Un petit repas.

Je regardais les différents choix du menu. Je doit avouer que je n'ai pas terriblement faim, je crois que je vais tout simplement prendre une petite salade et une tartelette à la noisette. Je prit un verre et des couvercles, Je cherche maintenant une table de libre.
Je vis une table à droite prés de la fenêtre. Pourquoi pas là?
Je m'assis et commença à manger.

Romanaëlle marchait avec humeur vers l'académie d'Étilac. Depuis bientôt 6 mois qu'elle faisait seule l'aller retour du café à l'académie, avec une brouette et un sac sur le dos. La brouette contenait divers types de victuailles et le sac, du pain de toute sorte. Avant, Étilac mandatait des membres du personnel pour venir chercher de la nourriture, mais maintenant, il restait si peu d'employés à l'académie que Romanaëlle devait elle-même subvenir aux besoins de la cantine. Ce n'était toutefois pas uniquement pour cela que Romanaëlle pestait à cette tâche: il n'y avait plus d'élèves à l'académie, et donc sa nourriture était fréquemment jetée. À quoi bon sacrifier de la nourriture, si c'était pour être balancée aux ordures? La demie ange avait maintes et maintes fois proposé que les quelques membres du personnel restant se déplaçâtes au café pour manger, mais elle n'avait eu aucune réponse positive.

Tout cela mettait bien en perspective l'impassibilité des habitants d'Atlantis. Ils avaient si peur qu'ils ne savaient plus que la meilleure façon de vaincre une peur est de l'affronter. Romanaëlle eut une pensée pour le petit mot découvert sur le seuil de sa maison quelques semaines auparavant. Avait-il eu un effet? Pour le moment, pas le moindre. La demie fée soupira. Le seul effet bénéfique de ces sombres pensées fut le fait qu'elle arriva à Étilac plus rapidement qu'elle ne l'aurait cru.

Notre amie traversa le hall, vide, jeta un rapide coup d'œil au panneau d'information, désuet, et pénétra à la cantine. Rapidement, elle déposa les aliments sur un petit comptoir, ramassa l'enveloppe d'argent qui lui était destinée et fit demi tour. Se faisant, elle remarqua, contre toute attente, une personne en train de manger près d'une grande fenêtre qui donnait sur la ville. Toujours de mauvais poil, Romanaëlle l'étudia du regard, avant de s'en approcher.

- Vous êtes ici depuis longtemps?

À voir le jeune âge de la personne devant elle, celle-ci devait être étudiante. Romanaëlle ricana. Une étudiante à l'académie, sans le moindre professeur. Cela frôlait le ridicule.

Je fit non de la tête.
-Non, je suis nouvelle et j'ai remarquer qu'il n'y avait pas beaucoup de monde...
Je vit son petit sourire plein de douceur.
Je m'appelle Nearween Amaruno et je suis une fée des boie et vous?

Romanaëlle soupira. Elle perdait son temps.

- Évidemment qu'il n'y a pas beaucoup de monde, l'école vient tout juste de réouvrir, et il n'y a aucun professeur. C'est la guerre en haut, comme vous avez dû le remarquer.

Romanaëlle faisait souvent référence à la surface comme le «en haut» et à Atlantis comme le «en bas». C'était une façon d'illustrer, pour les plus allumés, que la guerre sur la Terre pouvait paraître plus attrayante que l'enfer que l'on vivait tous les jours à Atlantis. Notre amie n'avait pas envie de s'éterniser à la cantine, car son café devait déjà être bondé de gens attendant d'être servi. Elle ne répondit donc qu'à moitié aux paroles de mademoiselle Amaruno.

- Je me nomme Romanaëlle, je travaille au café chez Falbala, en ville. Vous m'excuserez, mais j'ai fort à faire et peu de temps pour discuter. Je vous souhaite de vous trouver un professeur, mais j'en doute. Bon courage, et à une prochaine fois peut-être.

En disant ces derniers mots, Romanaëlle avait déjà commencé à s'éloigner. Elle eut une dernière pensée pour cette drôle d'étudiante, arrivée bien mal à propos dans une école à l'abandon. Elle pensa:

* Je lui souhaite de trouver ce qu'elle recherche*, avant de s'en remettre aux problématiques du café.

Je la regarde s'éloigner.
-Au revoir!
Elle sort. Je fini mon bien mince repas avant de partire de la cantine.