Bal masqué ­[OUVERT]

Albane commençait à se lacer quand Gaya repris enfin conscience.

-Et bien, t'es longue à revenir à toi même toi...

C'est alors qu'à son grand découragement, Gaya retomba de nouveau dans l'inconscience. Jurant de nouveau, mais intérieurement cette fois, elle se décida, elle occulta une deuxième fois la victime, étonné qu'elle s'évanouisse deux fois de suite. Quand elle se rendit compte que Gaya dormait simplement, une grosse bosse commençant à se former sur l'arrière de la tête, probablement du à sa chute par terre. Elle fit une remarque désobligeante à haute voix sur les personnes fatigués qui venaient quand même à la fête Puis se décida à redresser légèrement Miss Reine de Bourde, des Fête et de l'Inconscience.
Quand cela fut fait, elle vit Leitha et Le pégase-licorne se parler. S'il se comprenaient, cela aiderait beaucoup les chose.
Elle s'approcha du duo et s'adressa à la magnifique créature. Elle avait relever que Gaya lui avait parler normalement et pas dans une langue spécial, et en déduisait que l'équidé volant la comprendrait.

-Gaya est revenus à elle avant de s'endormir. Mais je dois savoir. Quand êtes vous arrivés à Etilac et qu'avez vous fais depuis?

S'ils étaient arrivés la veille ou dans la journée, Gaya était tous simplement folle de venir et était tombé de fatigue. Sinon, ça pouvait être l'émotion, ce qui était pas une bonne chose pour quelqu'un qui se destine à être prof -elle était arrivé à cet déduction en entendant le ton avec lequel elle les avait enjoint de la suivre à la fête- ou alors une maladie ou un empoisonnement...
Bien que cette dernière possibilité était peut probable, elle restait possible. Albane était bien placer pour savoir que les symptômes observé pouvaient en être un signe.
C'est suite à toutes ces déductions que la question lui était venue, bien qu'elle pouvait paraitre déplacer à qui n'avait pas suivit son raisonnement...

Blues-Eyes regardait Leitha et vit s'approcher Albane. Il écouta attentivement la jeune femme.

Nous sommes arrivé cela fait trois jours. Elle s'est reposée et prélacée jusqu'à ce soir. Mais ne t'inquiète pas, ce n'est pas un manque de sommeil, ni moi ni elle ne nous attendions à ce qu'une fête sois aussi débordante d'émotions. Mais au fait, vous ne connaîssez pas les fées azurées? Elle ne peuvent pas se mettre à proximité de trop fortes ondes d'émotions, car elles y sont sensibles. Elles deviennent faibles. Et puisque Gaya est une fée azurée et que cette fête regroupe trop d'émotions de colère et de tristesse, elle s'est évanouit. Si vous n'aurriez pas sortit Gaya de la salle, elle serait probablement morte...
Le Pégase-Licorne savait que la jeune fille n'avait pas comprit, mais il comptait sur la vampire pour traduire ce qu'il avait dit.

Leitha regarda Albane et traduisit mot pour mots.

-Nous sommes arrivé cela fait trois jours. Elle s'est reposée et prélacée jusqu'à ce soir. Mais ne t'inquiète pas, ce n'est pas un manque de sommeil, ni moi ni elle ne nous attendions à ce qu'une fête sois aussi débordante d'émotions. Mais au fait, vous ne connaîssez pas les fées azurées? Elle ne peuvent pas se mettre à proximité de trop fortes ondes d'émotions, car elles y sont sensibles. Elles deviennent faibles. Et puisque Gaya est une fée azurée et que cette fête regroupe trop d'émotions de colère et de tristesse, elle s'est évanouit. Si vous n'aurriez pas sortit Gaya de la salle, elle serait probablement morte...

Elle prit une pause pour pouvoir respirer. Et regarda Albane pour savoir si elle avait comprise.

[Gaya ... le vert ... à évitter si ça ne te dérange pas : point de vue lecture, avec le fond bleu c'est illisible sans sélectionner le texte Celà dit au passage, je ne suis pas, tout comme Matchi, insensible mais à huit pour s'occupper d'une seule personne ça me parrait beaucoup]

Azazelle n'avait plus dansé depuis bien longtemps ... trop longtemps même, pensa-t-elle tandis que Matchi tournoyait entre ses bras. La musique ainsi que l'énergie développée par la jeune nymphe lui procuraient une étrange sensation de plaisir. Comme si elle avait déjà connu cette même danse par le passé, dans un autre lieu, une autre époque ... ou étais-ce il n'y a que quelques années ?

Elle n'en savait trop rien mais quelque chose la poussait à continuer à danser avec son élève, encore et encore, dût-elle danser toute la nuit pour confirmer ou infirmer cette impression.

Albane poussa un soupir de soulagement puis remercia Leitha de la traduction. Toutes ses hypothèses étaient fausse, et elle ne s'en plaignait pas le moins du monde. Sa curiosité satisfaite, elle se soucia un peu plus du confort de Gaya.

-Selon toi, elle préfèrerait rester ici ou il vaut mieux que je la ramène à sa chambre?

A priori, la fête était fichue pour Gaya comme pour elle même et Leitha, alors au points ou elle en était,; faire un petit détour par la chambre de la prof ne la dérangeait pas.

Elle soupira de soulagement que Albane est compris son monologue. Elle regarda Gaya et Albane chaqun leur tour. Elle réfléchit et affirma.

-Je crois qu'elle serait mieux dans un lit qu'étendue sur le sol.

Elle n'avait jamais été dans les chambres des professeurs.

-Sais-tu où est sa chambre au juste?

Elle en savait absolument rien. Elle ne voulait pas avoir l'air folle de ce promener seule.

Matchi dansait avec toute la virtuosité dont elle était capable et c'était que de très peu qu'elle arivait encore à suivre les mouvements de l'ange noire qui s'averrait être tout aussi bonne danseuse que ce qu'elle était bone combattante.

Ses gestes, ses regards, sa manière de la tenir et de l'emporter au fil de la musique ... Ulrick ? non ... c'était impossible ... comment pourrait-elle avoir l'impression d'être à nouveau entre les bras de celui qu'elle avait jadis aimée tandis qu'elle était à présent entre ceux de sa professeure ? La curiosité l'emporta au fur et à mesure.

Avez vous déjà étée à la surface mademoiselle ? demanda-t-elle en ésperrant ne pas être trop indiscrette entre deux pas.

Albane se tourna vers Blue-eyes. Le pégaze-licorne était vraiment magnifique...

-Tu veut bien nous guider jusqu'à sa chambre, s'il te plait?

Bien que parler à une telle créature puisse sembler étrange à bien des personnes, ce n'était pas le cas d'Albane qui était elle même liée à un phénix et qui savait comment les créatures de liens fonctionnaient en règles générales.

Aurorë-Elerína entra à petits pas timides dans la salle de bal, sa colombe Lúrëa sur l'épaule, illuminant de sa grâce les danseurs. Elle n'avait jamais dansé de toute sa vie! Et voilà qu'à peine arrivée dans cette école, elle découvrait une immense salle où de jeunes danseurs évoluaient avec légèreté. Baissant les yeux sur la robe blanche un brin transparente qu'elle venait de revêtir pour l'occasion, Aurorë laissa fuser entre ses lèvres un gémissement d'incertitude. Elle n'avait quand même pas mise cette robe! Se sentant tout à fait le contraire d'à son aise, elle virevolta sur elle même, prête à faire demi-tour aussi subitement qu'elle était entrée. Les chaines d'argent à ses chevilles, à son cou et à ses oreilles brillait sous la lumière des lustres, et ses longs cheveux blonds étaient tressés jusqu'à la taille. Baissant ses cils parsemés de paillettes d'arc-en-ciel sur la peau de pêche de ses joues, la jeune fille soupira intérieurement:

«encore raté! Pour une fois que j'arrive à passer par dessus ma timidité, je fais un effort pour être présentable, et je gâche tout! Mes ailes bleutées jurent avec ma tunique blanche, celle-ci est trop diaphane et mes cheveux sont ridicules! de plus ,je ne sais pas danser, je ne connais personne....Et je devrais d'abord m'inscrire à des cours avant de penser à m'amuser et à me faire des amis! je n'y arriverai jamais...»

Esquissant quelques pas de danse du bout des ses escarpins blancs, la jeune ange-elfe releva le menton pour reprendre contenance, fermant une fois de plus son coeur dont la brèche s'était cette fois encore agrandie, durant un bref instant. Puis elle s'acota contre le mur de la salle, et regarda évoluer les jeunes couples, luttant contre les larmes, fière et hautaine comme une souveraine offensée.

Mais sur ses joues roulait une larme, perlant à l'oeil de sa colombe...

Len en avait trouvé une, sublime dans sa robe blanche un brin transparente, après quelques secondes à peine, il voyait des larmes perler au coin de yeux de la magnifique damoiselle. Décidant de faire le coup du preux chevalier qui vole à la rescousse de sa belle, il s’esquiva un instant vers la salle de bain pour se recoiffer, les cheveux un brin ébouriffer, le tout soigneusement calculer évidemment, le col sa chemise tiré vers le haut, il avait vraiment un air de gentleman. Notre charmeur irréprochable déboutonna le premier bouton de sa chemise, la manœuvre avait pour but de la faire fondre et oublier ses chagrins. Évitant au passage deux ou trois filles qu’il avait déjà conquis se soir là, il s’approcha doucement d’Aurorë-Elerina, passant sa douce main sur la joue de celle-ci pour essuyer ses larmes il lui avança :

- On ne pleur pas par un tel soir lorsqu’on est sublime comme vous damoiselle, je me présente, Len Low pour vous servir, me feriez-vous l’honneur d’accompagné un humble serviteur de votre beauté à une table pour lui raconté vos soucis? Enchaina-t-il suivit d’un sourire qui en aurait fait tomber plus d’une dans les pommes.

Aurorë-Elerína leva les yeux vers le magnifique jeune homme qui venait si gentiment de caresser sa joue mouillée de larmes. Elle ne put s'empêcher de sourire, dévoilant les perles parfaites de ses dents, distillant à son insu son pouvoir de séduction. Plongeant son regard vert dans celui de Len Low, le bel inconnu, elle le cerna immédiatement. Incorrigible charmeur, il arrivait toujours à ses fins. Déjà presque toutes les filles de cette soirée étaient tombées sous son charme dévastateur. Aurorë, sa timidité effacée par le fou-rire qui menaçait de la gagner, répondit d'une voix claire:


- Aurorë-Elerína, à vos ordres gentleman! Un peu de conversation me fera plaisir!

Puis, réprimant un éclat de rire, elle mordit délicatement ses belles lèvres rouges, ses cils papillotant sans qu'elle s'en apercoive. Il croit m'avoir! Il ne sait donc pas que les elfes des bois ne tombent que rarement sous le charme de quelqu'un de leur race? Encore moins d'un individu d'une race différente! La tête un peu tournante à cause de la fatigue, elle prit une décision qu'elle n'aurait jamais prise en pleine possession de ses moyens. «Ce jeune homme aime capturer le coeur des filles, songea t-elle, et bien, avec le pouvoir de séduction irrésistible qu'on les elfes, je me donne comme mission de faire tomber ce Len Low amoureux fou de moi! Il verra alors à quel point on peut souffrir à cause de l'être aimé. Pas de danger pour moi, je suis immunisée contre les charmeurs, les hommes de tous genre...Enfin, j'espère...»

Et, saisissant la main à la peau douce du beau jeune homme, elle l'entraîna vers une petite table, sa robe blanche un peu transparente glissant de plus en plus de ses épaules et dans son dos.

La réaction de la petite lutine face à l’histoire de Din Quíchöttá de la Míncí le réjouit au plus haut point. Un auditoire attentif et dévoué était pendu à ses lèvres, que demander de plus! Le seul problème que vous aurez sûrement déjà deviné, était que Din inventait son histoire de toute pièce au fur et à mesure qu’il la racontait. Les verres de champagne se vidant comme ils se remplissaient n’aidaient guère Din a conservé le fil de son histoire. C’est donc en se concentrant le mieux qu’il put, qu’il continua la narration de sa formidable épopée...

« La nuit était donc sombre et froide et Rossini était mort de peur. Nous avancions à tâtons, trouvant difficilement notre chemin parmi les enchevêtrements de branches et de broussailles. Perdu au milieu de cette forêt toute dense, je me sentais bien petit. Nous en étions là, ne sachant plus si nous avions les yeux ouverts ou fermés tant la noirceur était dense. Soudain, un halo de lumière magique apparu au loin. Il ne resta que quelques secondes, puis s’évanouit, laissant dans son sillage comme la marque d’une lumière. Je frottais mes yeux de mes poings et les ouvris de nouveau. Toute trace de lumière avait disparu. Pourtant, il subsistait dans l’air une sorte de haleur surnaturelle indescriptible. Ma curiosité malicieuse m’emporta une fois de plus et je fus tenté de la suivre. Je dis donc à Rossini : « ¿Mira por allí Rossini! ¿Sabes que es esto? ¡Quiero volver, este atisbo sobrenatural no me inspira! ¡Une pobre princesa está probablemente en peligro! »

Tout en parlant, Din ne quittait pas des yeux son vigilant public. Il agrémentait sa chronique de grands yeux et expressions faciales loufoques qui ajoutaient à la grandiloquence du propre personnage qu’il osait s’inventer.

« Nous quittâmes alors le petit sentier pour nous engager dans l’immensité de la forêt, poursuivit-il. J’en étais à me demander si mes yeux m’avaient joués un tour lorsque la lueur revient, encore plus brillante que la première fois. Elle s’évanouit aussi vite qu’elle était apparue. Mais ajouté à cette brillante, je perçus des éclats de voix et de rire, en plus de tintements de verres. Mais quel peuple maléfique pouvait bien loger en cette sombre forêt? Rossini était bien trop vieux pour percevoir tout cela, il continuait donc à avancer, aussi nonchalamment qu’à l’habitude. Et peu à peu, sans que nous en ayons vraiment conscience, les arbres se clairsemèrent, et la végétation environnante se transforma. Nous n’étions plus dans la dense forêt, mais dans un boisé de conifères hostiles. La lueur ne se remontrait pas, mais les sons devenaient de plus en plus clairs. Je percevais maintenant des chansons, des rires, des petits pas sur un sol mousseux. Et soudain, nous arrivâmes en bordure d’une petite clairière. Bien caché derrière les arbres, j’observai la scène qui se déroulait sous mes yeux. Je n’avais jamais vu rien de tel. Une immense fête se déroulait devant moi. Des petites lucioles étaient emprisonnées dans de minuscules bocaux et de minuscules lampions étaient suspendus un peu partout. Des centaines de minuscules fées dansaient ça et là, virevoltant dans la nuit noire. Un groupe de minuscules musiciens jouaient des airs entraînants sous les yeux de ceux qui semblaient être les hôtes de la soirée. Ceux que je considérais comme le Roi et la Reine étaient assis sur de petits trônes en bordure de la piste de danse. »

À ce moment, Din but une gorgée de plus, enchanté de voir tous les yeux pétillants qui le fixaient.

Angela qui venait d'aménager dans la ville, ce dit que la meilleure façon de faire des rencontres étaient d'aller où plusieurs personne y serai. Elle avait entendue parler d'un bal masqué, elle prit donc la plus belle robe qu'elle avait dans une de ses valises défaites et acheta un masque blanc.

Elle entra dans la grande salle et ressentit tout de suite toute les émotions qu'il y avait. Elle passait d'une joie énorme à une tristesse déprimente. De la colère à l'ivresse. Étonnée et de plus en plus timide, Angela ce plus petite qu'elle ne l'était déjà.

Sa petite robe dégradé rose allait à merveille avec ses cheveux et ses yeux. Ses cheveux avait été laissé lousse pour l'ocasion et lui atteignait le bas de la taille. Elle connaissait personne et commencait à déprimer. Elle n'aurait peut-être pas due venir...

Trinitaë était finalement venue au bal après avoir passé trois nuits blanches d'affilées à cause de l'esprit du feu. Celui-ci ne lui laissant que peu de répis depuis son arrivée à Atlantide. Elle s'était finalement calmée et avait gardé le contrôle des cieux, plus calmes et posés.

Lorsqu'elle arriva devant la salle de bal,arborrant un haut juste assez décolleté d'un bleu profond ainsi qu'un masque de même coulleur, parsemés d'étoiles or, sa jupe longue noire aux vents, tout comme ses cheveux blonds lachés, elle fût surprise de voire tant de monde en cet endroit. Appercevant quelques personnes affairées autour d'une licorne ailée, elle s'en détourna pour aller voire la jeune femme de rose vêtue qui semblait tout juste arrivée.

Bonsoir dit-elle d'une voix calme et chaleureuse en passant près d'elle tout en lui adressant un large sourir.

Azazelle sourit à la question de la jeune nymphe. Ainsi, elle aussi ressent une impression simillaire ?

Fouillant dans les méandres de ses souvenirs, elle n'arriva pas à se souveinr quand aurait-elle pu la rencontrer au préalable. Sur Ilïame ? fort peu probable ...

Je viens en effet de la surface, cependant il y a de ça quelques années que je n'y suis pas allée. dit-elle, omissant volontairement de préciser le nombre pour que ce soit Matchi qui puisse confirmer ou infirmer son doute.

Albane souleva Gaya dans les aires grace à sa magie puis suivit Blue-Eyes jusqu'à la chambre de l'enseignante. Puis elle coucha celle-ci, la borda à la façon d'un nourrisson, s'assura que le pégaze-licorne ne manquait de rien et sortit de la chambre en laissant un petit mots écrit de bienvenue. Enfin elle salua Leitha et partit faire un petit tour solitaire sous ces étoiles qu'elle aimait tant avant de se coucher.

(excusez, quelqu'un a vu Len dernièrement?)

Matchi sourit. La musique vennait de finir.

Accèpteriez vous de prendre un verre en ma compagnie ? Cette danse m'a épuisée. Il y a bien longtemps que je n'avait pas connu de telles sensations. Deux ans déjà ! Je sais que celà vous semble une infime partie de ce que vous avez du pouvoir vivre ... dit-elle tout en accompagnant machinalement Azazelle du bras pour qu'elle la suive.

Je vivais parmis la haute société de Stöckholm. C'est durant mon dernier bal là bas que j'ai dansé pour la toute dernière fois ... et que j'ai aussi ressenti quelque chose de fort pour l'un des humains qui y était ... continua-t-elle le regard troublé. Elle s'essuya les yeux d'un revers. Parlons plutôt de vous. J'aurrai aimé savoir comment vous est venue l'idée de devenir professeure à Etilac ... si ça ne vous dérange pas de m'en parler bien sur ...

[Pardon pour le retard…]

Elle avait finit par trouver celui qu’elle cherchait.
Lorsque Azazelle lui avait répondu, elle l’avait à moitié entendue, ses yeux s’étaient figés sur Byron. Un sentiment de culpabilité l’avait envahie…
Il était celui qui, à mainte reprise, l’avait sauvée du geôle. Il en était devenu borgne.

Le dit Byron était en train d’observer les jeunes demoiselles présentes. Malgré son apparence de bandit et les quelques morceaux qui lui manquaient, il avait toujours ce charme étrange de ceux qui sont libres et ne connaissent pas la peur.
Il était habillé le plus simplement du monde : un pantalon de coton brun, enfoncé dans des bottes de la même couleur, et une chemise noire. Il portait une ceinture à laquelle pendait une épée à double tranchant. Son visage était légèrement allongé, se finissant par un menton carré, et ses longs cheveux châtain avaient été coiffés – bien que le terme coiffé ne convienne pas réellement, étant donné qu’il suppose une notion d’ordre – en queue de cheval. Il n’avait qu’un œil disponible, l’autre se trouvant cacher derrière un bandeau noir faisant le tour de sa tête. L’une de ses mains, la gauche pour être exacte, avait eu deux doigts tranchés et il les avait remplacé par une prothèse en métal ouvragé.

Il était en train de lancer des regards d’amoureux transi aux jeunes dames lorsqu’il aperçut à son tour Lucy. Il lui fit alors signe de se diriger vers lui et Lucy s’était exécutée.

- Veuillez m’excuser…

Avait-elle alors dit sans se soucier du fait qu’on l’ait ou non écoutée.

Une fois arrivée devant lui, il fit un clin d’œil à la jeunesse et s’était tourné vers elle, soudain sérieux.

- J’ai des nouvelles pour toi.
- Je n’en doute pas.

Et Lucy l’avait ensuite suivit à l’extérieur.

Suite à pas de réponse de la part de la jeune en rose, Trinitaë sentit que ce qu'elle cherchait, ou plutôt la personne qu'elle cherchait, n'était pas présente ici. Elle fit donc volte face et commença à marcher lorsque le feu lui fit ressentir une présence. Comme un aimant, un lien invisible que la racrochait à cette salle pleine de convives. Serrant les points et consentrant toute sa volonté, elle renferma celui-ci au fond de son être et accéléra le pas pour retournée dans sa chambre. Sa colocatrice étant elle même au bal, elle ne gènerait personne en rentrant plus tôt que prévu.