Sortie nocturne

Toute la journée, Skiräzä s’était tenue cachée dans la forêt, au sommet d’un arbre où personne ne saurait la retrouver. Elle avait observé quelques allées et venues mais sans plus. Dès que la nuit fut tombée, Skiräzä s’envola vers la ville. Le crépuscule la camouflait presque entièrement aux yeux des autres tant elle était sombre avec sa cape et ses ailes noires. Elle voleta légèrement, savourant avec bonheur la douceur de la nuit. Puis, elle s’arrêta au dessus d’une sombre ruelle et décida de visiter un peu la ville.

Aussi silencieuse que la nuit, Skiräzä découvrait avec un certain émerveillement la grosseur et la beauté d’Atlantis. Elle était ravie d’observer le calme qu’il y avait pendant la nuit, heureuse de découvrir qu’elle pourrait s’y promener sans crainte de tomber sur quelqu’un par inadvertance. La fée de la nuit remarqua de magnifiques demeures, somptueuses et richement décorées. Elle découvrit aussi des coins plus tristes et moins fortunés. En voyant cette misère, Skiräzä fut malheureuse. Pourtant, jamais elle ne pourrait aider quiconque. La seule chose qu’elle risquerait de faire serait de blesser ou même de tuer quelqu’un. Elle avait si peur de ce qu’elle était capable de faire qu’elle en tremblait. * De toute façon, pensa-t-elle, la solitude n’est pas si terrible…*

Skiräzä n’avait jamais connu autre chose que cette horrible solitude. Cela était en fait une bonne chose car dès que celle-ci plongerait dans la joie de l’amitié et de la compagnie, elle ne serait plus jamais capable d’en ressortir. La fée de la nuit croyait fermement que la vie en communauté lui était totalement interdite. Elle était maudite! Elle était née maudite et elle mourrait maudite également. Pour Skiräzä, cette vérité était la fatalité de la vie.

Elle continuait néanmoins sa découverte des rues d’Atlantis, lorsqu’elle entendit un bruit. Croyant que quelqu’un la suivait, elle s’envola précipitament en déclarant :

« ne m’approchez pas!»

Sa voix mélodieuse était légèrement enrouée par le temps mais Skiräzä réussit tout de même à s’exprimer clairement.

Le doppleganger se déplacait a vive allure et courrait presque dans les rues sombres de Atlantis.Il cherchait un animal ou une personne a "recopier".Ses habits trouées laissaient aparaitre sa chair en décomposition.
Au détour d'une rue, il releva les yeux vers le ciel et aperçu une personne.
-enfin...une proie...

Mais celle-ci s'envola et cria un avertissement.

Le changeforme continua sa route en l'observant et n'aperçu pas le mur en face de lui, qu'il prit de plein fouet.Ses os se disloquèrent et il se pulvérisa dans une puanteur infernale.

-Ce clone était vraiment faible... pensa Lister, assis tranquillement sur un trône, dans un autre plan.

En voyant passer une étrange créature, Skiräzä frissonna. Elle se félicita de s'être envolée et cette fois, ce n'était pas pour sauver la vie de quelqu'un mais bien parce que cette créature ne lui inspirait aucune confiance. En voyant le changeforme frapper le mur de plein fouet et se briser en morceau, Skiräzä étouffa un cri de surprise.

Elle s'approcha légèrement, jusqu'à ce qu'elle sentit une puanteur extrême qui la fit remonter légèrement plus haut dans le ciel. Elle se demanda brièvement ce que pouvait être cette chose étrange qui venait tout bonnement de disparaître en miette sous ses yeux. Toujours à bonne distance du mur, les pensées de la fée de la nuit allait à toute allure. Jamais elle n'avait vu quelque chose de ce genre, une créature aussi étrange et surtout nauséabonde. Puis, voyant que l'odeur disparaissait tranquillement, elle atterit à la hauteur du mur et regarda les restes de la bestioles avec dégoût. * En voilà un que je n'aurai pas eu besoin de rendre fou pour qu'il meure.*

Après avoir regarder un peu plus l'étrange scène, la fée reprit un peu d'altitude pour continuer son exploration.

[Lister n'était-il pas sensé intéragir avec morg-ur seulement? ]

[ Bon d'accord je laisse passer pour cette fois ( XD ) , mais comme Skiräzä est nocturne, tu risques d'avoir d'autres opportunités de la croiser... Si tu veux continuer à intéragir dans cette histoire même, ne te gêne pas car je crois que plus personne n'osera venir maintenant... (Ça pue trop) ]

[ Bon...après presque un mois d'attente, je vais aller contre les règles et reposter...]

Toujours dans la nuit aussi noire que du charbon, la triste fée traversa la ville. Depuis déjà plusieurs heures qu'elle se promenait et le soleil n'allait plus tarder à réchauffer Atlantis de ses rayons. Skiräzä soupira légèrement, son souffle créant un peu de buée autour de sa bouche. Puis, elle revint sur son chemin afin de retourner dans la forêt où elle avait trouvé refuge.

En repassant aux alentours de l'endroit où s'était écrasée la bête hideuse, la dame noire s'inquiéta pour la première fois du danger que pouvait représenter une créature aussi répugnante. Cette dernière ne venait probablement pas d'un bel endroit, pour être ainsi apparue et disparue. N'écoutant que son courage, Skiräzä affronta sa peur du jour, qui devenait de plus en plus présent.

Volant avec légèreté, elle atteignit rapidement l'endroit qu'elle recherchait: El Rossini Chimorreos, quotidien de la capitale. Si elle pouvait informer quelqu'un sans être remarquée, c'était bien à cet endroit. Après quelques coups d'oeil aux alentours, Skiräzä remarqua un vieil exemplaire du journal. Elle ne prit pas le temps de le lire et griffona rapidement, à l'aide d'un bout de bois qu'elle avait sali :

« Une étrange bête rôdait dans la ville et s'est pulvérisée sous mes yeux ébahis. Pour trouver les restes de cette ''chose'', vous n'avez qu'à vous diriger vers la place centrale.

Bien à vous, une habitante d'Atlantis.»

Après avoir gribouiller ce mot, Skiräzä s'en fut rapidement, avant que quelqu'un ne tombe par mégarde sur son chemin. Tout de même, elle était contente d'avoir enfin pu apporter sa contribution à faire le bien... C'était un bon début...