Son côté humain voulait retrouver son corps d'origine!
La bête avait la mauvaise impression qu'il ne fallait pas que ça arrive... Trop tard...La transformation avait déjà commencé....
Les muscle de la bête se contractaient et se décontractait en rythme son poils rétrécissait son museau et sa gueule reprenaient leurs place d'origine tandis que les crocs et les griffes devenaient des dents et des ongles. La cage thoracique s'étrécissait et le cœur devenait plus petit pour devenir celui d'une femme. Finalement après quelques minutes, une jeune femme nue se tenait à la place de la bête. Elle était recroquevillée en boule et était haletante. Un peu étourdit de sa transformation. Elle secoua la tête et perdit les derniers poils mauves qui persistaient à être dans ses cheveux. Elle s'éclaircit les idées et retraça sa mémoire de bête. Elle se souvint de tout. Elle leva les yeux sur l'homme et sur les deux femmes. Un peu gêné, ses joues prirent une délicieuse teinte rosée.

-Désoler. Souffla-t-elle. De vous déranger.

En sentant les muscle de la bête se contracter et en voyant la métamorphose s'opérer, elle se leva carrément, demanda son haut à Elos qui le donna de bon coeur, révélant ainsi un torse puissamment musclé et bien bronzé, ainsi qu'un étrange collier représentant un loup et un tatouage de dragon à l'épaule gauche.

-Je vois que tu as reçut ton totem personnelle...

Sans attendre de réponse, elle tendit la veste à Karis qui était nue jusque là.

-On pourras dire que tu en as vue de fille nue en une seule journée...

Elle fit juste un sourire à la jeune fille/fauve mais ne lui dit rien car ça aurait été mentir de dire qu'elle ne les dérangeait pas, et encore un mensonge de lui dire qu'elle les dérangeait.

[Et oui, Albane m'a aider à préparer mon arrivé, et maintenant que je peut jouer, j'arrive! Et juste un petit truc, Elos, c'est mon nom finalement, mon prénom, c'est Elëven.]

Elëven porta la main à son totem quand Albane en fit mention. Ses épaules tremblaient légèrement et il semblait aux bord des larmes, mais elles ne coulaient pas, comme si il n'en avait plus.

-Malheureusement, il ne m'a pas protéger autant que je le pensait. Tu sais, quand tu parle d'histoire finie et de bonheur... elle... elle est... elle est morte. Ces assassin l'on tuer, ainsi que l'enfant qui grandissait en son sein... et que d'autre fils de mon peuple... Je... je n'ai pas réussit à les protéger, je suis responsable et...

A faire mention des êtres qu'il aimait et qu'il avait parlé, une boule lui était venue à la gorge, le serrant et le gênant dans sa respiration. Il avait envie de pleurer, mais il se contenait. Un chef de clan, même lorsque ceux qui le composaient était presque tout mort, devait se montrer fort...

Karis n'enfila pas la veste et la retendit à son propriétaire.

-Merci mais je crois que je vais y aller...

Elle se leva et s'en alla. Sans aucune émotion.

"Je ne peux plus vivre mi femme mi fauve. Soit je suis un, soit je suis l'autre." pensa-t-elle.

Elle sortit du miroir et se retransforma. Sa décision était prise: jamais plus elle ne serait une femme.

Maintenant, elle allait errer à sa guise sous une forme ni encombrante ni responsabilisante.

La femme devenu bête sourit à cette perspective: C'était mieux pour elle.

Albane ne fit rien pour retenir Karis. Elle était sur de la revoir (comment aurait-elle pue deviner les intention de la femme/fauve) et était trop attrister par la nouvelle d'Elëven.
Elle se leva et alla le serrer dans ses bras pour essayer de le réconforter.

-Je suis désolé. J'aimerais trouver des mots pour te consoler un peu, ou pouvoir utiliser ma magie du chant sur toi, mais malheureusement, rien ne me vient et ton éducation de chaman t'a insensibilisé à lui. Comment s'appelait-elle?

-Ryadelle. Elle avait le même âge que moi.

Ca y est, il avait réussit à retrouver son contrôle personnel. Quoique ses yeux étaient toujours humide, aucune larme ne coulait, et bien que ses épaules et sa voix tremblait toujours, c'était toujours moins que tout à l'heure...

-Quand ils l'on frappée, elle n'est pas mort sur le coup. Elle est tombé lentement, je me suis précipité vers elle et je l'ai reçut dans mes bras. Je lui ai fait les marques mortuaires, et pendant ce temps, elle m'a dit qu'elle ne voulait pas que je reste malheureux toute ma vie, que je devrait me trouver une nouvelle compagne qui me donnerait des enfants et des sourires pour me rendre heureux, et quand elle a parlé des enfants, elle s'est mise à délirer, à me dire de prendre soin de notre fils de... Elle avait reçut le coup en plein ventre, et par la plaie, on voyait un début de petite main dépasser. C'était... c'était...

Elëven ne trouvait pas de mots pour décrire cette vision, cette horreur indescriptible.

(je suis vraiment désolée, j'étais en voyage imprévu)

Aurorë-Elerína était demeurée silencieuse depuis un bon moment. Sans un mot, elle avait assisté à l'arrivée de la bête, à sa transformation, et au départ de Karis. Sans un mot, elle avait observé Albane et le dénommé Elëven Elos...Mais lorsque le jeune homme raconta en quelques phrases sa tragique histoire, elle n'y tiens plus. Se relevant d'un bond, sans se soucier de sa nudité (qui sans souciait encore?) elle s'élança vers lui et le serra fort, très fort, dans ses bras frêles et blancs, sa longue chevelure d'or glissant sur le torse puissant du garçon. Plongeant ses yeux verts brillants pailletés d'or dans le regard triste de son vis-à-vis, elle laissa ses larmes lui venir lentement, poussées par une trop grande pitié. Elle se serra contre sa poitrine et essaya de sourire, en un pathétique geste de consolation. Que pouvait-elle faire? Elle, la jeune ange-elfe au coeur si tendre, à l'âme si pure, pour ce grand jeune homme un peu sombre? Elle murmura, tristement, docuement:

- Je ne te connais pas....mais je serai toujours là pour t'aider à partir de maintenant...

Soupirant, elle ajouta:

- Sinon, à quoi donc servirais-je?

Elëven ne savait pas quoi répondre à Aurorë. Il ne la connaiscait pas, ne savait rien d'elle -mise à part qu'elle savait aguicher les hommes- et elle se serrait complètement nue contre lui. Il y avait de quoi être perdu. Finalement, il retira de nouveau sa veste et la tendit à la jeune fille.

-Tient, tu en as plus besoin que moi pour l'instant et même si te montrer ainsi ne me choc pas outre mesure, je reste un homme et ne suis pas insensible, surtout que tu es plutôt belle...

Si ses paroles ne le disaient pas clairement, on pouvait clairement lire dans ses yeux à quel point il était reconnaissant à cette inconnue qui faisait preuve de compassion envers lui. Puis il ajouta en rougissant:

-A ce propos, je m'excuse de t'avoir peloté tout à l'heure, mais comme je viens de te le dire, je ne suis qu'un homme et tu sais presque autant aguicher qu'Albane.

Albane rougit légèrement à l'évocation d'Elëven. Depuis qu'elle était à Etilac, elle avait fait preuve d'une conduite plutôt exemplaires et elle pensait bien que peut de gens l'imaginait en jeune adolescente séductrice, mis à par ceux à qui elle avait parlé de ses méthodes d'assassin.

-Je me montre beaucoup plus sage ici, dit-elle à l'adresse d'Elëven en espérant lui faire comprendre de ne pas en dire trop...

A l'époque, elle était en mission pour tuer le chef du clan du loup, c'est à dire le père de son ami ici présent. Mais elle avait finit par renoncer et à rentrer en disant qu'elle l'avait belle et bien tuer, ce qui était totalement faux. C'était la première fois qu'elle refusait de tuer quelqu'un et la secte n'avait pas mis en doutes ses paroles.

Aurorë-Elerína rougit brusquement, s'enveloppant d'un mouvement vif dans la veste d'Eleven. Elle avait franchement oublié qu'elle était nue. Mal-à-l'aise de sona cte irréfléchi, elle jeta un coup d,oeil au visage du =jeune homme et croisa son regard reconnaissant jusqu'au fon de l'âme. Elle en fut aussitôt réconfortée. Il ne lui en voulait pas. Sans prêter attention à ses propos concernant Albane, ni à la réponse et au visage légèrement honteux de son amie, elle attacha la veste et rejetta derrière elle sa chevelure d'or. Puis, avec un sourire timide, elle s'assit sur le sol, invitant d,un geste ses compagnons à faire de même.

[Elëven est absent pour un petit moment, mais il m'a dis qu'on pouvait continuer le topic dans une certaine mesure sans lui si on voulait et que ça ne le dérangerait pas]

Albane fut heureuse qu'Aurorë ne relève pas le sous-entendu d'Elëven. Elle s'assit en silence et attendit la suite, se demandant ce que pouvait bien vouloir la jeune fille pour demander que tous le monde s'installe tranquillement, admirant le courage et la réaction d'Aurorë face au commentaire d'Elëven qui n'était pas pour mettre en confiance.

[De retour!!!]

Elëven fit un sourire plein de sous-entendu et de souvenir à Albane. C'était la première fois qu'il la voyait rougir sincèrement, les autre n'étant que des mimique joué par l'actrice qu'elle pouvait être, ou qu'elle avait été...
Acceptant lui aussi de s'assoir, il s'installa jambe croisé, les mains sur ses genoux, face aux deux jeunes filles. Il se tourna à son tour vers Aurorë dans l'attente d'une question.