Cours de Irzac

"C'est bien beau d'avoir des pouvoirs mais quand on ne sait pas comment les contrôler, c'est frustrant"
Irzac marchait dans les couloirs de l'école à la recherche du cours de maitrise de pouvoir. Il en avait vaguement entendu parler et il ne savait pas où se trouvait la classe.
Il fit tout les étages, sa patience diminuant très vite. Il arriva enfin devant LA porte. Il hésita un moment mais enleva ses chaussures comme disait l'écriteau. Il frappa deux coups secs sur la porte.

Evla, le nez dans un parchemin un peu frippé, encore en train d'essayer d'apprendre et de connaître un peu plus sur le monde, sursauta presque lorsque les deux coups retentirent. Elle fouilla en elle pour sentir le pouvoir le plus éveillé, le contrôle de l'esprit...
Tout à coup, Irzac sentit quelque chose le forcé, lui tordre l'esprit, ça en faisait presque mal, mais pas de quoi se tordre de douleur, puis la petite souffrance disparut totalement, mais il n'arrivait plus à bouger le petit doigt. Il était sous l'entière emprise d'Evla.
Celle-ci, derrière la porte, sourit. Elle aimait bien se pouvoir. Elle le fit entrer faire quelques pas en avant, puis s'asseoir sur la chaise devant le bureau. Gardant le contrôle, elle mit ses mains en avant et demanda:

- Dites-moi exactement ce que vous ressentez en ce moment.

Elle relacha une partie du contrôle, il pouvait bouger à son gré, mais elle pouvait le faire bouger comme une marionette si elle le voulait aussi.

Irzac ne savait pas ce qui se passait. La professeure avait le même pouvoir que lui? Il regarda ses mains et fit bouger ses doigts un à un. Elle ne le contrôlait qu'à moitié mais s'il faisait un faux geste, elle lui reprendrais sa liberté. Il regarda Evla dans les yeux:
"Quel genre de professeure êtes-vous?"
Il n'allait tout de même pas lui dire ce qu'il ressentait! Quoique elle pourrait sans doute le forcer à le dire...tant pis, il ne passerais pas pour un lâche ayant peur de souffrir à nouveau du manque de liberté!

Evla haussa des sourcils surprit. Quel genre de professeure était-elle? Le genre qui n'aimait pas se faire demander ce qui la poussait à faire quelque chose pour que ses élèves apprènent.
Elle reprit tout contrôle sur ce qu'il faisait et le fit dire.

- Excusez-moi professeure pour mon insolence.

Puis elle relacha toute tension psychique, laissant Irzac libre de tous ses mouvements.

- Le genre pratique. Je veux savoir comment vous vous sentez lorsque quelqu'un prend contrôle de votre corps, savoir comment son ceux qui se font ensorcellé par nos dons est la meilleure façon de mieux les contrôler.

Elle avait les lèvres pincés et l'air sévère qu'elle réservait aux élève ayant dit quelque chose qui lui avait déplu, puis elle reprit un air plus doux en attendant la réponse.

Alors là! Il regrettait de s'être pointé à ce cours avec cette prof! Pour qui se prenait-elle? À quoi ça servait de le contrôler lui? Certainement pas à lui faire comprendre! C'était le sort résrevé aux victimes que de se faire contrôler! Il pestait comme pas possible, dans ses pensées toutefois...Il se calma et la dévisagea.
Curieusement, il aimait bien son minois quand elle avait les lèvres pincées, l'air sévère...
Voyant son air doux, il se dit qu'il pourrait tenter de la contrôler...

Il n'y arriva qu'une fraction de seconde, le temps que son visage reprenne son petit air faché...un rictus apparu sur son visage et il se sentit à nouveau prisonnier.

Evla resta bouche-bée.
Comment? N'avait-il donc pas lu les règlements régissant son cours? Elle garda l'air pincé malgré le fait qu'Irzac est perdu le contrôle de son corps, mais ne reprit pas contrôle du sien. Elle ne voulait pas entrer dans son petit jeu, du moins, elle voulait tenter de lui faire entendre les bonnes manières avant de lui montrer qu'on ne la contrôlait pas ainsi sans son accord.

- Monsieur Hial! Votre attitude me déçois beaucoup! Vous prendrez conscience des règlements monsieur, et ce le plus rapidement possible. Ce soir, dès que le soleil entamera sa descente, je m'attends à vous voir ici même avec un parchemin une plume et de l'encre. Vous pouvez disposer. Immedietement!

Elle s'était levé et avait tendu un bras vers la porte qui s'était ouverte à la volée. Les sourcils séverements froncés, la mine plus pincée que jamais.

Irzac souriait toujours. Il marcha vers la porte et s'arrêta dans l'encadrement. Dos tourné à la Evla:

"Mais j'ai lu les règlements mademoiselle Ëmiliès, toutefois je ne vois pas quelle règle j'ai enfreint...j'ai enlevé mes chaussures avant d'entrer, je ne suis pas un groupe, je n'ai pas fait de tapage, c'est mon premier cours alors je n'avait pas de devoirs à faire..."

Il se tourna pour regarder Evla.

"...vous n'avez manifestement pas mis beaucoup de temps à maitriser mon pouvoir!"

Il haussa les épaules en baissant les yeux.

"Je n'aurais jamais osé vous attaquer..."

Voyant que la professeure allait répliquer quelque chose, il continua:

"...non je ne vous ai pas attaquée professeure! Quand on parle attaque, on dit blessure. Êtes-vous blessée? Non. Je n'ai même pas pris le contrôle de votre esprit, je l'ai effleuré! Si je vous avait vraiment contrôlée, vous auriez eu mal...pas autant qu'avant mais tout de même..."

Il soupira, exaspéré de cette femme qui ne savait pas la définition d'attaque, qui l'avait fait dire une excuse et qui avait une si jolie figure quand en colère...Il franchit le seuil de la porte.

"À ce soir donc, j'espère aussi que votre attitude ce sera améliorée..."

Evla ne crut même pas bon de répondre. Dès qu'Irzac eut franchit le seuil de la porte, celle-ci se referma brutalement, mais toutefois sans claquer. Evla se relaissa tomber sur sa chaise, la tête entre les mains, elle s'en voulait de s'être emporter. Pourquoi falait-il toujours qu'elle commence à crier? Elle avait une telle foie en chacun de ses élève, chacun de ses professeurs et membres du personnels qu'elle réagissait n'importe comment quand l'un d'eux la décevait. Elle soupira, releva la tête et la secoua lentement, à moitité pour faire non, et a moitié pour chasser tout ca de son esprit.