De retour au bercail

Asuana descendit de sa monture. Elle s'était attachée a ce hongre nommé Nyre qu'elle avait volé dans les écuries royales de la Citée de Traÿh. Il était formé pour le voyage, et ne l'avait pas déçut. Une fois le pied mit a terre, l'ange regarda derrière elle et regarda avec des yeux inquiets et fatigués le petit groupe qui la suivait.

- Nous y sommes, votre nouvelle terre d'asile.
*En espérant qu'on nous accueille...*

Asuana avait une petite apréhension, un petit pincement au coeur. Peut-être que les habitants de cette d'Atlantis ne les accepteraient pas. Elle avait une vision très mauvaise des Atlanticiens en raison de ce qu'ils lui avaient fait subir. C'était pourquoi elle était partie en surface, pour fuir en quelque sorte. Au moins son voyage lui avait donné une chose : du courage. De toute façon, vu la situation elle avait intérêt a en avoir un minimum. Elle vit les mines épuisées, les traits tirés de peur se transformer en visages illuminés de sourires. Cela lui faisait chaud au coeur. Une vieille faune s'approcha d'elle, prit son visage entre ses mains, son regard plongeant de le sien : ''Merci''.
Asuana sourit, se dégageant doucement de son étreinte. Elle savait que tous ceux qui l'accompagnaient croyaient en elle. Ils l'auraient suivit dans la gorge du Léviatant. Asuana était devenue leur chef, et elle en était flatée, mais c'était un poids lourd sur ses épaules. Elle avait tellement eut peur de les décevoir...
Elle se ramena de force au temps présent. Puis elle tira les rênes de Traÿh, et la vintaine de personnes avancèrent a sa suite, en plus du petit chariau qui abritait les enfants et une dryade enceinte. Elle ne savait pas vraiment où se diriger. Elle y avait réfléchit pendant son chemin sur le pont et avait finalement conclut pour la salle du Conseil. Mais pour s'y rendre, ils devraient traverser une partie de la ville. Peut-être allaient-ils rencontrer quelqu'un pour les aider. Une jolie centauresse la rejoind. Elle s'apellait Ehora et c'était une amie.

''Voila donc l'endroit que tu nous a promis...Cela parait si calme et paisible. J'en frissone.''

Asuana sourit, mais n'avais pas vraiment l'air convaincue. Dans ses yeux se mêlaient rose, or et noir, avec une touche de blanc. Toutes ces couleurs étaient les symboles des émossions que ressentaient Asuana et ses compagnons.

Falbala marchait, un lourd sac sur ses épaules. Il semblait contenir d’innombrables objets utiles à un long voyage et même une casserole était accrochée sur le dessus. Elle ne portait pas ses habituels habits de cuisinière, mais plutôt une veste et un pantalon qui semblaient avoir beaucoup voyagé. Cependant, contrairement au départ enthousiasmant qui l’accompagnait habituellement, c’est plutôt d’un pas lourd qu’elle se dirigeait vers la sortie de la ville, soit le pont. En effet, Falbala n’avait même pas attendue que Romanaëlle annonce la nouvelle au reste de la cité pour prendre les devants et aller sauver les peuples magiques qui restaient toujours sur terre. Elle partait donc avec un but précis : ramener le plus d’êtres magiques possibles sur terre avant que les humains ne les éliminent définitivement tous.

C’est avec un immense étonnement qu’elle croisa alors une ancienne cliente de son auberge, Asuana. Celle-ci semblait accompagnée de plusieurs dizaines de personnes qui avaient toutes l’air fatiguées et ternies. Falbala n’eut pas besoin qu’on lui fasse un dessin, elle comprit toute suite qu’Asuana avait déjà entamée la grande épopée que Romanaëlle allait décrire au reste de la ville. La voix chargée d’émotion elle dit donc : « Asuana! Je vois que les choses avancent vite déjà. Combien sont-ils? »

Puis, elle baissa la voix, comme si elle pensait qu’en parlant moins fort, ses paroles auraient moins de gravité : « Les humains ont-ils avancé? Notre quête est-elle veine ou avons-nous encore une chance de sauver nos frères? »

Asuana reconnut Falabala quand celle ci dit son nom. A la vue de ses bagages, l'ange supposa qu'elle partait pour la surface. Il fallait qu'elle la prévienne de ce que ce passait la haut. Elle mit une main sur l'épaule de la patronne du fameux café qu'elle avait toujours aprécié. Puis quand celle ci parla des hommes, de leur nombre, le visage d'Asuana s'assombrit et du vers et du bleu vinrent s'ajouter dans ses yeux. Elle baissa un peu le menton, pensive. Ainsi, ils étaient au courant. Cela comportait un avantage : elle n'aurait pas a répandre l'affreuse nouvelle.

- J'ai avec moi 26 réfugiers. Ils m'ont accompagnés pour fuir le chaos que les hommes s'évertuent aveuglément a créer. Malheureusement oui, les humains sont forts, et les peuples magiques sont trop dispercés pour leur résister. Il ne peuvent pas créer une armée pour les contrer. La surface n'est que désolation. Mais notre quête n'est pas veine, des alliances se mettent déjà en place, mais cela prend du temps. Tout prend du temps, même les actions des hommes. Ils ne peuvent pas tout énantir du jour au lendemain, mais la menace est proche.

Asuana avait vu tellement d'horreurs qu'elle souffrait a se les remémorer. Néanmoins, elle gardait l'espoir, il était vrai que les hommes n'avaient pas fait beaucoup d'actions pour le moment. Ou alors elle n'était pas au courant.
L'ange aux yeux multicolors observa le visage inquiet de Falabala.

Azazelle avait observé l'arivée d'Asuana et des réfugiés qui l'accompagnaient. Quittant son habituel "perchoir", elle se posa à quelques pas des deux femmes. Son regard passa sur les nombreuxes personnes présentes. Tant de souffrances, tant de haine ... pensa-t-elle.

Salutations. Lança-t-elle à leur attention puis, s'adressant aussi bien à Falbala qu'à Asuana, Les humains ? Ces créatures fourbes, immondes, malignes et macchiavéliques ont donc recommencées leurs terribles actions ... Son regard s'assombrit à l'énonciation des humains. Repenssant à quelques personnes qu'elle avait croisée avec dégout dans les coulloirs de l'académie elle osa demander "Les démons ... sont-ils avec nous cette fois ci ?"

Falbala lança un regard inquiet vers Asuana et dit d’un ton qui se voulait apaisant : « Oui, nous sommes déjà au courant. Romanaëlle a reçu des nouvelles de Pléfleuri » Puis tout bas, Falbala poursuivit : « Où plutôt devrais-je dire Prébrûlé. » Si elle pouvait se permettre se sarcasme, c’est que les humains ne représentaient tellement rien à ses yeux. Ils n’étaient que sanguinaires et méchants et aucun sentiment noble ne les animaient.

Cependant, la remarque d’Azazelle la fit frissonner… Les démons. Romanaëlle et elle n’y avait pas songé encore… Si ceux-ci venaient à se rallier aux humains, alors Atlantis serait découverte. Comment allait-on faire? Oh la la quel drame se tramait-il ici?? Elle répondit donc à Azazelle : « Les démons? S’ils se ne sont pas encore rallier aux humains, ils n’ont pas affiché leur appui à notre cause. Cependant, les activités de certains m’apparaissent bien louches. Je vous charge toutes les deux de les suivre de près, si cela vous convient bien sûr.

Pardonnez-moi, mais je vais cependant devoir vous quitter. C’est le cœur gros que je le fais et je ne sais trop pour combien de temps. Il y a tant de peuples à secourir! »

Puis, elle reprit sa marche, se retourna une fois vers ses deux compagnes, fit un timide sourire et disparut finalement dans la brouillard qui entourait le pont.

Asuana répondit au salut d'Azazelle. Elle fronça les sourcils aux paroles de l'ange noir. Les humains avaient ''recommencés'' ? Ce qui voulait dire que ce projet ne datait pas d'hier, qu'il y aavait déjà eut une guerre, et pire encore, cela signifiait qu'ils avaient plus d'expérience qu'elle ne le pensait. D'autre part, cela signifiait aussi que les créatures avaient déjà connue cette situation et qu'ils avaient gagnés, sans quoi elle ne serrait pas présence ici. C'était un point plutot positif. Il allait falloir faire des recherches dans les bibliothèques, peut-être y avaient-ils quelques indications sur cette guerre et sur comment le monde magique avait-il remporté la victoire. Elle y veillerait.
Les yeux de l'ange se tintèrent de rouge quand le mot ''démons'' fut prononcé. Puis toute trace d'or, synonyme de joie, disparut. Un tas de sensations, d'emotions et de sentiments l'envahissait et elle avait du mal a les controler tous. Ainsi, la colère la fit trembler comme elle se retenait de crier de rage. Les traits de son visage étaient tirés. Asuana hocha la tête en signe d'assentiment quand Falabala lui donna la charge de surveiller les démons.
Elle la vit partir et essaya de toutes ses forces de ne pas la frapper. Non pas qu'elle le voulait, mais la colère la prenait en otage et c'était un réel supplice de ne pas y répondre. Elle courra à sa suite, lachant les rênes de Nyre, et s'enfonça elle aussi dans le brouillard. Falbala ne devait pas partir ainsi. L'ange vit le sac que la patronne du Café portait sur son dos dans le brouillard qui les entourait et le saisit. Puis, prit son bras et le tira vers elle avec plus de violence qu'elle ne l'aurait voulue. Le brouillard commençait alors a se dissiper.

- Falbala ! Pourquoi pars-tu ? Pour sauver les peuples de leur désarroi ? A toi toute seule ? Aurais-tu perdu l'esprit ? Je connais la situation la haut, les hommes sont partout. Tu te feras tuer avant même d'avoir eu le temps de respirer !

Elle s'arrêta un instant, reprenant son souffle. Et enfonça son regard multicolor dans celui de Falbala. Elle faisait son possible pour ne pas laisser la colère s'insinuer totalement en elle, son ton était ferme et résolu.

- Si tout le monde agit de la sorte, qui restera-t-il pour nous aider, ici ? Il ne faut pas que tout le monde parte en solitaire, il faut s'organiser en commission, créer des groupes pour partir a la surface.

Son ton s'était fait plus doux, mais tout aussi convaincant, voir plus encore. Elle espérait l'avoir fait changer d'avis. Elle entendit la voix d'Ehora l'appeler.

Falbala perdait lentement de sa patience légendaire. Elle devait partir, le temps pressait. Asuana ne comprenait pas. Ce n’est pas tout le monde qui partait comme elle, de nombreuses personnes resteraient pour protéger la cité. Et d’ailleurs, ce n’est pas une foule d’êtres magiques sortant de nul par qui passerait inaperçu. Les humains n’avaient pas encore conscience de l’existence d’Atlantis et c’était là leur seule chance de survie. Ils devaient à tout pris préserver leur secret si bien gardé. De petits voyages passeraient très bien. Falbala avait déjà voyagé maintes fois. Elle ne passerait que pour une simple humaine sur la route.

Elle tenta d’expliquer tout cela dans le calme à Asuana : « Asuana, nous devons passer inaperçu. Ce n’est pas en débarquant à 3 000 sur la surface que cela se fera. D’ailleurs, il m’apparaît impossible de constituer une armée en si peu de temps. Nous n’avons pas de temps Asuana. Les humains marchent déjà, tu l’as vu par toi-même! Nous devons ramener les peuples le plus vite possible! Je dois y aller seule. C’est mon aventure. »

Falbala était résolu et rien n’aurait pu la faire changer d’avis. Ignorant la réaction d’Asuana, elle continua sa marche, disparaissant peu à peu dans le brouillard.

[h/j Désolé Asuana, je dois quitter le forum pour l’été, je serai de retour fin août.]

[je me doutait bien que c'était pour ça que ton perso agissait ainsi, mais je dois faire interagir le mien en fonction de comment il réagirait...j'espère que tu comprends ce que je raconte ^^]

La peur remplaçant la colère, la peur de ce qu'il pourrait arriver a Falbala. Asuana ne tremblait plus, et le blanc ainsi que le bleu remplacèrent le rouge de ses yeux. Après tout, l'ange n'avait pas a jouer le bon saint Maritin, Falbala était sans doute assez grande pour faire ses choix. L'avenir lui dirait ce qu'elle deviendrait. Mais le plus dur serait pour Asuana de ne pas y penser. Elle vit la silhouette disparaitre dans le brouillard. Un deuxième appel d'Ehora parvint aux oreilles de l'Ange. Celle ci fit volte-face et retourna près des réfugiers et d'Azazelle.

- Impossible de la raisonner.

Le ton d'Asuana montrait sa déception. Elle reprit les rênes de Nyre et sentit le regard mécontent d'Ehora sur son dos, la centauresse avait un fort tempéremment. Asuana se tourna vers Azazelle plutot que d'affronter ses remontrances, bien qu'elles seraient sans doute timides; Ehora respectait Asuana en tant que chef.

- A qui dois-je m'adresser ? Où dois-je emmener les réfugiers ? Avez-vous déjà pu mettre en place un quartier général ou quelque chose du genre ou je peux me rendre ?